métierEmployée au Département de la Coopération Magique Internationale
statutSang-mêlé
donAucun
animalUn énorme maine coon de 6 ans prénommée Freyja
baguetteChêne, Crin de licorne, 27,5 cm, flexible
JUILLET 1981
Comme tous les étés, le jardin résonnait de rires joyeux et de conversation animées. C'était un rituel dont on ne voulait se passer malgré les temps qui s'assombrissaient. Et cette année-là, malgré l'horreur de la guerre, on refusait de l'oublier car l’événement était important. Lorsqu'elle eut terminé d'éteindre la dernière bougie, la dix-huitième, la jeune fille à la chevelure aussi noire que l'ébène se redressa et adressa un sourire radieux à l'assemblée qui le lui rendit avec joie. Pourtant dans les regards emplis de fierté des adultes, elle décelait aussi une certaine angoisse. Angoisse quand elle ne retrouvait pas chez ses petits cousins qui se chamaillaient à propos de la taille de leur part de gâteau ou de sa première cousine qui, à l'aube de son onzième anniversaire, assurait à tous que le Choixpeau ne pouvait l'envoyer qu'à Serdaigle. Elle n'avait pas encore reçu sa lettre mais faisait les cents pas tous les matins en l'attendant. Ces petits bonheurs-là étaient révolus pour Avalon. Et elle les regrettait chaque jour. Cette angoisse indélébile au fond des yeux des adultes ne cessait de la hanter. Cette angoisse-là, elle était aussi devenue la sienne depuis qu'elle était en âge de comprendre que le monde ne tournait plus aussi rond qu'avant. Mais en ce 7 juillet 1981, on s'efforçait de faire comme si de rien n'était.
« Dire que je m'apprêtait à léguer tout mon savoir à ma première petite-fille. N'est-il pas encore temps de changer d'avis ? » Elle répondit aussitôt au sourire malicieux de son grand-père. « Je crains que la vue du sang me fasse défaillir... » Un tout petit mensonge qui au moins lui évitait de s'étendre sur une trop grande vérité. « Bah...ça ne fait rien... Nous ferons tous notre deuil... » Il était vrai que sa volonté de se lancer dans une carrière au Ministère dénotait grandement dans cette famille de médicomages réputés mais toutes les carrières auraient été bonnes pour ne pas avoir à grandir à l'ombre de ce nom devenu bien trop imposant. Sa cousine s'empressa de se jeter dans la brèche pour assurer à son grand-père qu'elle comptait bien ne pas le décevoir, elle. Cette démonstration de mesquinerie enfantine arracha un sourire à Avalon qui croisa aussitôt le regard d'un jeune garçon aux cheveux aussi noirs que les siens et au sourire plus espiègle encore. Son roc. Sa bulle. Quitter Poudlard était déjà un crève-cœur en soit mais l'y abandonner était encore bien pire. S'éloigner de lui sans savoir ce qu'il adviendrait, elle avait bien du mal à le supporter. Et si ces derniers mois elle avait beaucoup pleuré, elle ne l'avait jamais fait devant lui. Mais toutes ses larmes, c'était souvent pour Averroes qu'elle les avait versées. Au moins à Poudlard serait-t-il en sécurité.
Une lueur de chagrin traversa alors les yeux de la toute jeune adulte. Une lueur qui ne passa pas inaperçue et qui plongea l'assemblée dans un profond désarroi. On riait, on oubliait mais cela ne durerait que quelques heures à peine. Car personne ne savait ce que les lendemains réservaient mais depuis plusieurs années ils se révélaient plus sombres que les précédents.
DECEMBRE 1991
La veille de Noël était de toutes les soirées de l'année celle qu'elle préférait. Si elle passait voir ses parents dès qu'elle le pouvait, cette soirée-là avait néanmoins une saveur toute particulière. D'autant plus depuis la chute de Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Pouvait-Être-Prononcé. L'insouciance et le bonheur avaient repris le dessus depuis la victoire de l'enfant qui avait survécu, voilà déjà dix années. Avalon ne ressemblait plus vraiment à la jeune demoiselle de dix-huit ans fraîchement sortie de Poudlard et qui tenait alors le monde entre ses mains. On pouvait dire qu'elle avait fait du chemin depuis longtemps. Elle était désormais une figure essentielle du Ministère et ses proches la voyaient de plus en plus rarement. Mais Noël était un instant de trêve essentielle à ses yeux, il était impensable qu'elle ne puisse y assister. « Toi, tu as quelque chose de changé... » commenta sa mère un brin pensive alors qu'elles débarrassaient toutes deux la table. Son sourire espiègle prit Avalon au dépourvu qui perdit aussitôt le fil de ses pensées. « Je ne vois pas ce qui te fait dire ça... » « Je ne sais vraiment pas... C'est vrai que je suis ta mère et que je ne te connais absolument pas... C'est vrai, j'ai du me tromper, cet air égaré et ce petit sourire béat...c'est tout à fait toi... » La jeune femme lâcha les assiettes plus brusquement qu'elle ne l'aurait souhaité quand elle croisa le regard de son cadet qui faisait son grand retour dans la pièce-à-vivre. Elle le fusilla du regard avant qu'il n'ait eu le temps d'ouvrir la bouche. « Et on peut au moins savoir comment il s'appelle ? » demanda alors Alanis qui baissait rarement les bras. Sa fille leva les yeux au ciel et ne put réprimer un sourire désabusé. Elle finissait toujours par gagner. « Klaus. » répondit-elle sobrement. Jamais elle n'avait vu un tel sourire sur le visage de sa mère. « Par la barbe de Merlin, Galien nous sommes sauvés, elle n'est finalement pas mariée au Ministère ! » Un rire franc s'échappa de la gorge de son père. « Vous pouvez parler tous les deux ! Je suis certaine qu'on vous laisse une chambre à Sainte-Mangouste. » Ils n'avaient pourtant pas tout à fait tort. Si cet homme qui lui faisait tant tourner la tête n'avait pas travaillé au même étage qu'elle sans doute ne l'aurait-elle jamais croisé.
Si elle connaissait l'Oubliator depuis longtemps, au moins de vue et de réputation, elle ne le côtoyait que depuis quelques mois. Des mois qu'elle se surprenait à ne pas voir passer. A ses côtés tout paraissait plus beau et incroyablement plus simple. Elle ne vivait plus uniquement pour son travail et semblait avoir une autre raison de se lever le matin au moins pour croiser ses grands yeux bleus et son joli sourire. « Et quand pourrons-nous le rencontrer ce Klaus ? » Avalon lança un regard incrédule à sa mère et se retint de ne pas éclater de rire. « Tu n'es pas croyable ! On en est pas là...on en est vraiment, vraiment pas là... Je veux dire, tu n'aurais pas du être au courant avant longtemps. » La jeune femme n'avait jamais été de celles à s'extasier à la moindre de ses relations. Si elle était très proches de sa famille, elle se montrait un peu plus distante avec les hommes qu'elle fréquentait. La plupart d'ailleurs finissait par se lasser de passer après son frère, pour qui ils nourrissaient souvent une profonde jalousie, ou encore son travail qu'elle ne lâchait que rarement. Un crève-cœur et une véritable incompréhension pour Alanis qui assurait à sa fille qu'elle devait faire tourner toutes les têtes au bureau. Mais à présent une seule tête suffisait à la jeune femme.
OCTOBRE 1997
L'interrogatoire durait depuis des heures et le temps lui paraissait interminable. Elle était exténuée au possible et ne supportait pas de répéter inlassablement la même chose. Pire, il était évident qu'on ne la croyait pas et cela lui devenait de plus en plus intolérable. « Je vous le dis, je vous le REPETE, je ne connais personne de ce nom-là. Que faut-il que je fasse pour que vous compreniez ? » Le sourire narquois d'un de ses interrogateurs ne manqua pas de l'agacer. Elle allait sortir de ses gonds, elle le sentait. Et pourtant elle devait faire son possible pour que cela n'arrive pas. « Miss Osbourne, il nous paraît difficile de croire qu'une femme de votre position ignore où a pu passer un de ses Oubliators... Nous vous assurons que nous ne lui voulons aucun mal, nous aimerions simplement savoir où et pourquoi il a quitté Londres et le Ministère. » Elle semblait coincée, prise au piège sans aucun moyen de s'en sortir. Sa bonne parole ne suffisait visiblement pas à les convaincre et dans son grand malheur c'était tout ce qu'elle avait. Elle finit par exploser. « Faut-il vous le cracher en Gobelbabil ?!! Je me moque de savoir ce que vous lui voulez. Je ne connais PAS ce Klaus Breckenridge !! » Des larmes de rage commençaient à lui tordre la gorge. Elle ne supportait pas son impuissance.
Lorsqu'elle se sut convoquée, un nœud lui tordit aussitôt les entrailles. Elle s'y était préparée. Tous y passaient. Pas un employé du Ministère n'échapperait à la sentence, on le savait. Mais elle croyait son tour encore loin, on avait évidemment commencé par les Nés-Moldus. Certains avaient eu la chance et la présence d'esprit de fuir avant qu'il ne soit trop tard. D'autres n'étaient jamais réapparus depuis leur passage devant la Commission. Lorsque le tour d'une de ses plus anciennes collègues arriva, Avalon n'écouta que son cœur et sa raison pour la convaincre de ne pas y aller et de quitter le pays si elle le pouvait. Sue lui assura que c'était inutile, qu'elle était prête à assumer ce qu'elle était et qu'ils ne pourraient rien contre elle. Elle ne l'avait jamais revue et s'en mordait encore les doigts. Tout d'abord intriguée à l'idée que la Commision veuille lui parler en priorité, effrayée par ce qu'ils pourraient lui faire subir et enragée par ce qu'ils avaient fait subir à d'autres, elle était à présent plongée dans une profonde impuissance. Depuis le début de l'entretien, tout tournait autour de ce nom qu'elle entendait pour la première fois. Ce Breckenridge était certainement de ces nés-moldus qui avaient réussir à s'enfuir et si elle l'avait connu nul doute qu'elle l'aurait défendu, ils avaient raison sur ce point. Mais elle était bien incapable de le défendre, elle ne l'avait jamais vu. « Ne vous est-il pas venu à l'esprit que vous ayez pu commettre une erreur en vous trompant de service ? Ou même de nom... Les couloirs du Ministère sont vastes vous savez... » continua-t-elle avec un dédain à peine masqué. « Si vous ne me croyez pas libre à vous de me faire avaler toute une bouteille de Veritaserum si le cœur vous en dit. Nous sommes tous très occupés, inutile de perdre plus de temps. Mais le résultat sera le même. Je ne vous dirais rien sur Klaus Breckenridge car encore aujourd'hui j'ignorais jusqu'à son existence. »
Face à elle on échangeait des mots à voix basse. La conversation fut aussi brève qu'animée mais elle n'en perçut aucune bribe. L'instant d'après l'un des sbires de Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Pouvait-Être-Prononcé frappa un grand coup sur la table, visiblement excédé et aussi impuissant qu'elle avait pu l'être juste avant. Visiblement ils avaient compris que leur poisson leur était passé sous le nez. La minute suivante Avalon était libre, totalement incapable de fournir une explication logique à ce qu'il venait de lui arriver.
JUILLET 2000
« Es-tu heureuse ma petite fille ? »
Lorsqu'elle leva les yeux vers sa mère, Avalon ne sut d'abord que répondre. Leur existence à tous avait été brisée, la reconstruction était lente et pénible, mais pouvait-elle sincèrement dire qu'elle était malheureuse ? Cette question l'agaça quelque peu mais elle n'en montra rien. Elle venait à l'instant de souffler sur sa trente-septième bougie, elle avait déjà de la chance d'être encore de ce monde après les deux guerres atroces qu'elle avait connu. Elle n'avait pas à se plaindre. « Bien sûr, maman. Pourquoi ne le serais-je pas ? » Alanis sourit un instant, un sourire doux dans lequel on pouvait lire une profonde mélancolie. « Je ne sais pas... Je... On ne te voit plus beaucoup et...tu nous manques, c'est tout... Alors forcément, on se fait du soucis, tu nous connais... » « Je travaille beaucoup. » répondit-elle sur la défensive. C'était la plus stricte vérité. Mais elle ne pouvait en faire une excuse recevable, Avalon avait toujours travaillé plus que de raison et n'avait jamais compté ses heures. C'était de famille. Son boulot était devenu sa seule raison de vivre. Traquer les monstres et les couards en fuite aux quatre coins de la planète était devenu son seul but. Elle les haïssait à un tel point qu'elle estimait Azkaban comme un châtiment bien trop doux pour eux. Ils avaient détruit son existence en même temps que celles de milliers d'autres. Les savoir libre et en vie lui était intolérable.
Elle coula un regard lourd en direction de la place vide du bout de la table. « Et puis tu es injuste de me faire ce reproche » lâcha-t-elle alors. Un silence de plomb s'abattit. Personne n'osa plus faire la moindre remarque. L'absence de son fils à cette réunion familiale avait bouleversé Alanis mais elle le savait, son aînée était plus mortifiée encore de voir que son frère n'avait pas fait le moindre effort pour assister à son anniversaire. Une chose impensable voilà encore quelques années. « Mais nous sommes tous des gens très occupés, cela ne fait rien. » conclut-elle amèrement.
« Je suis désolée, maman. Je suis vraiment une vilaine bête de te faire souffrir comme ça. » lança la jeune femme en rentrant dans la maison et en posant délicatement sa tête sur l'épaule de sa mère qui s'était exilée dans la cuisine. Cela n'avait pas toujours été le cas. Mais depuis trois années Avalon n'était pour ainsi dire plus la même. Les atrocités de la guerre l'avait détruite, son combat contre Voldemort l'avait épuisée. Et plus que tout, sans qu'elle ne sache pourquoi, elle se sentait amputée d'une partie d'elle-même. La quarantaine s'approchait inexorablement et elle avait le sentiment de n'avoir jamais été pleinement heureuse. Elle retrouvait peu à peu le sourire auprès d'un homme qui lui redonnait foi en l'avenir mais elle n'oubliait pas les regards lourds échangés par ses parents lorsqu'elle le leur annonça quelques semaines auparavant. Depuis deux années Avalon se reconstruisait doucement mais avait la sensation de plus en plus certaine qu'un morceau essentiel manquait au puzzle. Un morceau que tous possédaient mais semblaient incapables de lui rendre.
Un petit mot sur l'auteur ?
pseudoQueenSigyn
prénomMarion
âge25 ans
comment avez vous trouvé le forum ?via une pub FB et puis j'ai vu de la lumière, je suis entrée
Un commentaire ?Coeur paillettes et licornes !
Famille et relations
Si vous avez déjà arpenté les couloirs de Sainte-Mangouste ou de toute autre clinique magique de Grande-Bretagne et d'Irlande, le nom d'Osbourne vous est forcément déjà arrivé aux oreilles. A commencer sans doute par Demetrius Osbourne, l'un des plus éminents directeurs du service de pathologie des sortilèges, guérisseur renommé qui a révolutionné le service qu'il a dirigé durant de nombreuses années. Son nom arpente encore les couloirs de temps à autre d'autant plus que son fils aîné a depuis longtemps choisi de suivre ses traces, allant même jusqu'à épouser une de ses condisciples durant ses années d'études de médecine magique. Galien et Alanis Osbourne sont tous deux devenus de grands noms de la médicomagie, une fierté pour le patriarche qui attendait avec impatience l'arrivée de nombreux petits enfants pour prendre la relève. Il n'y en a eu que deux mais ils ont suffi à combler ses attentes.
Avalon est donc la première-née des amours de Galien et Alanis, un beau matin de juillet 1963. Enfant joviale, dynamique mais déjà très sûre d'elle, elle faisait la joie des siens. Pour son père, déjà fou de sa fille et bien trop occupé par sa carrière, ce bonheur là suffisait amplement. Mais l'arrivée d'un garçon quatre années plus tard a conclu de combler ses attentes. Avalon a très vite ressenti un vif attachement pour ce petit frère qui le lui rendait bien. Averroes a été son camarade de jeu favori durant de nombreuses années et en grande sœur qui se respecte, elle prenait à cœur la mission qu'elle s'était donné de le protéger de tous les dangers du monde. Malgré les grandes attentes familiales qui pesaient sur ses épaules et qui la voyaient suivre le chemin tracé par les siens, Avalon a choisi une autre voie que la médicomagie. Un choix de carrière que ses parents ne lui ont jamais reproché malgré leur déception initiale. En vérité, tracer son chemin derrière Galien et Alanis n'aurait pas été chose aisée. A la maison, ils étaient simplement « Papa » et « Maman », des gens simples, aimants et ouverts. Mais à Sainte-Mangouste ils étaient depuis longtemps de grands noms dont il aurait été difficile de quitter l'ombre imposante. Avalon a donc préféré emprunter son propre chemin. Son frère en revanche a eu plus de courage et la pression familiale l'a moins effrayé. Mais ce besoin d'émancipation n'a jamais terni les relations familiales, bien au contraire. Libérée de ce poids qui pesaient sur ses épaules depuis ses premiers pas à Poudlard, Avalon n'a jamais été aussi proche de ses parents que depuis qu'elle a choisi de faire carrière au Ministère.
Si elle a gardé des contacts avec certains de ses camarades de Poudlard, notamment des amis de Serdaigle, son emploi particulièrement prenant l'empêche souvent de jouir d'une vie sociale digne de ce nom. La plupart de ses relations se cantonnent donc à celles qu'elle peut entretenir au Ministère, ce qu'elle regrette parfois lorsqu'elle rentre chez elle le soir avec son chat pour seule compagnie. Lorsqu'elle croise le regard glacial de Freyja, cette diva en fourrure comme elle l'appelle parfois, elle se désole d'admettre que le félin est peut-être son dernier ami fidèle. En cela, Avalon n'est pas dupe et sait que la guerre a fait bien plus de ravages qu'on ne pourrait le penser. Le monde sorcier a été durablement et cruellement touché et ceux qu'elle aime n'ont pas été épargnés. Tous traînent les horreurs qu'ils ont vues, vécues ou même tues. Tous vivent désormais avec des spectres qui les étouffent à en crever. Tous se referment dans leur existence de peur d'affronter celle des autres. Elle n'arrive donc plus à se confier à ce frère adoré autrefois si proche, ne voit plus ses parents que par bribes et quant aux amis qu'il lui reste le seul moyen de les croiser serait au détour d'un couloir du Ministère. En cela sa vie ne se différencie pas beaucoup de celle des autres. Une réalité qui la plonge dans le désespoir mais qu'elle se sent incapable d'affronter.
Seule, elle ne l'a pourtant pas toujours été. Mais de cela elle n'a aucun souvenir. Prononcez devant elle le nom de Klaus Breckenridge et elle se contentera de vous sourire poliment en vous assurant n'avoir jamais croisé cet homme. Malgré sa sincérité évidente rien n'est moins vrai. Elle n'a simplement plus aucun souvenir de l'homme qui a partagé six années de sa vie, l'homme qu'elle a aimé et avec lequel elle nourrissait tant de projets et de rêves. Six années d'une vie arrachées à jamais de sa mémoire sans qu'elle n'en ait ne serait-ce conscience. Il devait l'épouser, au lieu de cela il a fait disparaître toute trace de son nom et de son visage dans l'esprit de cette femme qu'il aimait follement. Pour l'éloigner des dangers et des menaces qui pesaient sur lui. Pour la protéger du courroux de ceux qui n'appréciaient que très moyennement de voir une sorcière s'acoquiner avec un « Sang-de-Bourbe ».
Parfois, à trente-sept ans passés, elle se demande pourquoi elle n'a jamais connu de relation durable et elle ne comprend pas davantage comment elle a pu rester célibataire pendant de si nombreuses années. Elle n'est pourtant pas la plus difficile à vivre malgré le train d'enfer que lui fait vivre son travail. Et elle n'est certainement pas de celles à faire les cents pas dans leur tour d'ivoire en attendant le prince charmant. Ce mystère elle ne se l'explique pas mais elle se dit que le destin finalement cherchait simplement à la mettre sur le chemin d'Adam Oakwood, un collègue de longue date avec lequel elle sort depuis quelques mois.
Caractère & physique en option
Autrefois le joli sourire d'Avalon et son caractère exalté suffisaient à vous toucher au cœur. Dynamique et investie dans tout ce qu'elle entreprend (un peu trop au goût de ses proches qui souhaiteraient parfois qu'elle lève un peu le pied), la jeune femme se révèle être un modèle de courage et d'abnégation. Quand elle s'en donne les moyens et qu'elle estime que le jeu en vaille la chandelle. Cependant, elle se révèle particulièrement exigeante autant avec les autres qu'avec elle-même. Elle ne supporte pas l'échec et ne peut admettre l'idée de baisser les bras. Une exigence et un investissement constant qui lui ont rapidement ouvert les portes des départements les plus prestigieux du Ministère et qui lui ont permis de gravir les échelons plus rapidement qu'elle ne l'aurait imaginé. En cela, elle le sait, elle doit tout à ses parents et à l'éducation brillante qu'ils ont su lui offrir.
Enfant, Avalon était une véritable boule d'énergie, une tornade qui partait au quart de tour sans prendre la peine de réfléchir. Cela a bien changé, à présent elle est une personne bien plus réfléchie qu'autrefois et cette fois-ci c'est l'éducation qu'elle a eu la chance de recevoir à Poudlard qui en est la première responsable. Mais cela aurait pu être bien différent. En effet, son courage n'ayant d'égale que sa vive intelligence, elle s'est révélée être une Chapeaufloue. Le Choixpeau a longuement hésité entre la maison au lion ou celle à l'aigle avant d'admettre que rejoindre les rangs des disciples de Rowena Serdaigle lui ferait le plus grand bien. Un choix qu'elle n'a jamais regretté et qu'elle n'a jamais remis en question. Avalon possède également un sens de l'humour particulièrement pointu et maîtrise l'art de l'ironie à la perfection. Elle se révèle donc un brin piquante, une caractéristique qu'elle cultive à l'excès, bien consciente que tout son charme réside dans son éloquence.
Autrefois proche de sa famille, Avalon est une jeune femme loyale et sincère avec laquelle il est difficile de tricher. Sa bienveillance la pousse souvent à se sacrifier pour ceux qu'elle aime. Une vérité qui leur est souvent insupportable mais ils le savent, la jeune femme se révèle si têtue qu'il est difficile de lui faire lâcher prise lorsqu'elle a une idée en tête. Mais tout ceci n'est pour l'instant qu'un lointain souvenir, les ravages de la guerre étant passées par là. Avalon n'est plus vraiment la même et son joli sourire peine à retrouver toute sa place. C'est désormais une jeune femme bien plus taciturne qui arpente les couloirs du Ministère mais qui tente vaillamment de retrouver une emprise sur sa vie. Sans savoir qu'un morceau essentiel manque au puzzle.
Études supérieures & métier
Avalon se souvient encore précisément de ce fameux conseil d'orientation de cinquième année. Ce fameux rendez-vous capital où à seize ans seulement vous devez présenter le déroulé de votre existence telle que vous la rêvez. Elle, n'en avait aucune idée. Elle excellait dans la plupart des matières, raflait les meilleurs résultats, se passionnait de tout et n'avait donc aucune idée de ce qu'elle pourrait faire de sa vie. Tout lui faisait envie. Le déclic a finalement eu lieu dès le début de l'entretien lorsque le professeur Flitwick lui a assuré de son plus grand sourire qu'elle comptait « sans doute suivre le brillant parcours de ses parents ». C'était précisément ce qu'elle ne voulait pas. Non pas que l'idée de leur ressembler la rebute, bien au contraire. Mais elle comprenait que suivre docilement la voie familiale n'était peut-être pas ce à quoi elle aspirait. Jeune femme engagée, investie et dynamique, son caractère ouvert et joviale faisait d'elle une figure incontournable de la maison Serdaigle à tel point qu'elle avait obtenu le poste très prisé de préfet. Avalon était à l'époque une demoiselle un brin idéaliste, durement touchée par les heures les plus sombres du règne de Vous-Savez-Qui et dans sa volonté de changer le monde et de le défendre au mieux, elle a donc fini par se diriger vers des études de Justice Magique.
A la fin de ses études, elle a très vite obtenu un poste au Ministère, un poste certes peu passionnant mais qui avait le mérite de lui offrir une expérience non négligeable et les possibilités d'évolution étaient telles qu'elle a rapidement été séduite. Elle a donc commencé comme simple assistante au service des usages abusifs de la magie, poste qu'elle a occupé durant quatre années avant d'être promue au rang de cadre à l'étage juste au dessus, au département des accidents et catastrophes magiques. Ce poste là lui offrait l'adrénaline et la reconnaissance qui lui manquaient alors. Un poste qui lui a permis de montrer à ses supérieurs toutes ses qualités, ne comptant ni ses heures ni les tâches qui lui étaient confiées. C'est dans les couloirs de cet étage qu'elle a fait la connaissance de l'Oubliator qui bouleversera son existence dans les moments les plus heureux comme dans les plus sombres. Une aubaine pour ses proches qui passaient alors leur temps à la taquiner en lui assurant qu'elle pourrait bien se marier à son boulot si elle n'y prenait pas gare. Son investissement était tel qu'à la veille de la guerre, elle est finalement pressentie pour devenir la directrice adjointe du département. La promotion n'a jamais eu lieu.
Depuis la fin de la guerre, elle a obtenu un poste qui lui tient particulièrement à cœur. Son travail auprès des moldus durant ses années au troisième étage l'a sincèrement attachée à eux et les horreurs de la guerre l'ont durablement marquée. Elle s'est d'abord présentée pour obtenir un poste au Magenmagot afin de s'assurer de voir les monstres jugés à leur juste valeur. On lui a proposé un poste plus en adéquation avec ses compétences puisqu'elle maîtrise également plusieurs langues. Désormais elle évolue au sein du département de la coopération magique internationale, chargée de faire le lien entre les Aurors et les autres états du monde dans lesquels les Mangemorts auraient été amenés à se terrer. Un job qui la passionne et dans lequel elle se sent plus utile que jamais.
Heyyyyy sexy lady ! Bienvenue chez nous J'espère que tu t'y plairas ! N'hésite pas à passer sur la CB Avec un chat aussi stylé, un avatar aussi souag, et un nom de famille aussi ... graouw, c'est un honneur de t'accueillir