1968. Un orphelin.
Aleister, prénom donné par une des nonnes d’un des nombreux orphelinats de Londres, a respiré pour la première fois sur un lit inconfortable que la dite nonne avait réussi à avoir pour une jeune mère, incapable de la repousser vers l’hôpital le plus proche alors qu’elle avait trouvé refuge dans leur église, quelques heures après la messe du soir. A peine était-il né que la nonne su dans les yeux de l’autre femme qu’elle ne pourrait pas le garder et c’est impuissant qu’elle assista au départ de l’inconnue qui avait laissé un nouveau-né dans les bras de l’orphelinat armé d’une simple amulette en guise de collier.

1969. Une famille.
Les Cardins arrivaient de Paris, des touristes comme tant d’autres sauf qu’ils avaient pris grands soins de se soumettre aux vêtements moldus pour apparaitre dans les lieux si populaires de Londres. Médicomages itinérants tous deux, les Cardins étaient fortunés mais n’arrivaient pas à concevoir d’enfants et leur envie d’adopter à travers les frontières de leur pays. Jusque-là, ils n’avaient jamais pris un réel temps pour se poser, acheter une maison, devenir médicomage dans un hôpital afin de pouvoir construire une vie. Et ce fut en passant devant le même orphelinat où résidait Aleister qu’ils se sont arrêtés. Ils avaient envie de se poser et ils n’attendaient que l’arrivée d’un enfant pour débloquer toute cette vie.
Ils remarquèrent immédiatement Aleister au fur et à mesure qu’une des nonnes lui parlaient des différents enfants présents dans la bâtisse, le petit garçon, à peine âgé d’un an commençait à vouloir se tenir debout. Ce fut en remarquant le collier autour de son cou que les Cardins s’interrogèrent sur la provenance de l’enfant, auquel la nonne ne put y donner d’éléments concrets. Les abandons étaient beaucoup trop faciles mais l’adoption également. La décision des Cardins fut vite prise, ils adopteraient Aleister et resteraient en Angleterre. S’il avait ce collier avec lui depuis la naissance, c’est qu’il devait avoir une branche magique dans son arbre généalogique. Et même s’ils se trompaient, les yeux bleus d’Aleister les avaient déjà convaincus de lui donner un foyer stable.

1975. La petite sœur
Rien ne pouvait empêcher les Cardins d’agrandir leur famille en acceuillant une petite fille orpheline suite à la montée en puissance de Voldemort. Ils s’étaient installés près de Birmingham, travaillant à l’hopital Sainte Mangouste et en prenant le risque matin comme soir de soigner et apaiser les victimes du Seigneur des Ténèbres. Aleister, alors âgé de 7 ans, se jura de prendre soin d’elle durant les longues absences de ses parents, même si un elfe de maison était également là pour veiller sur eux. Aleister grandissait tout en sachant qu’aucun membre de la famille Cardin ne partageait le même sang mais il grandissait surtout en sachant qu’ils se portaient un amour infini. Sa magie s’était développé très rapidement aux côtés de ses parents aimant et il savait que sa sœur, âgé de deux ans quand ses parents sorciers ont été tué, grandirait dans un environnement sain.

1979. Se crisper
La séparation avec sa sœur fut plus rude qu’avec celle de ses parents. Aleister n’avait pas grandi sous les jupes de sa mère, il avait très vite apprit à être indépendant tout comme sa sœur mais ne pas se réveiller en l’entendant rire tous les matins lui manquaient. L’indépendance qu’il avait réussie à acquérir lui donna très rapidement un isolement dans lequel il s’enferma durant les premiers jours de la rentrée mais c’était sans compter ses camarades qui le forcèrent à sourire pour reprendre le dessus. Aleister concentra très rapidement son énergie dans les sortilèges et enchantements, ce qui devint très rapidement une de ses matières de prédilection. Mais si chez les Cardins, il était protégé du regard des autres, ce ne fut très rapidement pas le cas des Serpentards qui commencèrent à soulever les plus mauvaises questions de son existence. Comment se faisait-il qu’il ne ressemblait pas à ses parents ? Paraissait-il que sa sœur ne fût pas sorcière ? Etait-il réellement sorcier ou plutôt un né moldu ? Voldemort était très puissant, il pouvait même compter de futurs adeptes dans les étudiants de dernière année qui terrorisait les plus jeunes lorsque les adultes avaient le dos tourné. Les gryffondors les protégeaient encore mais Aleister fut le premier Poufsouffle à pétrifier un étudiant de troisième année pour protéger ses camarades. C’est ainsi que sa lutte à Poudlard commença.

1980. Respirer.
Le lendemain d’Halloween était la célébration des morts mais cette journée fut surtout là pour célébrer la disparition du Seigneur des Ténèbres, rabattant le sourire sournois des Serpentards et dévoilant les sourires plus que sincères de tous les autres étudiants. Aleister ne pouvait qu’être soulagé, sa jeune sœur allait être tranquille, personne ne lui ferait d’autres réflexions à le faire sortir de ses gonds pour lui faire perdre tous les points de leur maison. Poudlard ouvrait ses portes à une ère qui se voulait prospère et il fallait dire que cette deuxième année soulignait enfin les sorties à l’extérieur des terrains, on pouvait enfin se promener dans le parc sans avoir peur d’être assaillit. Les lettres de sa sœur le rassuraient, elle avait enfin pu pratiquer de la magie, ce qui lui assurait une rentrée à Poudlard d’ici quelques années. Aleister respirait enfin, sans les épaules tendues dans les couloirs et la main sur sa baguette magique, prêt à dégainer à n’importe quel moment. Il était en voie de devenir un très bon sorcier.

1985. Adversité.
L’impatience se lisait sur son visage d’adolescent, sa sœur allait le rejoindre en empruntant les barques de Poudlard. Aleister était heureux, on ne l’avait jamais vu autant sourire d’ailleurs, sauf pour certaines filles, bien évidement. Il était reconnu pour ses talents mais également pour sa jolie bouille, il fallait bien l’avouer mais il n’y prêtait pas plus attention qu’à sa sœur qui venait de franchir la grande porte.
Ce grand sourire enjoliveur se fadât au moment où il entendit qu’elle serait envoyé à Serpentard et il la suivit du regard jusqu’à cette table opposée à la sienne, celle qui l’avait martyrisé en première année. Les convictions s’écroulèrent alors d’un coup tandis que la colère s’emparait également de lui. Etait-il possible que sa sœur ait de mauvais escients ? Ou était-ce une erreur de la part du choixpeau ? Sa sœur était pourtant dans le même désarroi, ayant beaucoup écouté son frère, elle savait qu’on considérait les étudiants de Serpentard comme des personnes ayant peu de scrupules par la suite. Aleister prit une nuit complète pour se ressaisir, comprenant qu’on ne pouvait mettre tout le monde dans le même panier et que les crétins existaient dans toutes les maisons de Poudlard. Sa sœur l’aida ainsi à comprendre les nuances du discernement et à aller au-delà des premières apparences qu’on donnait à autrui. Ce fut ce jour-là qu’il regarda la table des Serpentards d’un tout autre œil, acceptant les amis de sa sœur tout en restant sur ses gardes pour elle.

1989. Majeur de la promotion
A partir du moment où il sorti de Poudlard, Aleister n’avait qu’une seule envie : celle de pouvoir protéger les siens. Mais contrairement à ses parents qui eux, les soignaient, il avait envie d’avoir un travail qui pourrait lui donner du temps avec sa sœur. Il n’en voulait pas à ses parents de n’avoir eu que très peu de temps libre, mais il souhaitait avoir une vie résolument plus calme, maintenant qu’aucune menace ne planait. Sa sœur n’allait pas tarder à sortir de Poudlard à son tour, maintenant qu’il pouvait entrer dans la brigade de réparations des accidents de sorcellerie, il pouvait enfin prendre son envol, prendre son propre appartement et avoir du temps libre pour d’autres passions.
Mais Aleister se fit très vite remarqué dans son département pour ses aptitudes plus qu’exceptionnelles en sortilège. Si bien qu’on lui demanda rapidement d’intégrer le groupe des Oubliators, ce qu’il accepta avec un certain plaisir. Sa sœur s’installa même dans une des chambres de son appartement par la suite, suivant sa formation d’Auror. Ils faisaient tous les deux la fierté de leur parent qu’ils ne manquaient pas d’aller visiter toutes les semaines.

1994. Déchanter.
Les semaines qui ont suivi la terrible nouvelle furent comme le calme avant la tempête. Cette pause dans le temps qui annonçait les pires cauchemars. Le retour de Voldemort dans les vies des sorciers étaient un retour en arrière mais avec encore plus de misère qu’avant. On sentait que Voldemort avait soif de vengeance, envers tous les sorciers qui ne succombaient pas à ses idéaux, envers Harry Potter, envers tous ceux qui avait pu le trahir, par pur peur d’être envoyé à Azkaban. Et ce fut quelques jours après l’annonce que sa sœur disparu également, comme tant d’autres victimes. Ne voulant céder à la panique, Aleister tournait en rond chez lui quand il ne s’occupait pas les mains et la tête au ministère de la magie. Il perdait ses repères chez lui, incapable d’ouvrir la porte de la chambre de sa sœur tandis que les amis qu’elle avait dans sa section chez les Aurors n’avaient également aucune trace d’elle.

1996. Accumuler.
Alors que Scrimgeour entrait au pouvoir après la démission de Fudge, Aleister fut nommé directeur du département des Accidents et catastrophes magiques et accepta avec beaucoup de ferveur ce poste si haut placé. Le travail était encore plus ardu maintenant que le Seigneur des Ténèbres était de retour mais cela permettait à Aleister de ne pas se morfondre sans avoir des nouvelles de sa sœur. Il ne perdait pourtant pas espoir, même si certains des amis de sa sœur l’avaient déjà fait mais son poste lui permettait d’avoir les oreilles bien placées pour avoir des nouvelles directement s’il en avait. Il était alors difficile de trouver des excuses et de réparer sans incident les destructions que causaient les mangemorts sur leur passage mais Aleister ne relâchait pas la bride de ses équipes. Certains Oubliators travaillaient même en collaboration avec les autres départements afin de maintenir un équilibre, les réunions se faisaient très tard le soir, il lui arrivait même de ne pas rentrer la nuit et de passer une semaine complète au ministère. Tant qu’il n’avait pas de mauvaises nouvelles pour sa sœur, il continuait à se battre à sa manière, comme tant d’autres le faisaient pour les sorciers innocents dans cette guerre.

1997. Combattre.
Quand le ministère tomba entre les mains de Voldemort, Aleister sut qu’il ne pourrait s’en sortir vivant s’il restait dans la bâtisse en continuant à se battre. Il voyait ses camarades au sol, inanimé et défiguré par la mort et il avait battu en retraite à la dernière minute, saignant à l’épaule et boitant alors qu’il avait tenté de garder le front intact. Ce fut en croisant le regard de Kingsley ce jour-là qu’il décida de se battre réellement en mettant à profit son don pour les sortilèges. Son homologue dans le département de la justice magique avait été promu ministère de la magie mais ils se rendirent compte tous trop tard qu’il n’était qu’un simple vendu, les vouant à leur perte et à la montée en grande puissance de Voldemort. Les liaisons avec les autres nations avaient été rompu immédiatement, le ministère n’était plus un lieu sûr. Mais Kingsley lui permit alors de prendre part à cette guerre en y participant, en tenant des postes de garde, en créant des illusions pour les moldus, en tentant de garder le chemin d’Harry Potter intact jusqu’à leur salut. Ainsi, il gardait également un œil sur sa sœur, si elle revenait. Il participa ainsi à la bataille de Poudlard, assistant impuissant comme chacun, à la mort des deux leaders.

2000. Maintenant.
A l’instant où Kingsley fut nommé au poste de Ministère de la magie, Aleister fut désigné pour reprendre les rênes de son département qu’il gère d’une poignée ferme afin de pouvoir réparer tous les incidents survenus chez les moldus lorsque Voldemort était au pouvoir. La reconstruction fut aussi longue que les travaux à Poudlard, entre les monuments publics partiellement détruits, les victimes moldus … ils ont tous du travailler d’arrache-pied afin que le secret des sorciers soit encore bien gardé. Cependant, dans toutes ses réparations et un maintien de l’ordre, Aleister se rend compte que la communauté magique est en train de se déchirer, les familles de sang pur sont quasiment toutes disloqués par les procès, les familles des victimes réclament justice.
Le calme semble revenir tout doucement dans le ministère, secoué par un tribunal actif quasiment chaque jour cependant, Aleister n’est toujours pas en paix puisqu’il n’a toujours pas retrouvé la moindre trace de sa sœur alors que la chute a eu lieu il y a 2 ans. Il espère et continu d’espérer pour ses parents également mais son nom ne tardera pas à être Sali puisqu’elle sera aperçu dans les couloirs du ministère, enchainé comme tant d’autres mangemorts et aspirants dans l’attente de son procès.

Ses parents adoptifs sont encore médicomages depuis leur arrivée en Angleterre et l’enseignent également dans la grande école de médicomage afin de faire perdurer leur savoir. Ils travaillent en parallèle encore à Sainte-Mangouste et Aleister leur rend souvent visite au travail, encore aujourd’hui. Il leur doit la vie qu’il a actuellement et leur en ai très reconnaissant.
Sa soeur, adoptée également, est portée disparue depuis le retour de Voldemort et il a réussi à l’apercevoir au Ministère de la Magie dans une très mauvaise posture qui n’inaugure rien de bon pour elle. Si leur lien était très affecteux à l’époque, 6 ans ont passé depuis et il craint ne pas la reconnaitre, ne comprenant pas pourquoi elle est à présent menotté et assimilé à un mangemort aux yeux de la justice.  
(Plus d’informations dans la section Story)

Les Cardins ont toujours mis un point d’honneur à éduquer leurs enfants de la manière la plus saine possible et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont plutôt bien réussi leur coup. Aleister est un homme d’une courtoisie sans égale, prenant grand soin de ne blesser personne volontairement avec ses propos. Il est naturellement patient mais il faut bien l’avouer, l’ascension du Seigneur des Ténèbres durant son enfance ainsi que son retour par la suite l’ont beaucoup fait murir. Il n’est pas rare de le voir sourire, il aime beaucoup plaisanter et tenter de détendre les atmosphères tendues mais au fond, la disparition de sa sœur l’a beaucoup affecté ses dernières années. Il a gardé ses amis pour en faire des alliés précieux dans leur domaine, ils les respectent énormément en leur accordant tous son temps s’ils ont un problème.

S’il avait de grandes réticences vis-à-vis des Serpentards durant sa scolarité à Poudlard, l’arrivée de sa sœur dans cette maison lui a ouvert quelque peu les yeux et il a appris à passer au-delà des apparences pour apprécier le caractère de chacun. Malheureusement, la disparition de sa sœur a bousculé un peu ses mœurs et il s’est battu aux cotés de l’Ordre du Phénix pour tenter de la retrouver, quitte à retrouver d’anciens Serpentards de sa promotion dans l’équipe ennemie. Mais il a préféré reprendre son poste d’origine, trop attaché à son indépendance vis-à-vis de la guerre dans laquelle tout le monde a été plongé.

C’est à cause de sa sœur qu’il a fini par apprécier les chats, d’ailleurs ce sont les siens qu’il garde actuellement chez lui. Il n’a aucune addiction à proprement parlé, il préfère parler de passion. Les boissons alcoolisées et d’autres drogues ne sont pas du tout son dada, il sait être assez fort pour affronter ses problèmes en face. Aleister ne porte plus l’amulette qu’il avait à sa naissance, ayant préféré le ranger chez ses parents car il estime qu’il a eu la chance d’être adopté par les Cardins, il n’a donc pas envie de retrouver sa mère biologique. Même s’il a été très titillé durant sa première année à Poudlard et par la suite durant l’ascension de Voldemort, il n’en reste pas moins très ancré sur ses principes.

Amoureusement, il sait qu’il s’attache relativement vite, preuve qu’il a eu du mal à se remettre de ses deux ruptures, même s’il les avait toutes les deux amorcés. Son esprit est bien trop occupé à chercher sa sœur, à son métier et à ses amis, ce qui ne lui laisse que très peu d’occasion de pouvoir aimer une femme comme elle le voudrait, avec toutes les attentions et le temps qui va avec. Il garde pourtant de très bon contact avec ses deux femmes qui sont à présent des amies.
Il aime beaucoup les plats atypiques, il faut avouer que la nourriture britannique n’est pas ce qu’il apprécie le plus – à part le brunch, mais ça, c’est limite normal. Il adore la musique, il passe son temps à en tourner en boucle quand il rentre chez lui, comblant le vide qu’à laisser sa sœur en partant. Il a une moto moldu, une Suzuki Marauder 800, qu’il utilise pour se déplacer lorsqu’il doit s’éloigner des centres sorciers pour son travail, il a fait l’effort comme d’autres personnes de s’intégrer aux coutumes moldus comme il peut. Il revêt ainsi de temps en temps de très bons costards qu’il apprécie tout de même garder quand il rentre chez lui.

Il ne montre pas l’étalage de son héritage, il utilise toujours son argent à bonne escient, sans le dépenser inutilement même s’il sait se faire plaisir. On sent pourtant qu’il est issus d’une famille relativement aisé quand on le regarde mais il n’a pas la moindre envie de se dire aristocrate ou bourgeois puisque le métier qu’il exerce lui implique toujours de se salir les mains.

Aleister a été éduqué chez lui par un enseignant sorcier à domicile jusqu’à ses 10 ans avant d’entrer à Poudlard, comme la plupart des sorciers anglais. Il y a fait toute sa scolarité dans la maison des Poufsouffles et à effectuer, à sa sortie de Poudlard, une formation pour intégrer la Brigade de réparations des accidents de sorcellerie et ainsi avoir un poste au ministère de la magie. Son expérience lui permet d’obtenir le poste de directeur du département pendant le mandat de Scrimgeour qu’il a dû abandonné quand Voldemort s’est emparé du Ministère et qu’il a regagné grâce à Kingsley par la suite.
(Plus d’informations dans la section Story)