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| Des retrouvailles mouvementées... | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Des retrouvailles mouvementées... Mer 30 Mai - 17:44 | |
| « Incendio ! »
Tout prit feu, et très rapidement. Ce bâtiment était totalement en bois et dans quelques minutes il ne serait plus que cendres. Si Klaus ne voulait pas finir comme une brochette sur un barbecue, il valait mieux pour lui sortir le plus vite possible. Il se releva du mur contre lequel il avait été projeté, ramassa la baguette qui était à ses pieds et se dirigea vers une fenêtre que, sans plus réfléchir, il réduisit en débris avant de traverser. Le Moldu était au sol, à quelques mètres, il avait dû être projeté lui aussi, dieu seul sait comment. Klaus perçut du bruit à sa droite, le sorcier essayait de s’enfuir. L’Oubliator leva d’un geste vif sa baguette en murmurant son sortilège et sa proie fut alors balancée contre un arbre. Elle n’était heureusement pas morte, même si ce mage noir de pacotille l’aurait amplement mérité. L’allemand souffla un instant puis se retourna vers le Moldu qui émergeait peu à peu. Il releva, un brin dépité, sa baguette vers celui-ci. Et c’est au moment où il allait lancer ce sort qui lui était devenu quotidien qu’il remarqua que son bras droit était devenue de la charpie à l’état le plus pur. Il ne sentait rien auparavant, sous le coup de l’adrénaline, mais là il remarquait bien les brûlures profondes, lacérations dues au combat et débris de verre qui s’étaient logés dans son épiderme.
Et c’est ainsi qu’une simple mission d’Oubliator au sujet d’un Moldu trop curieux s’était changé en véritable combat, lorsqu’un mage noir s’était joint à la fête. Comme s’il n’avait encore assez de travail, il allait devoir compléter ce dossier qui paraissait si lambda et maigre sur son bureau. Mais bon, au Moldu il ne suffirait que de lui effacer la mémoire et lui expliquer qu’une fuite de gaz a fait exploser sa maison et enflammé de ce fait le bois, cela expliquerait à peu près tout. Quant au mage noir… Eh bien ce n’est jamais rien de perdu, il l’amènerait au Ministère et peut-être qu’on se souviendrait de cette capture lors d’une prochaine augmentation… Surtout que cela faisait vraiment très peu de temps qu’il avait repris du service.
Après avoir changé les souvenirs du Moldu et ayant recouvert son bras d’un petit bandage rapide, qui n’empêchait d’ailleurs pas le sang de couler, il transplana non loin de l’Hôpital de Saint Mangouste où, une fois qu’il eut confié le mage en de bonnes mains pour le conduire à sa place, il avança d'un pas lent vers l’Hôpital, qu’il n’avait pas vu depuis très longtemps. Voyant son air pensif mais surtout son état assez dramatique, du personnel vint à sa rencontre, l’empoigna et l’amena à l’intérieur. Il se laissa trainer sans protester, perdant peu à peu ses forces, ce combat l’ayant épuisé. On l’étendit sur un lit, mais tout le monde courait, apparemment c’était une journée mouvementée. Il attendit quelques temps sur son lit d’hôpital. Regardant les gens qui défilaient. A un moment quelqu’un passa et lui assura qu’heureusement pour lui, en raison du grand nombre de patients aujourd’hui, ce serait « un des meilleurs Médicomage, après ses parents bien sûr, avait été appelé en renfort ». Mais c'était sans compter le fait qu'il attendait déjà depuis un certain temps. L’allemand était trop fatigué pour réfléchir au sens de ses mots et à ce qu’ils indiquaient pour le moment. Il patientait alors, griffonnant sur un papier certains détails de ce qui s’était passé afin de ne pas les oublier dans son prochain rapport. Quelques demi-heures passèrent avant qu’un homme n’arrive et ne se présente face à lui. L’Oubliator ne mit pas bien longtemps à le reconnaître, il plissa un instant des yeux puis afficha un maigre, mais surtout faible, sourire. Il posa les mains sur le sommier pour se redresser et le saluer comme il se devait mais ne résulta de cette opération qu'un grognement de douleur. Klaus abandonna cet effort pour ne se contenter que de quelques mots, qui sonnaient à la fois très sincères et dotés d’une pointe d’amusement.
« Ça fait un bail. » |
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Averroes Osbourne Médicomage Messages : 46
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| Sujet: Re: Des retrouvailles mouvementées... Sam 2 Juin - 19:25 | |
| Le claquement sonore de son transplanage se fondit dans la cacophonie fébrile du hall de Sainte-Mangouste. Deux autres résonnèrent à l'orée de son dos comme de petites détonations, et Averroes n'eut le temps d'esquisser qu'un pas de côté pour éviter la cavalcade qui le bouscula à moitié, avant de rejoindre plus loin un groupe vociférant des imprécations furibondes. Un regard balayant la vaste salle d'attente survoltée suffit au médicomage pour comprendre la raison de sa venue, toute imprévue qu'elle était. Le hall était scindé en deux clans bien distincts arborant chacun les couleurs d'une équipe de Quidditch locale, et il n'y avait nul besoin d'être tombé dans un chaudron d'Aiguise-Méninges pour conclure à un accrochage entre supporters. Bon nombre des sorciers qui s'insultaient d'un bout à l'autre de la salle en s'assommant d'injures sans plus de pitié qu'on se balance un Cognard arboraient des blessures sanguinolentes ; il aurait pu parier que la moitié d'entre eux n'avait rien à faire ici et que le plus enfantin des sorts de guérison serait venu à bout de leurs balafres, mais les équipes débordées de Sainte-Mangouste étaient trop occupées avec les cas sérieux pour parvenir à faire un tri durable parmi les supporters. Foutu sport. Il leur faudrait avoir recours à la Brigade d'intervention sans trop tarder si les plus hargneux parmi eux s'attardaient trop.
Poussant le seul soupir qu'il s'autoriserait de la soirée en contemplant l'ampleur des heures agitées qui s'annonçaient, Averroes sentit refluer les dernières bribes de sommeil subsistant de la sieste à laquelle on l'avait arrachée. Les cheveux encore humides de l'eau qu'il y avait glissé dans une tentative hasardeuse de les discipliner, il fit glisser sa cape de ses épaules d'un geste sec de l'épaule, et partit aussitôt l'échanger contre sa blouse frappée du sceau de l'hôpital en salle de garde.
- Quelque chose pour moi, Galaxia ? s'enquérit-il au bureau infirmier après en avoir salué l'occupante.
- Ah ! Vous voilà !
Fouillant frénétiquement ses papiers comme pour souligner - voire empirer - l'agitation ambiante, l'infirmière lui tendit une pile de dossiers en ne cessant d'opiner du chef, causant de dangereuses oscillations au chignon qui couronnait sa tête ; les petites planètes qui gravitaient autour du pic retenant ses cheveux grisonnant faillirent s'enfuir de leur orbite. Averroes haussa haut un sourcil en recevant entre ses bras et sans plus de précision l'amoncellement de paperasse dont il voyait d'ores et déjà surnager plus de six noms attendant sa visite.
- Il y a un peu de tout, de l'empoisonnement, de l'intoxication aux vapeurs de potion.. et ces écervelés, avec leur Quidditch ! A-t-on idée de se mettre dans un état pareil pour un sport ! Enfin, ce n'est pas comme si je l'avais vu venir, avec Mercure entré en rétrograde et la pleine Lune de cette nuit, les gens sont intenables, mais ce n'est pas comme si on m'écoutait non plus. Vous avez l'air fatigué, dit-elle en l'observant suspicieusement, mais vous auriez dû vous attendre à ce qu'on vous appelle en urgence, docteur Osbourne. Mercure rétrograde jusqu'à la fin du mois, on en a pour des semaines d'accidents de balais et de transplanage, de disputes qui tournent mal ! D'ailleurs, si j'étais vous, ces prochains jours je ne prendrai pas le risque de... parce que.. et il faut dire que.. et Mercure...
Averroes laissa délibérément le fil de ses pensées s'émanciper de celles que déversaient Galaxia, qui ne revêtaient plus pour lui la moindre pertinence ; d'autres réflexions plus pressantes exigeaient de lui qu'il s'y penche. Déjà ses doigts feuilletaient les quelques dossiers qui lui avaient été confiés, et hochant vaguement la tête à la dernière réflexion qu'elle lui fit sur l'influence des cieux, il la remercia en un murmure et s'empressa d'aller soulager la charge de travail qui pesaient déjà sur ses collègues. Privilégiant les dossiers les plus urgents et qui relevaient le plus de son domaine d'expertise, le guérisseur se rendit successivement au chevet d'une vieille sorcière ayant ingéré des baies toxiques au lieu de ses pastilles à la réglisse, d'un apprenti apothicaire ayant respiré trop longtemps les vapeurs irritantes de son philtre en préparation dans un lieu clos et mal ventilé, d'une adolescente qui s'était voulue plus jolie pour les fêtes imminentes de fin d'année et qui avait mal dilué le pus de Bubobulb de son remède contre l'acné...
Achevant de griffonner ses prescriptions sur le dossier de chaque patient, Averroes remit sa plume dans la poche de sa blouse et leurs dossiers en lieu sûr avant que de s'attaquer aux deux derniers qu'il tenait encore en main. Un long moment le retint auprès d'une sorcière âgée, qui avait voulu profiter de la nuit de pleine Lune pour recueillir des brins de sysimbre non loin d'un marécage, mais n'avait fait récolte que d'une morsure profonde de Fangieux à la cheville en récompense. Près d'une demie-heure s'écoula avant qu'elle n'accepte d'être soignée par lui, et qu'elle ne finisse par lui accorder la confiance qu'elle semblait ne pouvoir exclusivement placer qu'en son médicomage de famille. Usant de trésors de patience, Averroes acheva enfin de nettoyer et d'accélérer la guérison de la mauvaise plaie d'un Informulé apaisant avant de reprendre son chemin.
Le prochain patient ? Tout en déambulant dans les couloirs de Sainte-Mangouste, ses yeux furetèrent à la recherche des informations essentielles qui le mettraient d'ores et déjà sur la piste d'un remède. Homme de 41 ans, blessé au bras droit ; brûlures, lacérations avec présence de corps étrangers. Les soins à prodiguer prenaient d'ores et déjà forme dans son esprit lorsqu'il toqua à la porte de la chambre et se faufila à l'intérieur en la refermant aussitôt sur son sillage, pour épargner à son patient le vacarme du hall environnant. Tandis qu'il le saluait d'une voix où perçait la bienveillance d'un sourire léger, Le bleu houleux de ses yeux partit en quête du nom de son patient sur le dossier qu'il tenait.
- Bonjour, monsieur...
Et le trouva.
- Breckenridge., acheva-t-il d'une voix qui sombra en un murmure confondu.
- Ca fait un bail.
- Klaus !
D'un geste si vif qu'il l'avait effectué avant même d'y avoir songé, Averroes releva vivement la tête et scruta un bref instant, interdit, le visage si cher d'un ami depuis trop longtemps perdu de vue Ce n'était pas un simple homme de 41 ans blessé et brûlé qu'il avait face à lui, quelqu'un qu'il soignerait comme il en avait guéri d'autres auparavant ; c'était l'ami que la guerre avait failli tuer, l'un de ceux pour qui il avait le plus craint, dont il avait le plus redouté d'entendre le nom parmi les interminables listes de morts au combat. Celui qu'il n'avait jamais réussi à revoir depuis que leur monde avait fini de s'écrouler, et lui avec. Une vague de remords faillit l'ébranler de son ressac devant les années qu'il avait laissées filer sous ses doigts et dans le silence, mais le médicomage en fit refluer l'amertume en observant, d'un oeil inquiet, le sourire trop mince que lui offrait Klaus et la douleur qui depuis son bras lui arrachait des grognements de souffrance.
- Laisse, ne force pas, tempéra-t-il en lui faisant signe de ne plus s'appuyer sur son bras, qu'il se mit à examiner en s'asseyant aux côtés de l'Oubliator, évaluant la profondeur de ses blessures et l'emplacement des tessons de verre. Déjà, sa baguette attirait à eux une fiole d'anti-douleur. Un bail.. bien trop longtemps. Bien trop longtemps. J'étais.. dit-il sans poursuivre et en haussant les épaules d'une voix rauque, tout en dévissant le bouchon du flacon et en en versant dans un verre dodu, qu'il lui tendit. Dès que tu auras pris quelques gouttes d'anti-douleur et que l'on aura remis ce bras en état, on rattrapera le temps perdu. Il lui adressa un sourire, sans doute aussi faible que celui de Klaus, et recelant tout autant la joie sincère de le retrouver. Comment est-ce arrivé ? ajouta-il en focalisant de nouveau toute son attention sur les lacérations béantes qui striaient le bras ensanglanté du blessé, et enfilant déjà des gants pour en extraire les éclats de verre. |
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| Sujet: Re: Des retrouvailles mouvementées... Dim 3 Juin - 14:31 | |
| Une fois qu'Averroes l'eut reconnu, l'allemand ayant dieu sait pourquoi et malgré son travail « légèrement » peur de l'oubli, sur ses yeux parut un sourire un tantinet plus grand, montrant à la fois à quel point il était rassuré de la situation et heureux de le voir.
« Ave'. », dit-il simplement, mais avec une intonation qui sentait bien le contentement du personnage.
Puis, écoutant les conseils du médicomage, il redescendit doucement dos contre le lit pour éviter d'aggraver encore plus son cas. Tout devenait à présent lucide « Un des meilleurs médicomages, après ses parents bien sûr », lui qui avait suivi le chemin de ses aïeux pour apparemment rencontrer la même renommée. L'allemand pencha la tête sur le côté droit, observant un instant l'homme qui se tenait devant lui. Il sentait que quelque chose avait changé, au fond de lui, comme en chaque personne qui avait vécu la Guerre, mais il retrouvait là son cher ami.
« J'espère bien que tu vas me remettre sur pied, le Ministère te paye pour ça, je te rappelle ! ».
Et l'allemand rit alors, faisant un petit peu bouger son bras, mais il se reprit en voyant l'air gêné de son ami provoqué par son sursaut. Il observa son bras, en effet il n'avait pas l'air au mieux de sa forme. Plusieurs éclats de verres s'étaient logés dans la chair du Sorcier, dont un plus gros que les autres, d’une base d’à peu près 3 centimètres et qui s’étendait, en pointe, sur 5 centimètres. Celui-ci était venu s'enfoncer au niveau de son biceps. Plusieurs lacérations étaient aussi présentes, certaines bien plus importantes que d'autres. Et enfin des brûlures pointaient certaines zones de son bras, un peu autour. Ce n'étaient pas des brûlures trop profondes mais elles couvraient quand même un bon 40% de la zone.
Klaus sentit les antidouleurs agir, ou plutôt il cessa de sentir la grosse douleur qui le prenait et qu'il surmontait auparavant du mieux qu’il le pouvait. « Eh bien, à peine revenu, tu commences déjà à me droguer ? J'ai un mauvais pressentiment, pour la suite. ». La situation ne l'amusait pas spécialement – bon, quand même un petit peu – mais il voulait surtout penser à autre chose. C'est ce que faisaient les médecins quand des douleurs trop importantes existaient et que les malades pouvaient en voir la cause, ils changeaient de sujet. Bien souvent, bien trop souvent, on avait fait le coup au Sorcier et c'était maintenant devenu pour lui une évidence que de faire cela. Ainsi il attrapa le verre qui lui était tendu par le médicomage et en but le contenu d'une traite. « J'espère que ce n'était pas une goutte toutes les heures. », essaya-t-il de plaisanter.
Que lui était-il arrivé... ? Ç'allait être difficile de résumer toute cette aventure en quelques phrases. Il réfléchit un moment avant de regarder l'homme qui était en train de lui extraire les débris de verre. « J'étais parti m'occuper d'un de ces Moldus qui, pendant la Guerre en avait trop vu et qui avait gardé cela secret pendant longtemps, mais un Mage noir était avec lui. » Son visage s'assombrit. « Celui-ci a été aussi surpris que moi. Il a réagi au quart de tour en faisant valser tous les présents en arrière. Le Moldu a dû être éjecté dehors par une fenêtre. Nous étions alors tous les deux à l'intérieur. Il a mis le feu à la maison et s'est enfuit. Heureusement j'ai juste été balancé contre le mur. J'ai brisé une fenêtre, je suis sorti, j'ai propulsé le mage contre un arbre et fait perdre la mémoire au Moldu... » Il souffla, s'étant lancé d'une traite dans ce résumé, d'une façon très dense et épuisante. Il se rattrapa : « En gros, c'était une mission facile qui a tourné au semi-carnage. ».
Puis il retourna le regard vers Averroes. « Je me suis assez plains. Et toi alors, ça fait longtemps que tu as repris le travail ici ? Tout se passe bien ? » Bien sûr il aurait aimé prendre de ses nouvelles autour d'une boisson bien chaude, mais ç'avait aussi son charme de discuter autour de plaies béantes et sur le point de s’infecter, un charme bien différent mais un charme quand même, on ne juge pas. |
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Averroes Osbourne Médicomage Messages : 46
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| Sujet: Re: Des retrouvailles mouvementées... Sam 9 Juin - 18:45 | |
| Le tempérament réservé d'Averroes était connu de tous, et il n'était personne ayant croisé sa route qui aurait vu en lui un homme d'exubérance ou de bavardages incessants. Cela n'avait jamais rien ôté à la confiance qu'il inspirait à ses patients, pas plus qu'à l'assurance tranquille que ses collègues appréciaient tant chez lui. Mais en sentant ne lui soutirer qu'un sourire hésitant les plaisanteries qui l'auraient autrefois fait rire, il prit soudain conscience du gouffre immense, bien trop profond, qui le séparait désormais de son ancien lui. Les taquineries badines dont Klaus s'efforçait d'alléger l'atmosphère lui semblaient tout un alphabet à réapprendre tant il peinait à trouver les bons mots en ricochet ; quand son rire avait-il si dangereusement rouillé que même la vue d'un ami si cher ne suffise à le ressusciter ? Une fois de plus, une insupportable fois de trop, le prix de tout ce que la guerre lui avait arraché lui donna l'impression de rater une marche. Sa vie retrouverait-elle un jour la légèreté et l'insouciance qu'il chérissait tellement auparavant ?
- J'espère que ce n'était pas une goutte toutes les heures.
- Tu n'aurais pas à le savoir si tu ne t'étais pas donné autant de mal juste pour me voir, répliqua-t-il en tentant de retrouver un peu, rien qu'un peu, de ce qu'il était avant, tentant d'envoyer jusqu'à ses yeux le sourire qui venait de naître.
Quelques gouttes d'un philtre d'aseptisation appliqué aux lèvres béantes des plaies qui lacéraient le bras de Klaus signèrent la fin des préparatifs préalables aux soins, et Averroes entreprit enfin d'extirper, avec une délicatesse maîtrisée et l'habileté de sa profession, les tessons aiguisés qui avaient profondément entamé les chairs du bras. Le temps qu'un silence s'empare de l'Oubliator, il avait extrait des blessures une myriade d'éclats baignés de sang, qu'il désintégrait de bout de sa baguette en un murmure sitôt posés dans une petite bassine. La réflexion de Klaus lui permit d'évaluer dans un calme absolu les dégâts causés à la fois par les brûlures et les bris de verre, et son froncement de sourcils léger s'effaça dès lors le chuchotis de son sortilège évaporé de la chambre.
- Adurem, ordonna-t-il aux vaisseaux sanguins, tout en observant les débuts d'hémorragie causés par l'extraction des tessons se tarir.
La brume dorée qui enveloppait les plaies s'estompa en vermeil avant que de se dissoudre, et le guérisseur hocha la tête d'un geste satisfait tout en laissant se dissiper les dernières volutes. Il entreprit aussitôt de se pencher à nouveau sur le bras mutilé, gardant une oreille attentive au récit que lui faisait Klaus de l'enchaînement désastreux qui l'avait mené aux draps blancs de Sainte-Mangouste. Pourtant, et à mesure que l'histoire défilait, Averroes sentit quelque chose en lui se rigidifier, et comme une colère froide accentuer un peu plus sa volonté de guérir Klaus le plus vite possible. Il lui était devenu intolérable d'accepter que quiconque parmi ses proches souffre des manigances retorses d'un mage noir ; que son plus cher ami lui soit arrivé certes vivant mais avec le bras déchiqueté lui restait coincé en gorge, à présent qu'il savait qu'un sorcier initié aux arcanes les plus ombreuses de la magie s'en était mêlé. Il posa sa baguette sur le guéridon qui jouxtait le lit du blessé et n'émit, à son habitude, qu'un commentaire concis sur ce que lui inspirait le récit de l'Oubliator.
- Et où était ton collègue ? demanda-t-il en sachant pertinemment que Klaus s'était rendu seul en mission. Sans remettre en cause ton talent dans ce travail, Klaus, le Ministère ne devrait envoyer personne seul sur le terrain par les temps qui courent. Je n'ai pas envie de te croiser ici chaque jour que Merlin fait parce que ton directeur se fiche de la sécurité de ses hommes.
Ca aurait pu se finir tellement mal, se retint-il d'ajouter en se doutant que son ami le savait déjà, et repoussant les images qui lui venaient déjà en tête.
- Je me suis assez plains. Et toi alors, ça fait longtemps que tu as repris le travail ici ? Tout se passe bien ?
Le regard de Klaus pesait sur lui, comme une interrogation supplémentaire au silence qui suivit. Et toi, comment tu vas ? Tu tiens le coup ? Ce genre de questions ne trouvaient plus chez Averroes pour seul écho que des mensonges qu'il se fichait de savoir convaincants ou non, ou des dérobades que ses proches avaient sans doute fini par déchiffrer. Jeter à leurs pieds la réalité crue du mal-être qui le dévorait vivant n'avait jamais été envisageable, et il gardait renfermé en lui, comme une gangrène trop affreuse pour être montrée, l'angoisse terrible, l'amère culpabilité et les cauchemars suintant de peur qui le rongeaient. Jamais il ne pourrait avouer qu'il n'avait repris le travail que trop de mois près la guerre tant il avait fui les halls même de Sainte-Mangouste, tant le monde lui avait semblé insoutenable. Et le semblait trop souvent encore..
Le bleu houleux de ses iris, scellant la tourmente qu'il gardait verrouillée, croisèrent trop peu de temps le regard de Klaus pour qu'Averroes sache son ami dupe du hochement de tête positif et du murmure vague qu'il lui servit en guise de réponse. Il s'éclaircit la gorge et rabattit ses cheveux en arrière, en saisissant de nouveau sa baguette pour poursuivre les soins.
- J'ai pu extraire tous les tessons de verre, ils ne causeront plus de dégâts esquiva-t-il en rabattant son attention sur les blessures, tout en espérant que Klaus ne prenne pas son évitement pour un manque de confiance. Il ne me reste qu'à refermer les plaies et soigner ces brûlures, juste l'affaire de quelques minutes. Reste le plus immobile possible. |
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| Sujet: Re: Des retrouvailles mouvementées... Dim 26 Aoû - 22:29 | |
| Le sourire qui apparut un petit instant sur les lèvres de son ami du passé suffit à donner à Klaus une bouffée de chaleur, pleine de douceur et de tendresse, plus curative que la dose d’aseptisation qu’il lui donnait juste après. Il fut rassuré de voir que la Guerre ne l’avait pas totalement détruit et un fin sourire se grava sur ses lèvres et ses paupières s’abaissèrent un brin ; le médicomage aurait pu considérer cela comme une réaction face à sa potion, mais c’était un bien considérablement plus bénéfique qui le lui provoquait.
Mais l’allemand observa quand même avec curiosité la guérison de ses plaies. Malgré toutes ces années, il restait toujours autant stupéfait des bienfaits de l’art de la potion. Dieu que c’était différent dans sa jeunesse Moldu ; un instant son esprit revint à sa jeunesse, revoyant les plaies béantes dues à feue sa maladresse, et la douleur des antiseptiques qui entraient dans la blessure et n’aidaient que très peu à diminuer la douleur, à peine était-ce utile pour empêcher de plus gros dommages. Revenant dans le présent, il secoua légèrement la tête pour s’ôter ces pensées, revenant à de plus gaies.
Il vit peu à peu l’état de son bras renaître et les blessures s’amoindrir et émit un léger « Merci, Ave’. », avec toute la reconnaissance qu’on imagine bien qui pourrait s’y trouver. Il écouta ses questions, la tête un brin penchée de côté. Non qu’il était surpris, il savait bien que cette question serait posée à un moment ou à un autre, mais il n’en revenait toujours pas que c’était à cet homme qu’il allait répondre, et non à quelque collègue qui interrogeait par politesse et sans trop écouter la réponse. Klaus se redressa un tantinet avant de répondre : « Mon chef n’est pas à blâmer, pour cette fois… J’ai beaucoup de mal à travailler avec qui que ce soit, depuis la Guerre, depuis… » il plissa un brin les yeux. Depuis qu’il avait effacé la mémoire d’Avalon ? Oui, mais il pouvait difficilement le dire ainsi. Après quelques secondes, il reprit, en haussant les épaules : « Après tout ce qui s’est passé. Et j’ai insisté auprès du Chef pour y aller seul. Ça n’avait pas l’air risqué, sur le papier. ». Avant, il n’aurait jamais fait ce genre de choses inconsidérées, préférant la sécurité à n’importe quelle action, aussi palpitante pourrait-elle être. Mais il n’était, comme bien du monde, plus le même depuis ce Temps de troubles. Il était devenu têtu sur certaines choses, réservées sur de nombreuses autres et vouloir tout faire tout seul, du moins au sujet de son travail, était un nouvel attribut qui lui était propre et faisait grincer quelques dents. Il était bel et bien au courant que cela lui coûterait un jour la vie, mais son objectif nouveau était de ne plus risquer celles des autres, quand cela n’était pas « nécessaire », quitte à mettre en jeu la sienne.
A peine sa question posée, l’allemand la regretta. Il observa son hochement de tête sans y croire, mais n’insista pas. Un vague murmure se libéra juste d’entre ses lèvres « Oui, comme nous tous… », une remarque qu’il disait sans trop y prêter attention. C’était ce hochement de tête qu’il avait déjà vu tant de fois et qu’il avait lui-même effectué plus souvent encore. Tout cela était encore trop récent et il faudrait longtemps, très longtemps, avant de pouvoir en parler comme du passé et faire une croix dessus.
« Tu sembles toujours aussi doué pour ces soins, tu n’as au moins pas perdu la main », ricana-t-il nerveusement en regardant son membre rougi. Puis il prit une petite inspiration après l’ordre du médicomage, passa en une petite apnée le temps que le sortilège fasse ce qu’il avait à faire. Ses yeux s’étaient détachés de son bras pourra se poser sur son ami, le regardant opérer avec un brin de nostalgie sur le visage. |
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Averroes Osbourne Médicomage Messages : 46
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| Sujet: Re: Des retrouvailles mouvementées... Jeu 13 Juin - 17:23 | |
| Avec ce même égard pour ses silences qu'Averroes avait toujours estimé chez lui, Klaus ne lui extorqua rien. Ni les détails des mois obscurs qui avaient coulé Sainte-Mangouste dans une chape de magie noire, ni rien du monstre traumatique, tapi au creux de sa tête, tentaculaire, qui lui rendait chaque jour insupportable et chaque nuit cauchemardesque. Comme un remerciement muet de ne pas chercher à ébrécher les barricades déjà fragiles qu'il s'efforçait de maintenir debout, les épaules du guérisseur relâchèrent une once ridicule de la tension qui les crispait. Pourtant il sut, au murmure évasif de son ami, que l'allemand avait décelé sous le masque qu'il essayait vainement de garder en place d'aussi terribles blessures que celles qui lacéraient son bras - elles ne se voyaient simplement pas à l'oeil nu. Klaus le connaissait depuis suffisamment longtemps pour décrypter ses non-dits aussi finement que s'il avait déballé tout un discours.
Peut-être était-ce là la raison qui le poussait depuis la fin de la guerre à fuir ses proches dans une course éperdue, qui n'avait aucun but, aucun répit, aucune fin. Avalon avait depuis longtemps compris que quelque chose se jouait sous l'assurance artificielle de son frère, et à défaut de pouvoir supporter de lui mentir plus longtemps, Averroes avait pris le parti plus lâche de jouer les abonnés absents aux réunions de famille. Le courage émietté qu'il ramassait entre ses mains ne lui servait qu'à se lever, manger. Travailler. L'angoisse qui lui prenait la gorge chaque fois qu'il passait le seuil de Sainte-Mangouste terrassait le soulagement qu'il aurait dû ressentir à n'être ici pour ses patients qu'une blouse et non un homme. Aucun d'entre eux ne devinait que sitôt franchie la porte de leur chambre, l'assurance calme et bienveillante qu'il dégageait se fissurait sous les coups de boutoir de son anxiété ; et c'était une apparence mensongère qu'il se démenait pour préserver, quitte à s'en épuiser. Il était à leurs yeux l'homme de confiance qui prodiguerait remède à tous les maux et sauverait tout le monde, sans avoir la moindre idée qu'il ne parvenait plus à se sauver de lui-même...
- Tu sembles toujours aussi doué pour ces soins, tu n’as au moins pas perdu la main
L'extrémité de sa baguette se nimba de la douceur d'un halo bleu, tandis qu'il refermait une à une par le biais d'un Informulé les quelques coupures qui balafraient encore le bras de Klaus. Plissant le regard, Averroes évalua d'un regard attentif la cicatrisation s'opérer miraculeusement vite avant d'en sanctionner l'efficacité d'un hochement de tête ; il n'y paraissait plus rien. Sous l'impulsion de l'enchantement, les chairs avaient guéri de leurs béances ensanglantées et la peau s'était retissée sans qu'une seule marque de couture n'en soit témoin. S'il avait pu en être de même pour toutes ces blessures invisibles scarifiant depuis la guerre trop de sorciers, Averroes n'aurait pas eu à subir ces interminables séances chez le psychomage que sa direction avait voulu le forcer à accepter, durant un temps. Mais trop de questions avaient été posées, trop d'insistance déployée, et sans aucun mot à poser pour décrire l'odeur de mort qui intoxiquait ses souvenirs, il n'y était jamais retourné.
- L'hôpital n'a jamais désempli. Les mots étaient tombés, abrupts, sans qu'il ait même besoin de préciser à quelle période il faisait allusion.
Sans même s'en rendre compte, Averroes passa un doigt dans l'encolure de sa chemise, comme pour y attirer l'air qui sembla subitement lui manquer. Il inspira plus brusquement qu'il l'aurait voulu. L'odeur de mort suintant la magie noire n'avait jamais quitté son nez, comme s'il était condamné à en sentir les remugles à chaque détour de couloir, à chaque recoin de conversation. Odieuses réminiscences du cortège mutilé de victimes dont Sainte-Mangouste avait été le dernier refuge.
Finissant d'appliquer un baume cicatrisant sur les brûlures qui rougissaient encore le bras de Klaus, Averroes attrapa de ses doigts longilignes un petit rouleau de bandages, qu'il entreprit précautionneusement d'enrouler tout autour. Focalisé sur ses gestes, presque buté dans son acharnement à y porter son entière attention, le bleu de son regard ne croisait résolument pas celui de Klaus. Il se demanda par quel miracle ses mains ne tremblaient pas.
- Le pillage de nos réserves nous avait déjà forcés à devenir inventifs, mais quand les trois quarts des équipes ont dû partir, c'... . Sa voix s'étrangla avant de se briser en murmure. Je n'aurais pas pu perdre la main. Ca ne s'arrêtait jamais.
Ou peut-être bien qu'elles tremblaient, ces mains, finalement.
Achevant rapidement le bandage de Klaus, Averroes s'aida du pied pour repousser le tabouret roulant sur lequel il s'était logé et glissa dans un cliquetis métallique jusqu'à une petite table attenante, où il posa baumes et bandages en détournant son visage de celui de son plus cher ami. Ses cheveux, du même noir corbeau que ceux d'Avalon, dissimulaient à peine l'anxiété qui grimpait par vagues et marquait peu à peu les traits de son visage. Son coeur cognait une chamade forcenée contre ses côtes. De combien d'heures datait le dernier Philtre de Paix qu'il avait avalé ? Il jeta un oeil à sa montre pour évaluer le temps qu'il faudrait tenir avant d'en reprendre un.
Non, en temps de guerre Sainte-Mangouste n'avait jamais désempli. Les couloirs étaient incrustés de l'écho des pleurs de familles éplorées, et de la souffrance hurlée de ceux qui étaient trop criblés de magie noire pour que les guérisseurs parviennent à en endiguer les effets. Il lui suffisait de traverser le hall d'entrée pour y entendre s'y répercuter, encore et encore, cet Impero avec lequel un Mangemort avait mis toute l'équipe à genoux, avant de leur ordonner de dénoncer chaque sorcier Né-Moldu qui se présenterait. Des sorciers comme Klaus.
- Je suis désolé. Voix subitement hachée, il amorça un geste pour se lever et quitter son siège ou carrément la pièce, dégoûté de livrer un spectacle aussi pitoyable à un ami dont il voulait garder l'estime, mais incapable de supporter l'idée qu'il aurait pu le livrer, lui aussi, aux mains des Mangemorts. |
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| Sujet: Re: Des retrouvailles mouvementées... Ven 14 Juin - 10:05 | |
| L'Allemand gardait les yeux sur les blessures qui peu à peu se résorbaient sous la baguette du médicomage, et les oreilles sur les mots qu'il commençait à laisser échapper, sans trop de rapport avec la situation mais compréhensibles et proches du confessionnal. Klaus, à la suite de ce revirement de sujet, à la mention du temps des troubles, perdit lentement cette allure enchantée de retrouver son ami pour arborer un visage blême et dépourvu de quoi que ce soit.
Lentement, ses yeux se déplaçèrent des blessures guérissantes à la fenêtre et aux feuilles de l'arbre, devant l'hôpital, qui se balançait sous l'effet du vent. « Nous avions tous un travail, pendant cette Guerre... ». Cela coulait de source, il ne savait même pas pourquoi il l'avait dit, mais il continuait. « Toi, tu devais en sauver, moi je devais en tuer. C'est toujours comme ça... Ça se répète, tout le temps, à chaque nouvelle guerre, moldue ou sorcière. »
Alors qu'il était plongé dans ces noires pensées, parlant machinalement, peut-être tout seul, peut-être pour combler le vide, certainement pour rien, l'Oubliator fut pris d'un large frémissement qui lui prit tout le bras droit et remonta jusqu'à sa nuque. Ce n'était qu'un frissonnement, mais à l'intérieur de celui-ci, Klaus reconnut de nombreuses blessures, ou des souvenirs de blessures, il eut des éclairs de lumière dans la tête, des cris précédant d'intenses et profondes douleurs qui, rien qu'un temps, lui retournèrent l'estomac ; sa respiration s'arrêta en suspend entre deux temps ; sa mâchoire se crispa, à la fois pour endurer cette douleur gardée enfouie et pour conserver le peu de calme qu'il lui restait, tout au fond de lui. Vivement il tourna la tête et remarqua que tout cela n'avait été provoqué par le contact avec le bandage du médicomage qui s'était posé contre sa peau. Son regard vide prit une seconde un air qui semblait demander pardon au médicomage, peu avant que celui-là ne le fasse vraiment, finissant son soin.
Le médicomage chercha à échapper à la situation, visiblement pas assez vite car l'Allemand l'arrêta, posant la main sur son épaule pour le retenir à sa place, sans pour autant mettre de la force dedans. Il le regarda dans le blanc des yeux, laissant quelques secondes de silence s'installer dans la pièce. Pour la première fois depuis le début de leur retrouvaille, il le scrutait presque, remarquant chaque détail changé et inchangé de son visage. Dans cet air fatigué, marqué par un mélange de tendresse et de désespoir, un instant l'Allemand crut y voir le visage de sa sœur la dernière fois qu'il la vit, il y a des mois de cela, loin de chez eux, à l'écart de la ville, au bord de cette forêt qui gorgeait auparavant de tant de bons souvenirs. Ses yeux se plissèrent alors qu'il reprenait peu à peu force sur la réalité.
« Tu... tu n'as rien à te faire pardonner, Ave'. La Guerre nous a tous amoché... On a tous fait des choses dont on n'est pas fier, mais on a aussi tous fait... des choses formidables. Tu te rends compte, le nombre de sorciers que tu as sauvées ? » L'Allemand se redressa lentement, il bouillait contre lui-même intérieurement mais se voulait tendre à l'extérieur, peut-être même qu'il le semblait. « C'est grâce à toi, si de nombreux sorciers marchent encore dans les rues de Londres. Le reste... (Il secoua la tête, lentement, cherchant ses mots et la force de continuer) le reste, bien qu'il soit aussi important, c'est autre chose et quoi que ce soit, tu dois… On doit, se le pardonner à nous-même. Il n'y a pas d'autre issue... L'oubli n'est pas une solution, je sais de quoi je parle, ça n'aide jamais bien longtemps. »
Klaus ferma brièvement les yeux avant de descendre la main de l'épaule de son ami à son bras, lui tapotant avec compassion son biceps, avant de l'écarter tout-à-fait du médicomage, constatant ses blessures, un léger sourire se dessina, certainement un tantinet forcé. « Oh non, c'est certain, tu n'as pas perdu la main. » |
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