nomFlint, un nom dont on t'a dépossédé, renié. Tu haïs ce nom, tu les haïs tous pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils t'ont fait.
prénomCorvo, celui que ta mère t'as donné, sachant que tes cheveux seraient aussi noirs que les plumes d'un corbeau.
célébritéFT Jonathan Whitesell.
âge21 ans, 21 hivers de solitude, 21 étés consumés par ce mal-être, à errer sans but.
métierBarman dans un bar miteux de l'Allée des Embrumes, le "Gobelin Éméché", mais officieusement tu fais de la contrebande.
statutCracmol, l'incarnation de la honte, du dégoût, le cavalier de la pestilence.
donÊtre encore en vie.
animalUn Chartier nommé Désiré qui jure, rote et pète.
baguetteSi seulement...
Chaque Histoire a un commencement..
Les premiers rayons du soleil venaient d'apparaître, illuminant la petite ville de Rainham dans le comté de l'Essex. Une petite ville sans histoire, surmontée d'une colline sur laquelle trônait fièrement un manoir, celui de la noble et pure famille Flint, résistant aux aléas du temps. Et à l'intérieur de ces murs, des cris provenaient de la chambre principale, se situant à l'étage. Des cris d'enfants. La famille Flint venait de s'agrandir, Lucrétia, ayant accouché d'un second fils. Cette mère était italienne, originaire d'une famille pure et noble, bien que moins importante que la famille des Médicis ou des Borgia. En cette belle matinée, elle était seule, simplement entourée de sa servante. Son père n'était pas là, en fait l'homme n'était que rarement présent, très occupé en raison de ses fonctions au sein du ministère. En voyant les petites mèches sur le crâne de l'enfant, elle le nomma Corvo, en référence à l'animal dont les plumes étaient aussi sombres que les cheveux noir de jais de l'enfant. L'enfant tenait davantage de sa mère, alors que son frère, de 5 ans son aîné ressemblait davantage au patriarche de la famille. Le noiraud était plus frêle, plus maigre. Il n'était que le cadet, c'était ainsi normal que la préférence de son père aille vers l'aîné de la fratrie, chose qui se renforça davantage quand le père comprit qu'il n'aurait rien à tirer de son plus jeune fils, insensible à la magie, portant en lui une tare honteuse...
De son enfance, l'enfant ne retient rien de particulièrement heureux. Cloisonné dans le manoir, sans contact avec l'extérieur, il passait la plupart du temps seul. Il était le souffre-douleur de son frère, avant même que le pire ne commence. Le temps passait, sans que rien ne se produise. Jamais le garçon n'avait été la source de quelque chose d'inexplicable, jamais la magie ne fit surface pour provoquer un effet même des plus bénins. Il ne comprenait pas ce qu'il avait. L'été, quand son frère revenait, il écoutait, fasciné, les histoires sur Poudlard, rêvant d'y fouler le sol quand son tour viendrait. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que jamais il ne foulerait le sol de Poudlard, jamais sa lettre n'arriverait...
Ses parents commençaient à s’inquiéter et il surprit une conversation, écoutant aux portes de la chambre de ses parents. Il ne comprenait pas sa différence, ce qui pouvait bien clocher chez lui. Et le lendemain, son père le réveilla brusquement, le traînant hors de sa chambre, le traînant par son col jusqu'aux cachots, un endroit où il n'était jamais allé auparavant. Il le plaqua contre la pierre froide, son dos devenant humide au contact de la paroi glaciale et sans qu'il n'ai pu dire quoi que ce soit, des chaînes s'attachèrent autour de ses poignets. Il vit son père reculé de lui et pointer sa baguette vers lui. Il cria, cria jusqu'à ce que cela cesse, jusqu'à ce que son père en ai fini de lui. Il se recroquevilla, pleurant toutes les larmes de son corps, étaler sur le sol. Et cela dura, plusieurs fois par semaine, son père l'amenait avec lui et le torturait. Jusqu'aux vacances d'été de ses onze ans. Le jeune garçon attendait impatiemment sa lettre, se levant à l'aube chaque jour et guettant le courrier, mais rien ne vint jamais. Chaque jour, le même rituel et un jour, on parla de l'enfant à table, sa nature de cracmol révélée. Il était dépourvu de tout pouvoir. Il était la honte de la famille, un paria. Certains mentionnèrent de l'exécuter, afin de ne pas affaiblir la réputation de la noble famille. Mais le choix fut autre. Il fut décidé que son existence devait être cachée aux yeux du monde de la magie. La lettre n'arriva jamais, pourtant, les coups pleuvaient toujours avec autorité sur lui, comme si son père se défoulait maintenant sur lui. Plus les années passaient, et plus la violence grandissait. Tout cela avait conduit à ce que le jeune garçon se haïsse, haïsse, ce monde, qui le rejetait, haïsse sa famille pour ce qu'il endurait. Il était victime d'humiliation de la part de son frère qui se plaisait à s'entraîner sur lui. Il avait passé une nuit, suspendu la tête en bas à un arbre, sans que personne ne semble s'en inquiéter. Le jeune homme sombrait, son esprit envahi d'idées sombres. Il pensait que sa seule libération serait de mourir. Il aurait voulu ne jamais naître, ne jamais être ce fardeau. Il n'avait personne, personne pour le protéger, personne pour l'aimer. Il se sentait vide, comme si rien ne battait en lui, que son cœur avait cessé de battre, qu'il n'avait jamais battu dans sa poitrine.
Son adolescence ressembla à son enfance, enfermée dans cette demeure qu'il maudissait, ses longues journées ponctuées par quelques cours rudimentaires sur la magie, des cours donnés par une servante, la seule personne qui ne devait pas le haïr au sein de cette maison. Il apprenait des choses simples, limité à ce que sa condition de cracmol lui offrait. Il lisait beaucoup, pour combler ce vide en lui, un vide qui demeurait, que rien ne pouvait remplir. Le jour de sa majorité fut une libération, comme une déchirure. Maintenant, il devrait se débrouiller seul. Son père le mit dehors, sans rien, sans rien emporter avec lui que des souvenirs. Il n'avait jamais travaillé de sa vie, il n'avait aucune compétence, ne savant rien faire. Il était jeune, il erra longtemps, vivant de travaux journaliers, vivant au jour le jour, traversant les deux mondes, mais sans compétence, il ne voyait que des barrières partout. Quand la guerre survint, avec le retour du seigneur des Ténèbres, il ne prit part à aucune bataille, à aucun camp. Il les laissa s'entre-déchirer sans se soucier de ces gens, de leurs allégeances, de leur soi-disante idéologies. Peu importe qui gagnait, rien ne changerait. Il n'aurait jamais de considération, il serait toujours autant méprisé par les sorciers pour ce qu'il était, un moins-que-rien, un paria qui n'avait pas sa place dans ce monde. Il resta seul longtemps, sans personne à ses côtés.
Un soir, il s'apprêtait à tout abandonner, marchant dans une rue délavée, son regard sur le sol, se laissant glisser contre un mur de pierre. Il ferma les yeux un instant quand un frisson le traversa, sentant une main se poser sur son épaule. Il attendait de couler, comme une épave qui attendait de sombrer dans les abysses obscurs. C'était un contact chaleureux, réconfortant, alors le jeune homme ouvrit les yeux, son regard se posant dans les prunelles qui le fixait. Un homme se tenait au-dessus de lui, le regardant. Son apparence était mature, il avait une légère barbe grisonnante, soigneusement taillée. À ses mots, il sentit quelque chose en lui, jamais personne avant n'avait montrer autant d'égard, de gentillesse pour lui. Il savait qui il était, le connaissait, mais le garçon ne posa pas de question, trop atténué. Il lui offrait une opportunité, il lui offrait une vie meilleure, il lui offrait la possibilité de commencer à vivre. Et l'homme donnait un sens à sa vie, le jeune homme devenant l'un de ses plus fidèles. Il avait confiance en lui, le vénérait presque. Il avait été là quand tout le monde l'avait abandonné et le jeune cracmol ne pouvait l'oublier. Il lui apprit tout ce qu'il y avait à savoir, jusqu'à faire de toi une pointure, une ombre dans un monde qui maintenant était le tien. Il était prêt à tout pour l'homme qui avait fait battre son cœur...
Corvo était mort ce soir-là, laissant place à Crow, Crow et son monde de l'ombre...
Et chaque histoire a sa propre fin.
Un petit mot sur l'auteur ?
pseudoChickenwing, mais avec moi ça change autant que je change de slips.
prénomHugo.
âge20 ans mais presque 21. Non je dis pas ça pour qu'on pense à mon anniv'
comment avez vous trouvé le forum ?Un miraculeux coup de cœur, un beau jour.
Un commentaire ?Je vous aime
Famille et relations
Flint, un nom si pur, si noble, un nom que ta simple existence a souillée. Tu n'es pas comme les autres, tu es inférieur, tu n'es rien. Pourtant, dans tes veines coule le même sang. Tu es une tâche putride au cœur de cette si longue lignée. Ô, heureusement, tu n'es que le cadet de cette noble famille. Marcus, ton aîné. Il est tellement meilleur que toi, tellement parfait. C'est lui qui reprendra les affaires de votre famille, lui qui héritera de tout alors que ton nom sera simplement rayé, comme si tu n'avais jamais existé, une simple erreur rectifiée. Car tu n'es rien Corvo. Quand tu es revenu au manoir après la guerre, tu as vu la tapisserie, celle sur laquelle trône fièrement votre arbre généalogique. Mais tu n'y étais pas, tu n'y étais plus. Ton nom tout simplement effacé, une trace de brûlure se tenant juste à côté du portrait de ton frère. C'est tout ce qui restait de toi. Une vulgaire tâche. Nulle photo, rien. Comme si toute ton existence n'avait jamais existé. Tu avais quitté la pièce, après avoir laissé glisser ta main sur la tapisserie et tu étais monté, dans la pièce qu'était ta chambre. Vide. Il n'y avait rien. Mais ça tu le savais avant d'en avoir franchis la porte. Les murs étaient dénués de tous tes posters, il n'y avait plus aucun objet, rien qui t'avait appartenu. Ô, tu savais depuis des années que tu n'étais rien pour ces personnes, mais au fond de toi ça te faisait mal, tu as refoulé tes larmes et tu es parti, te jurant de ne plus jamais revenir, jurant cet endroit aux dieux infernaux, puisses cet endroit de malheur brûler vif. Et des cendres, tu renaîtras.
Tu n'as pas de famille, tu n'en as jamais eu. Cette famille, tu la haïs au plus profond de toi pour ce qu'ils t'ont fait. Parce que tu étais différent. Tu n'as jamais eu le droit à une once d'affection, à un peu de tendresse. Tu as vécu sans. Tu ne sais pas ce que ça peut bien faire d'être aimé, mais qu'importe, car tu ne seras jamais aimé, il n'y a pas de place pour l'amour pour les gens comme toi, celui qu'on rejette, qu'on évite comme la peste, une souillure dont le contact salirait les bottes. Tu n'as rien demandé à personne, tu n'as pas mérité ça, tu n'avais rien fait de mal après tout. Mais pour eux, tu étais le pire, la chose la plus monstrueuse et mauvaise qui soit. Tu étais juste un cracmol, perdu entre deux mondes qui n'ont eu de cesse de te rejeter. Tu vis dans un purgatoire. Tu étais méprisé, c'était la seule chose qui avait plus de sens que l'ignorance, tu étais sans cesse rabaissé pour cette différence que tu n'as jamais voulu. Personne ne connaissait ton existence, et si cela s'était su, ta famille en aurait payé les conséquences, déjà affaiblie. Tu restais enfermé dans ta chambre, en silence, alors que plus bas se tenaient des plus fastueuses soirées mondaines. Un divertissement auquel tu n'eus jamais accès.
Tu n'avais même pas reçu la même éducation que ton frère, lui était à Poudlard quand une servante venait te faire des cours, te dispensant d'apprendre des sortilèges. Après tout, tu n'avais aucun pouvoir, tu n'avais pas besoin de baguette et encore moins de t'encombrer de leçons sur des sorts qui ne t'auraient jamais servis. Aux yeux de ta famille, c'était une tare, incurable. Et pourtant ils avaient tout fait pour allumer cette flamme qui ne viendrait jamais. Ni les coups de ceinture, ni l'utilisation de maléfice sur ton corps n'avaient provoqué la moindre étincelle de magie. Rien, tout ce qu'il te restait était une cicatrice sur le dos que la servante avait recousue rapidement, sans grand soin. Et le jour de tes 17 ans, il n'y eut pas d'anniversaire, pas de bougies. Jamais tu n'as fêté ton anniversaire, ni reçu le moindre cadeau. Tu ne regardas pas un instant en arrière alors que tes pas te menaient hors de la demeure dans laquelle tu as grandi. Il n'y avait que le calme, le jour où tu devrais quitter la maison, disparaître à jamais de ce monde. Tu n'avais rien, tu n'étais déjà rien, maintenant tu n'avais rien, la solitude pour seule compagnie. Tu n'avais pas d'identité, et ton existence était vaine. Tu attendrais simplement, jusqu'au dernier battement, jusqu'au dernier râle.
Caractère & physique en option
Est-ce que tu es bon ou mauvais ? Tu l'ignores. Tu considères qu'il n'y a pas seulement le mal d'un côté, et le bien de l'autre. Tu oscilles entre ces deux pentes. Tu n'as pas un mauvais fond, tu n'es pas un méchant. Tu es ce que la vie a fait de toi. Un garçon timide, réservé. Tu t'es toujours renfermé sur toi, parce que c'est tout ce que tu avais. Tu ne pouvais pas t'ouvrir. À qui ? À quoi ? Tu n'as jamais eu confiance en toi, mais après tout rien d'étrange quand on est tant dégradé, méprisé. Tu portes un masque, un masque qui ne cache pas un visage marqué, mais qui cache tes émotions, ce que tu ressens au plus profond de toi. Il y a un grand vide, un vide que rien n'a jamais put remplir. Un manque qui te consume, une absence qui te ronge. Une souffrance que personne ne peut comprendre, invisible aux yeux de tous. Un mal-être qui vit en toi, que tu portes et qui te gangrènes. Tu n'as connu que la solitude, le rejet et le mépris. Jamais tu ne reçus de tendresse, d'affection, de douceur. Et encore moins d'amour. Tu n'as eu de cesse de questionner, demander ce que tu avais fait pour mériter une telle vie. Rien. Tu étais seulement coupable d'être né sans qu'une goutte de magie ne coule dans tes veines. Pourtant, tu te sens coupable, parce qu'on t'a dit que tu l'étais, coupable de cette différence. Tu te détestes, tu te haïs, autant que tu haïs ce monde qui t'a rejeté, ces gens, ton père, ton frère. Tu les haïs tous autant qu'ils sont.
Tu es laconique, tu ne parles que très peu. Tu n'avais pas besoin de parler quand tu étais seul, tu n'avais personne à qui parler, personne pour t'écouter. Tu ne parles jamais de ce que tu ressens, tu gardes ça enfermé dans ton cœur, même si c'est mal, que tu es incapable d'extérioriser tout ce qui s'accumule en toi. Tu ne sais pas si tu as déjà aimé, si même tu peux ressentir ce genre d'émotions, car tu es brisé, tu as été brisé par ces gens qui étaient ta famille. Tu te sens juste vide, incapable de te saisir d'une seule de tes qualités. Tu en as, tu es loyal, loyal envers cet homme qui a ouvert ses bras pour toi, qui t'as accueilli. Cette seule personne qui ne t'a pas rejetée parce que tu étais un cracmol. Au moment où tu sombrais le plus, il est arrivé, posant sa main sur ton épaule et plongeant son regard dans tes prunelles sombres, comme s'il pouvait y lire tout ce que tu avais enduré. Tu n'avais plus rien, il fut ton seul repère, ton phare dans l'obscurité qui imprégnait ta pathétique existence de paria. Tu attendais comme une épave attendais de couler au fond de l'abysse quand il te trouva. Il est ta seule famille, la seule personne auquel tu te rattaches.
Ce monde n'a rien à t'offrir. Sans cesse, il t'a rejeté. Tu n'appartenais pas à ce monde. Tu n'étais pas comme tous ces gens. Différent. Tu en es exclu, tu n'y as pas ta place. Ce monde te méprise et tu connais le regard des gens, ce regard qu'ils ont sur toi. Dans leurs yeux, tu peux y voir le dégoût. Tu es solitaire, mais pas par choix. Tu n'as eu que la solitude pour amie, loin de tout. Tu n'as pas pu jouer avec les autres enfants du village en contrebas de votre manoir, tu n'avais que toi et les voix dans ta tête, celles que ton imaginaire créait. Tu n'es pas fou, ton esprit rêveur imaginait simplement des scénarios pour t'occuper. Quand tu pleurais, recroquevillé dans ton lit, elle était là, juste à côté de toi. Tu es rêveur, un brin idéaliste. Tu as rêvé qu'un jour une personne prenne ta main et t'embrasse, te faisant une place dans son cœur, mais ça n'arriva pas. Tu refoules tous ces rêves pour ne pas te faire du mal, tu as fini par accepter ton sort. Tu ne serais jamais heureux, tu n'aurais jamais le droit de connaître le bonheur, ta vie n'avait finalement que peu de sens. Mais il y a d'autres choses en toi, de la rancœur, une immense colère refoulée. Une colère tournée contre ce monde que tu ne parviens pas à intégrer, de la colère contre ta famille, contre tous ses gens qui l'ont méprisés, ces gens qui l'ont rejetés, contre ceux qui n'étaient pas là pour le protéger. Non, tu n'as pas réussi à t'intégrer dans cette société, cette société dont tu es profondément las, qui ne tolère pas la différence. Cette société te dégoûte pour ce qu'elle t'as fait subir. Ils t'ont tous tourné le dos, alors toi aussi, tu leur as tourné le dos. Ce n'était pas ta guerre. Qu'ils s'entre-déchirent tous autant qu'ils sont. C'était ce que tu pensais. Tu n'avais même pas assisté au procès de tes parents. Qu'ils pourrissent dans cette prison. Tu trouvais qu'ils ne souffraient pas assez, tu voulais leur faire comprendre ce que tu avais ressenti toutes ces années. Il ne restait que ton frère, fugitif.
Tu détestes le regard des autres. Tu détestes sentir ce mépris dans leurs prunelles. Tu détestes ta différence, ce qui fait de toi cet être si à part. Ton handicap, honteux, ce que tu as retenu de ton enfance dans cette si pure famille. Ta faiblesse, ce qui fait de toi la personne coincée entre deux mondes dans lesquels tu n'avais nulle part ta place. Tu vis dans un purgatoire, tu n'aurais jamais totalement accès à ce monde, il aura toujours des limites que tu ne pourras franchir. Et tu portes seul ce lourd fardeau, que de devoir assumer ce que tu es.
Études supérieures & métier
Tu n'as pas eu une enfance comme les autres, ni même une adolescence comme les autres. Car tu n'es pas comme les autres. Cette enfance, tu la passas enfermer dans les sombres pièces du manoir de ta famille, sans jamais avoir de vrais contacts avec l'extérieur. Tu ne jouais pas avec les enfants de ton âge, tu n'étais pas comme eux, pourtant, tu leur ressemblais. Tu es dénué de toute magie alors tu n'eus pas la même éducation que tous les jeunes sorciers de ton âge, pas même la même éducation que ton propre frère. Tu ne connais Poudlard qu'en raison de ce que tu as entendu. Tu n'en fouleras jamais le sol. Tu n'as pas reçu ta lettre et ça t'as profondément affecté, mis en colère d'être ainsi rejeté, sans que personne ne s'intéresse à toi, à ton sort. Ô, tu avais lu les beaux discours d'Albus Dumbledore, mais où était-il quand tu étais enfermé dans une pièce à recevoir les coups de ton père. Pas là, pas pour toi. Tu avais une profonde haine contre tous ces gens, qui te considéraient comme leur inférieur. Tu en étais parano, tu avais l'impression que tout le monde te regardait, que tout le monde parlait de toi à messe basse, montrant ton infériorité, pointant ta tare.
Au lieu de Poudlard, tu te contentas de recevoir un enseignement primaire de la magie, qui s'adaptait à ton statut de cracmol. Tu appréciais les choses qui ne demandaient pas l'utilisation d'une baguette, comme les créatures fantastiques. Tu devais finalement vivre comme un moldu dans un monde de sorcier, étant dans l'incapacité de te défendre tout seul, de faire quoi que ce soit comme les autres. Car bien que cracmol, tu pouvais sentir la présence d'un détraqueur, tu pouvais le voir. Quand tu étais plus jeune, tu avais fait face à un épouventard, mais tu n'avais pas pu te défendre, tu n'avais rien pour affronter cette peur, impuissant. C'est ton propre père qui était venu à ton secours, après quoi, il procéda à la leçon quotidienne que tu étais forcé de subir, les coups et les sorts pleuvant sur ton corps frêle.
Quand tu quittas le manoir familial, tu commenças une longue errance, seul, te cherchant, cherchant une raison à te faire, une raison d'être. Tu n'étais rien, et tu n'avais rien. Ton nom ? Qui te croirais, qui croirais que tu es un Flint ? Personne. Tu as changé à plusieurs reprise de nom, des noms que tu entendais au long de ces journées de galères. Tu as travaillé comme serveur, comme contrôleur dans le magicobus, et pour quelques pièces tu t'abaissais à être agent d'entretien. Ce n'est que plus tard que tu rencontras ton mentor, celui qui fut le premier à te dire que tu ne méritais pas ça, que tu ne méritais pas de t'abaisser à des tâches aussi ingrates, que tu valais tellement mieux, mieux que ce que toi-même, tu pouvais imaginer. Tu avais foi en lui, et c'est lui qui t'a tout appris, faisant de toi un de ses maîtres d’œuvre. Tu n'étais plus le petit Corvo, tu n'étais plus Flint. Tu étais Crow...