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 The very best of you (PV Eleanor Brandstone)

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MessageSujet: The very best of you (PV Eleanor Brandstone)   The very best of you (PV Eleanor Brandstone) I_icon_minitimeMar 23 Mai - 0:22



The very best of you ; 02 Septembre 2020
Eleanor ξ Aristide



Cela sentait bon la rentrée au chemin de traverse. De nombreux sorciers peuplaient les ruelles, habillés de leur traditionnelle robe noire, liste en main, parfois débordés par la multitude d’objets qu’ils accumulaient au gré de leurs achats. Les plus jeunes étaient les plus agités, ils s’éparpillaient en tous sens, accompagnés de leurs parents qui tentaient vainement de les garder à l'oeil. La vieille génération d’étudiants en cycle universitaire semblait moins impressionnée et plus à l’aise quant à s’extirper de la foule pour accéder aux boutiques bondées de monde. C’était un matin frais de septembre, un soleil timide caressait le toit des baraques londoniennes. Une joie de vivre propre à ce moment particulier était palpable, rythmée par quelques éclats de rire. Des amis qui se retrouvaient après un long été de séparation s’embrassaient avec chaleur. Au milieu de tout ça, tentant de se frayer un chemin à travers la cohue, un grand bonhomme rachitique à la démarche molle, jaugeait les prix et autres promotions qui bardaient les vitrines. « Trop cher, grmblgrmbl... » Marmonnait-il avec dédain en passant près d’un stand de chaudrons à touillage automatique.

Aristide avait une mine effroyable, il venait de passer sa troisième nuit dans la colocation des Viridian sur un canapé affamé. Vous avez bien lu, un canapé affamé. Ce divan de fortune sur lequel il avait récemment échoué était doté d'un sale caractère. Qui se ressemble s’assemble vous me direz mais notre Purple Swan en herbe avait trouvé son maitre. Le canapé ensorcelé le lui avait fait savoir en le réveillant plusieurs fois, lui aspirant les cheveux, prêt à le dévorer tout entier. Autant vous dire que ses dernières nuits furent courtes. Et c’était sans parler des plantes horribles qui ornaient la salle de bain en repeignant les murs d'acide. Mais passons ces détails fâcheux pour l’instant et revenons à nos chaudrons.

Tel un sombral malade, arpentant les rues sinueuses du chemin de traverses chaussé de ses fidèles charentaises masseuses de pieds, papi Aristide comptait bien se défaire de cette corvée de début d’année aussi rapidement que possible. Trop de monde, trop d’agitation, trop de bruit. Il ne se sentait pas à l’aise dans le tumulte barbare de cet endroit trop populaire. Nerveux, il alluma une cigarette d’un incendio informulé, sa liste de deuxième année d’ARTMA ne comprenait pas grand chose qu’il ne possédait pas déjà. Seuls les livres allaient lui couter cher, il lui fallait également quelques plumes, un nouvel encrier et, s’il lui restait assez, il espérait pouvoir s’offrir un hibou.
Il n’en avait jamais possédé pour son usage personnel, préférant utiliser ceux de Poudlard lorsque le besoin d’écrire à sa mère était pressant. Il n’avait pas une franche affection pour les animaux de compagnie et la contrainte de devoir s’en occuper lui même ne le ravissait guère. Pourtant, la présence d’un compagnon à plumes devenait aujourd’hui une nécessité urgente. Sa situation n’était pas régularisée au château, les dortoirs de l’aile universitaire lui étaient toujours interdits ainsi que l’accès aux volières qui était réservé aux internes. La poisse totale.

Il dépassa un groupe de première année qui s’était agglutiné devant la fameuse boutique d’accessoires de Quidditch. À en juger par les glapissements stridents qui contaminaient les élèves, le Nimbus 2017 devait probablement être exposé. Ah, cette folie du Quidditch. Du haut de ses 20 ans, Aristide ne comprenait toujours pas pourquoi ce sport d'ostrogoths déchainait autant les passions.

« On se bouge, les mandragores ! » Siffla t-il agacé, en bousculant deux gamins qui lui arrivaient à la taille. Fleury et Bott était droit devant et il ne comptait pas faire de détour pour y entrer. La porte était grande ouverte, calée par un sort, il enjamba une pile de livres en jetant sa cigarette à l’entrée avant de s’y engouffrer. Heure de pointe, le magasin était surpeuplé. On étouffait. Fallait-il jouer des coudes pour atteindre le rayon qui l’intéressait ? Aristide retroussa ses manches et força le passage sans un pardon, en écartant quelques personnes qui se pressaient devant les rayons des best-sellers, Il écrasa le pied de quelqu’un, griffa l’avant bras d’un autre, et se retrouva finalement devant les volumes d’Astronomie qu’il chérissait tant. Une nouvelle édition d’un grimoire qu’il avait déjà parcouru en large et en travers à la bibliothèque trônait fièrement sur un présentoir. Par chance il en restait un ! Tendant son bras malingre entre deux sorciers avec effort pour le saisir, que ne fut pas son effroi lorsqu’il vit le dit grimoire se volatiliser l’espace d’un battement de cils. Quelqu’un d’autre s’en était emparé avant lui.

«  Par le caleçon souillé de Merlin ! »  s’exclama t-il, reprenant malgré lui l’expression favorite de Shae Viridian. Il fustigea l’auteur de ce crime impardonnable d'un regard meurtrier. Une petite blonde, qui ressemblait trait pour trait à… ? Non. Si ? Hein ? Hallucinait-il ? Il n’eut pas le temps de détailler la jeune fille puisqu'elle se déroba à sa vue comme une ombre, disparaissant parmi la clientèle affairée.

« Oh la voleuse ! » Fulmina t-il dans le brouhaha ambiant avant de pousser avec force les deux sorciers qui l’écrasaient sans honte depuis tout à l’heure. Ignorant avec arrogance les plaintes de ces derniers, il retrouva la vile gredine au comptoir, bourse en main, prête à mener à bien son méfait sans la moindre gêne. Il posa une main moite et nerveuse sur l’épaule de la chapardeuse afin de la faire se retourner.

« Ce livre est à MOI ! » Cria t-il, se fichant bien d’attirer l’attention de ceux qui assistaient à la scène.  

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MessageSujet: Re: The very best of you (PV Eleanor Brandstone)   The very best of you (PV Eleanor Brandstone) I_icon_minitimeDim 28 Mai - 1:37



The very best of you ; 02 Septembre 2020
Eleanor ξ Aristide



Une odeur d'ortie puissante agressa les narines d'Eleanor qui venait de transplaner au Chaudron Baveur. Elle toussa, cracha presque, attirant le regard des piliers de bar. Encore une fois, elle s'était trompée de quelques mètres dans son calibrage. Parfois, elle se demandait si son examinateur de permis n'avait pas été charmé par son sourire lorsqu'il lui avait donné son papier, car quand elle était mal réveillée, il lui arrivait de complètement louper sa destination. Bien qu'elle ait toujours réussi à transporter son corps en entier et à ne pas être désartibulée, la notion de point A et de point B ressemblait plutôt à point A et point T comme tête de linotte lorsqu'elle utilisait ce moyen de locomotion.
Néanmoins, elle prit un air digne, replaça derrière son oreille une mèche de cheveux blonds téméraire, s'épousseta la robe vert menthe qu'elle avait prit soin de raccommoder la veille, et se mit en marche, l'odeur de vieille ortie toujours présente au fond de la gorge.

Le Chemin de Traverse avait toujours cette atmosphère bruyante et hétéroclite, entre ces sorcières mères de famille qui cherchaient de quoi rendre leur maison plus accueillante et ces gamins qui courraient dans tous les sens à la recherche d'un nouveau balai ou d'un produit Weasley en vogue. Eleanor était toujours fascinée par ces allées et venues, comme la première fois qu'on l'y avait emmenée.
Elle passa devant la boutique d'accessoires de Quidditch, eut un coup d’œil curieux pour le Nimbus 2017, mais continua sa route. Ce sport n'avait jamais été son point fort, mais elle en était une fidèle spectatrice. Elle ne dévia pas de sa route, elle avait en tête un objectif bien précis: la librairie Fleury et Bott. Studieuse et prévoyante, il lui manquait cependant encore un livre à acheter pour son cours d'Herbologie. Un peu nerveuse pour cette rentrée, la découverte de sa chambre universitaire l'avait rassurée. L'endroit était tranquille, reposant et prompt aux études. Elle savait que ces nouveaux cours lui donneraient du fil à retordre, elle qui avait l'habitude maintenant du monde professionnel, mais sa motivation était sans faille.

Enjambant une pile de livre avant de passer la porte de la librairie, la jeune femme étouffa un soupir en voyant la masse de clients qui s'entassaient devant elle. Même pas trente centimètres carré d'espace vital. Elle se faufila à travers la foule, marcha sur le pied d'un sorcier à l'air hautain à qui elle baragouina un misérable "Pard-hon!" lorsqu'une adolescente lui donna un coup d'épaule sur le nez. Cette dernière, qui ressemblait trait pour trait à une fouine hargneuse, lui lança un regard menaçant avant de s'éclipser.
Fulminante, Eleanor arriva au minuscule rayon Herbologie avancée pour trouver son grimoire inatteignable, devant une sorcière voûtée. Ne pensant même pas à sortir sa baguette, elle se contorsionna et réussit finalement à l’attraper, sans même déranger la vieillarde qui ne l'avait même pas remarquée. Voulant à tout prix sortir de ce magasin trop étroit pour toute cette population, elle se faufila dans un groupe de trois sorciers et aperçut se livre esseulé sur un présentoir. Elle s'en approcha et se rendit compte que c'était une nouvelle édition d'un livre d'Astronomie qui lui avait déjà fait de l’œil lors de sa visite précédente. Ce n'était pas sa matière de prédilection et elle n'avait pas d'intérêt particulier à le posséder. Pourtant, comme un achat compulsif de chaussures, pour se récompenser d'avoir survécu à cette tempête de monde, elle s'en empara.

En évitant cette fois-ci tous les pieds, épaules ou autres membres encombrants de clients mal lunés, elle se dirigea vers la caisse aussi rapidement que sa petite taille le lui permettait. Enfin, elle arriva à son objectif et le stress de la foule fit place au soulagement. Elle posa son sac sur le comptoir, salua le vendeur et sortit sa bourse lorsqu'on lui agrippa l'épaule. Quelqu'un hurla "Ce livre est à MOI !" dans ses oreilles, ce qui la surprit tellement qu'elle en fit tomber le deuxième ouvrage, celui d'Herbologie. Le cœur battant à cent à l'heure, elle ramassa son livre, le posant sur le second, puis elle s'excusa : "P-pardon, j'ai cru qu'il était à vend..."

La dernière syllabe s'étouffa dans sa gorge lorsqu'elle reconnut son interlocuteur énervé. C'était le cornichon de Serpentard! Celui qui la suivait sans arrêt lorsqu'elle était à l'école! Ses yeux bleus écarquillés de stupeur, elle le dévisagea de haut en bas, marquant un haussement de sourcil interloqué à la vue de ses charentaises. La surprise la laissa sans voix quelques secondes. Qu'est-ce qu'il voulait, lui ? Un des livres apparemment, sans doute celui d'Astronomie connaissant le spécimen. "Aristide. Bonjour." se força-t-elle a dire pour garder une contenance, en déglutissant avec peine.

Elle ne comprenait plus rien, et ne savait pas trop comment elle se sentait face à cet hurluberlu. Des émotions positives, la joie de ses années à Poudlard lui revenaient, mais aussi de la colère, parce qu'elle ne voyait pas pourquoi il lui hurlait dessus ainsi, et surtout, beaucoup de questions s'entrechoquaient dans sa tête. Elle ne l'avait pas revu depuis la fin de leur scolarité... Qu'est-ce qu'il devenait, au fait? Pourquoi voulait-il tellement CE livre qu'elle s'apprêtait à payer? Est-ce qu'il l'aurait suivi jusqu'ici ? Peut-être n'avait-il jamais arrêté de la suivre, en fin de compte, qui sait?
Mais elle chassa ces idées saugrenues et finit comme d'habitude par se détendre et dédramatiser. C'était une situation plutôt amusante finalement, bien qu'inattendue. "TON livre tu disais?" demanda-t-elle, ses fossettes sur les joues dévoilées par un sourire malicieux.
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MessageSujet: Re: The very best of you (PV Eleanor Brandstone)   The very best of you (PV Eleanor Brandstone) I_icon_minitimeVen 9 Juin - 15:41



The very best of you ; 02 Septembre 2020
Eleanor ξ Aristide



Une cascade de cheveux dorés balaya l’air, offrant les effluves généreuses d’un parfum sucré et délicat. Cette crinière, cet arôme, cette silhouette.
Une demi seconde lui suffit pour la reconnaitre. Une demi seconde qui enveloppait une éternité de pensées confuses. Lorsque la jolie blonde dévoila son visage, le coeur de notre Purple Swan en oublia de battre. Complice, son cerveau cessa de fonctionner. Se décomposant progressivement tout entier, Aristide était victime d’un fatal system error.
Oui, il n’était pas évident de gérer les synapses d'un cerveau abusé par les substances… Alors imaginez lorsqu’elles se reconnectaient brutalement pour faire lumière sur l’identité d’une image passée...

Eleanor Brandstone.

Elle le regarda brièvement tandis que lui, interdit et pâle, lui broyait l’épaule d’une main nerveuse.
C’était comme dans un rêve, ou peut-être bien un cauchemar. L’espace-temps ralentissait. Le brouhaha ambiant s’atténuait. S’il ne sentait pas sous ses doigts crispés la présence physique de la jeune fille, il aurait certainement douté de sa santé mentale. Eleanor Brandstone. Ici. Maintenant. Devant lui.

Le bruit sourd d’un livre qui chute en soulevant la poussière le repropulsa sur terre et avant qu’elle ne se baisse pour ramasser l’ouvrage, il ramena brutalement son bras le long de son corps rachitique.
Tendu et droit comme un piquet, il contempla de toute sa hauteur "aristocratique" la petite blonde qui se courbait hâtivement.
Combien de temps s’était-il écoulé sans la revoir ? Exactement deux ans et trois mois. Deux longues années à l’imaginer mariée, 7 enfants, un labrador.
Elle n’avait pas changée. Elle semblait toujours aussi malhabile, toujours aussi cloche, toujours aussi sotte, toujours aussi… toujours aussi cute. Lorsqu’elle se releva, ses grands yeux bleus de chiot abandonné le submergèrent d’un étrange sentiment. Il se sentait redevenir adolescent, en apesanteur dans les hautes sphères comme un alcoolique en sevrage qui aurait retrouvé sa vieille addiction. Ses pensées vagabondaient à plein régime.
Certes, elle n’avait pas changée d’un iota, mais lui ? Avec son allure de sombral malade ? Ses dents tourmentées ? Ses cernes jusque par terre ? Attendez un instant… Venait-elle de regarder ses CHAUSSONS ? Aristide sentait la gène brûler ses joues cramoisies d’une angoisse nouvelle. Le regard interloqué de la petite blonde confirmait toutes ses craintes. Elle était en train de l’analyser en laissant planer un silence insupportable.
L’avait-elle oublié ?

"Aristide. Bonjour." Finit-elle par articuler non sans mal. Ah. Elle avait juste deux de tension en fait. Ou bien le cerveau ramolli par ses années en couple avec Fredus. "TON livre tu disais?" Eleanor lui offrait un sourire désarmant de gamine sans âge. Un sourire qui faillit le tuer. Il braqua son regard sur le livre d’Astronomie qu’il convoitait, histoire de focaliser son attention sur autre chose. Tu m’auras pas ! Ce faciès angélique ne m’aura pas ! Cette petite voix enfantine et innocente ne m’aura pas ! Secouant ses boucles pour se défaire de son ahurissement, il inspira profondément avant de sortir sa longue baguette au bois clair et ambré.

« MON livre ! OUI ! » Grogna t-il en joignant à ses mots un accio informulé vers différents rayons de la boutique avec un soudain agacement. Trois livres supplémentaires vinrent se déposer brusquement dans ses mains. Il saisit ensuite le livre d’Astronomie qui se trouvait sur le comptoir en faisant tomber l’autre qui le recouvrait, exprès. Un livre de botanique qui plus est, rien qui ne vaille le respect.

«  Qu’est-ce que tu peux être maladroite franchement Lastone ! Les gens s’impatientent derrière, t’es pas seule sur terre ! »

Le temps qu’il fallut à Eleanor pour ramasser une énième fois son livre de botanique suffit à notre grossier personnage pour payer. Il laissa d’ailleurs la monnaie sur le comptoir avant de tourner les talons aussi rapidement que ses grandes jambes maigrichonnes et fébriles le lui permettaient.
Il n’était pas prêt. Son coeur était serré comme une femme dans un corset. Épuisé et au pire de sa forme, non, il n’était vraiment, mais alors VRAIMENT pas prêt. Il se fraya un passage dans la cohorte de sorciers qui se pressaient chez Fleury et Bott en jouant des coudes. Vociférant quelques « Mais bougez vous ! Nom d’un Botruc ! ».

Une fois dehors, il fourra ses grimoires flambant neufs dans son sac en bandoulière informe, puis il sortit une longue cigarette tordue de sa poche qu’il amena machinalement à ses lèvres sèches. Faire le point. Il lui fallait faire le point et accessoirement arrêter de se comporter comme un snargalouf mal embouché. C’était un peu l’occasion de sa vie qu’il venait de balancer à la benne. Son esprit fataliste lui souffla timidement à l’oreille qu’il n’y avait pas de coïncidences ni de hasard. Cette rencontre fortuite avec Eleanor Brandstone au moment où il s’y attendait le moins, sonnait comme un juste retour de karma. Pour la première fois de sa vie, Eleanor l’avait surpris par sa présence incongrue. Lui qui avait toujours eu un train d’avance sur elle, connaissant parfois mieux qu’elle son emploi du temps lors de leurs années à Poudlard. Pourquoi était-il parti si vite ? Ce n’était pas comme s’il pouvait la voir au château comme avant… Cette occasion était unique. Alors quoi ? Allait-il banalement lui proposer de l’accompagner pour ses achats de rentrée universitaire ? Il se racla la gorge et prononça timidement pour voir ce que ça donne :
«  Eleanor, voudrais-tu m’accompagner ? Eleanor, J’ai besoin d’un hibou, tu m’accompagnes ? Eleanor, Nonor ? Eleachou, viens avec moi, j’ai…
Allez Aristide tu n’as plus 15 ans ! Eleanor, J’ai envie de passer du temps avec… toi ? Tu... viens ? Elean…»

La petite blonde s’extirpa soudain de la librairie, son visage était rouge pivoine. Elle regardait de droite à gauche, comme perdue au milieu de cette foule de sorciers affairés. Aristide surgit devant elle, lèvres pincées sur sa cigarette molle. Improvisons !

«  Fais pas cette tête, je suis là ! Ah, au fait, tiens attrape ! »

Il jeta brutalement son sac en bandoulière informe et lourd dans les bras de la jeune fille qui n’avait pas l’air de comprendre ce qui était en train de lui arriver.

« Lastone laisse moi te dire la chance que tu as, tu seras mon porteur de fournitures pour la journée. Ne me remercie pas. »

Et sans attendre un commentaire de sa part il saisit fermement sa nouvelle esclave par l’épaule pour la trainer dans une allée étroite du chemin de traverse. Un enthousiasme étrange l'envahissait.

«  Il me faut un hibou, j’ai en horreur ces bestioles, tu pourras peut-être en choisir un pour moi. Je dis bien… peut-être. »

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MessageSujet: Re: The very best of you (PV Eleanor Brandstone)   The very best of you (PV Eleanor Brandstone) I_icon_minitimeLun 12 Juin - 0:38



The very best of you ; 02 Septembre 2020
Eleanor ξ Aristide



Le pauvre libraire de Fleury et Bott ne devait pas comprendre grand-chose à la scène qui se déroulait devant lui. D’abord, le grand bouclé qui hurle, puis un moment interminable de silence gênant avant qu’enfin la petite blonde baragouine quelque chose. Et là, comble du comble, l’autre se remet à beugler, accusateur, prend l’un des livres pour en faire tomber un autre.

Complètement décontenancée, il fallut quinze bonnes secondes à Eleanor pour ramasser l’ouvrage de botanique que le goujat avait balancé au sol. Le temps qu’elle se relève, elle aperçut sa touffe brune passer la porte du magasin. Mais, il avait subi un sortilège de confusion ou quoi ? Elle n’avait pourtant rien fait de mal, et aucune de ses paroles ne lui avait semblé provocante. D’accord, Aristide avait toujours paru un peu étrange et singulier, mais lorsqu’elle le croisait dans le château il lui semblait plutôt solitaire et silencieux, pas agressif et injuste. Quoi que, elle se souvint que pendant les cours il se montrait parfois râleur et ronchon, et il avait toujours été un peu sec, comme s’il avait une dent contre elle sans qu’elle ne sache pourquoi. En parlant de dents, jamais elle n’avait eu l’occasion d’apercevoir un sourire sur les lèvres du Serpentard, ce qui était malgré tout peu commun.

Un raclement de gorge discret mais appuyé la sortit de ses pensées. Rouge pivoine, elle lança quelques pièces au commerçant, fourra son nouvel achat dans son sac et se dirigea vers la sortie. Elle avait bien l’intention de retrouver Aristide afin d’obtenir une explication valable sur son comportement.

Une pensée s’insinua dans son esprit : peut-être lui avait-elle vraiment pris ce livre des mains sans s’en rendre compte ? Tourmentée, elle commença à culpabiliser. C’était sûr, elle l’avait mis en rogne. Elle était tellement tête en l’air, c’était tout à fait possible. Très souvent, elle n’était pas assez observatrice et gaffait sans le vouloir. Soulagée d'avoir compris ce qui l'avait mis dans un tel état, elle avait maintenant honte.
Le cœur battant à tout rompre, elle passa la porte de la librairie. Mal à l’aise, elle observa à gauche et à droite pour tenter de retrouver le phénomène. Elle tenait vraiment à apaiser la situation et à s’excuser pour sa maladresse. Elle sentait son visage surchauffer et se doutait qu’il était encore écarlate.

«  Fais pas cette tête, je suis là ! Ah, au fait, tiens attrape ! »

Un poids atterrit dans les bras de la jeune femme qui vacilla. Aristide était toujours là et s’adressait à elle, il lui avait balancé son sac. Fronçant le nez en sentant l’odeur de tabac froid qui s’en dégageait, Eleanor ouvrit la bouche pour lui demander ce qu’il voulait qu’elle fasse de ses affaires, mais il la devança.

« Lastone laisse moi te dire la chance que tu as, tu seras mon porteur de fournitures pour la journée. Ne me remercie pas. »

Bouche bée par tant de culot, la jeune femme secoua la tête. Il l’avait en plus déjà appelée Lastone chez Fleury et Bott, ce qui lui rappelait des souvenirs mitigés de son époque adolescente. C’était plutôt les Serpentards qui la surnommaient ainsi, et elle avait bien compris pourquoi. La petite gourde de Poufsouffle, il fallait lui trouver un quolibet !
Ne lui laissant même pas le temps de protester ou de répondre, Aristide la traîna avec lui en lui broyant une nouvelle fois l’épaule, lui annonçant qu’il lui fallait un hibou et qu’il avait besoin de son aide. Eleanor lui emboîta le pas, et eut enfin l’occasion d’en placer une – il fallait dire aussi qu’elle était un peu longue à la détente.

« Mais, je veux pas de ton sac lourd ! M'enfin, je m’en occupe pour me faire pardonner… Je savais pas que tu voulais tellement ce livre, je suis désolée. J’avais pas l’intention de t’énerver. » fit-elle, le regard plein d’excuses et le ton embarrassé.

Elle sortit sa baguette, et dans un sortilège de Lévitation informulé, fit virevolter le sac derrière son dos. Heureusement, elle maîtrisait cet enchantement de base, car la rue était toujours aussi bondée.

« Je me réjouis d’aller à l’animalerie ! Tu sais, moi j’ai une chouette hulotte. Elle est trop mignonne, je l’ai reçue en 5ème année. Je l’ai appelée Hurluberlue, parce qu’elle a l’air un peu à l’ouest. Mon père dit toujours qu’elle me ressemble, c’est pas très flatteur mais c’est vrai je crois. Alors à toi aussi, on va trouver un oiseau qui te ressemble ! On va chercher celui qui ronchonne mais qui n’est pas méchant, au fond. Juste maladroit. »

Sa spontanéité déconcertante, son sourire sincère et ses paroles prononcées d’un ton léger telles que celles-ci la faisaient souvent passer pour une nouille aux yeux des autres, mais elle n’arrivait pas à maîtriser cette douce naïveté. Elle avait réussi à cerner sans peine le comportement bourru d’Aristide et savait que s’il avait vraiment été en rogne, il ne lui aurait pas proposé de l’accompagner. Ravie d’avoir une escorte, même un peu instable, cette rencontre inattendue avait finalement du bon.

Se faufilant à travers les masses de sorciers pressés, la besace flottant toujours derrière eux, le duo avançait lentement bien que l’animalerie se trouvait tout près. Eleanor n’était pas à l’aise dans les foules, elle avait tendance à foncer dans les gens. Elle prit alors le bras d’Aristide pour que leur avancée soit plus fluide.

« Tout ce monde ! Étonnant qu’on se soit croisé avec le nombre de personnes ici ! »

La pancarte du magasin devenait enfin visible, il se trouvait à quelques mètres d’eux. C’est d’un pas enjoué qu’Eleanor s’approcha, lâchant le bras de son lunatique acolyte et laissant le sac de ce dernier atterrir en douceur sur le sol. Plusieurs cages se trouvaient à l’extérieur de la boutique. Elles contenaient des hiboux grands et petits ducs, des chouettes effraies et hulottes, ainsi que de minuscules petits oiseaux qui attirèrent immédiatement l’attention de la blonde.

« Ooooooh regarde-les ! Ils ressemblent à des boursouf à plumes ! »


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MessageSujet: Re: The very best of you (PV Eleanor Brandstone)   The very best of you (PV Eleanor Brandstone) I_icon_minitimeLun 17 Juil - 0:30



The very best of you ; 02 Septembre 2020
Eleanor ξ Aristide



Nos deux protagonistes se dirigeaient lentement vers l’animalerie du chemin de Traverse. Faisant s’écarter les passants, plus qu’ils ne les évitaient.
Il faut dire qu’Aristide ne laissait pas vraiment le choix à Eleanor. Notre empoté de sorcier empoignait fermement l’épaule de la petite blonde par crainte de la voir s'échapper. Il s’était d’ailleurs assuré qu’elle ne puisse pas prendre la fuite facilement en lui imposant, de manière obséquieuse, la présence de son sac de trois tonnes dans les bras. Elle n’aurait pas le culot de refuser une telle primeur ! Et plus sérieusement, il savait Eleanor docile et comptait bien en profiter.
Ok, il était à cent lieues de se comporter en true gentleman avec elle, il s’en rendait bien compte. Mais au diable les bonnes manières dont il n’avait jamais été un fervent pratiquant. La politesse et le respect ne l’inquiétait guère en général et il n’allait pas se remettre en cause aujourd'hui. Il frôlait déjà la perfection, vous comprenez…
Aussi il se sentait ragaillardi par sa prise d’initiative, et gonflé d’une assurance rare. Une excitation nouvelle l’envahissait, avoir retrouvé Eleanor Brandstone avait balayé ses premières inquiétudes.
L’incongruité de ces retrouvailles le ravissait plus qu’il n’osait se l’avouer. Il était à deux doigts de siffler un air de Rockamicky, le fantôme taxeur de clopes de l’aile universitaire, mais se retint de montrer trop d’enthousiasme. Fallait pas non plus pousser mémé dans les orties. La joie ne justifiait pas le lâcher prise. Il tenait à son image de râleur compulsif.

« Mais, je veux pas de ton sac lourd ! » Ce début de protestation déconcerta Aristide. Il haussa un sourcil et s’arrêta presque, surpris. La petite Eleanor avait-elle prit des cours de "comment ne plus se faire enquiquiner par des débiles" depuis la fin de sa scolarité ? «  M'enfin, je m’en occupe pour me faire pardonner… » Il fallait croire que non. Elle portait le sac pour se faire " pardonner ". Gentille fille. Et comme si cela ne suffisait pas, elle lui présentait maintenant des excuses à propos du livre. Cela en était presque gênant. Il répondit d’un bref « Boaf » En haussant mollement les épaules, le regard fuyant. Eleanor avait ce pouvoir magique sur lui. Celui de le désarmer par sa candeur et sa naïveté. Trop de gentillesse à son égard lui faisait perdre ses moyens. Il se sentait plus à l’aise dans la surenchère et les joutes verbales à n’en plus finir. Par ailleurs, il se savait odieux, et savait également que ses manières en offensaient plus d’un. Mais des excuses ?! Des excuses sincères étaient le meilleur moyen pour le renvoyer face à sa propre bêtise. Il rumina donc dans sa barbe jusqu’à ce que la petite blonde reprenne la parole.

« Je me réjouis d’aller à l’animalerie ! Tu sais, moi j’ai une chouette hulotte. Elle est trop mignonne, je l’ai reçue en 5ème année. Je l’ai appelée Hurluberlue, parce qu’elle a l’air un peu à l’ouest. Mon père dit toujours qu’elle me ressemble, c’est pas très flatteur mais c’est vrai je crois. »

Aristide feignait le détachement alors qu’il gravait dans sa mémoire chaque mot prononcé par Eleanor. Hurluberlue, 5ème année, son père. Il aurait volontiers acquiescé à la partie "une chouette qui me ressemble" mais la petite blonde, une fois lancée, ne s’arrêtait plus.

« Alors à toi aussi, on va trouver un oiseau qui te ressemble ! On va chercher celui qui ronchonne mais qui n’est pas méchant, au fond. Juste maladroit. »

Ces derniers mots étaient aussi tranchants qu’une lame de rasoir. Aristide se sentait atteint dans sa fierté et il se renfrogna plus que de raison en fourrant ses mains dans ses grandes poches. Lâchant brusquement l'épaule d’Eleanor. De nombreuses miettes de tabac vinrent se loger sous ses ongles rongés. Le rouge lui montait légèrement aux joues. Perçant son teint d'endive desséchée. Alors comme ça elle le percevait comme un ronchonneur maladroit ? Il n’offrit aucun commentaire à son interlocutrice, plongé dans ses pensées, indigné par une telle brimade pourtant innocente.
C’est alors que comme pour dissiper le malentendu la petite blonde saisit le bras de notre sorcier mal embouché, le plus naturellement du monde. Aristide se raidit mais ne se déroba pas. C’était la première fois qu’une telle proximité liait nos deux compères. La petite main d’Eleanor était ferme et décidée. Agrippée à son bras comme un Koala, la sorcière ne semblait pas réfléchir plus que ça à ses actions et à ce qu’Aristide pourrait bien ressentir. Troublé, notre grand dadais ralentissait à mesure qu’ils se rapprochaient de l’animalerie. Comme tout était étrange aujourd’hui. Cette rencontre avec Eleanor, cette proximité. Adolescent il aurait damné son âme pour y parvenir. Aujourd’hui un malaise indéfinissable l’astreignait. Peut-être était-ce à cause de ce fameux événement dans les dortoirs avec Fredus Laplantus qui le rendait coupable ? Il secoua ses boucles foncées, pour se débarrasser de ses remords. Ce n’était vraiment pas le moment d’y penser.
Ils arrivèrent enfin à destination, l’enseigne était sobrement nommée "beasts and wizarding living beings ". Il n’y avait pas foule, mais de nombreux animaux peuplaient les cages de la boutique aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Toujours mal à l’aise alors qu’Eleanor s’approchait des volatiles imprégnée d'une candeur enfantine, il se tint à l’écart, impressionné.

« Ooooooh regarde-les ! Ils ressemblent à des boursouf à plumes ! »

Des quoi ?! Ah oui, des toutenpoil… Aristide n’avait vraiment pas la fibre avec ces sales bestioles. Posséder un hibou était peut-être une fausse bonne idée. Serait-il capable de s’en occuper ? Peut-être pourrait-il confier son courrier à quelqu’un de sa colocation de fortune jusqu’à ce que sa situation à Poudlard se régularise ? Restant à une distance de sécurité convenable, il regardait la sorcière s’émerveiller toute seule, allant de cage en cage et se répandant en commentaires qui étaient loin de l’émouvoir.

«  Oh, oui oui… Des boursouf à plumes, que c’est mignon... » Se força t-il à répondre pour ne pas paraître plus râleur qu’il ne l’était (comme elle l'avait déjà souligné quelques secondes auparavant). La petite blonde disparue tout à coup à l’intérieur de l’animalerie, suivant son voyage au pays des plumes et poils. le malaise grandissait chez notre ex-serpentard, seul, son sac à ses pieds. Les animaux lui donnant la mauvaise impression de l’épier, il se donna un coup de pied aux fesses pour finalement la rejoindre. Passer entre les cages lui donna la chair de poule.
Une fois entré, une forte odeur de fiente et d’urine macérée dans des copeaux de bois lui agressa les narines. Quelle horreur. C’était insoutenable. Il porta une main fébrile à son visage afin de couvrir son nez délicat. Eleanor lui sourit, émerveillée. Mais il n’avait pas la force de lui offrir la pareille en retour et il pinça ses lèvres en un rictus dégouté.
Absorbé par l’analyse craintive des lieux, il ne remarqua pas tout de suite les picotements légers qui lui martelaient le dos. Quelque chose, lui pinça violemment la peau. Il cria. Un cri aigu à vous en percer les tympans. Un cri théâtral et féminin qu’on ne lui aurait jamais soupçonné.

« PAR LA BARBE DE SMETHLEY ! »  Hurla t-il en se dégageant promptement. Il se retourna pour affronter le malotru qui venait de lui malmener la peau. C’était un corbeau chétif à l’air malade, qui croissait, comme satisfait de son méfait.

« NON MAIS JE VAIS LE ! » Levant ses deux grands bras malingres il posa ses doigts osseux sur les barreaux de la cage afin de la secouer. Mais le vendeur apparu bientôt d’on ne sait où et intervint juste à temps.

« Mon bon monsieur ! Ayez pitié de ce jeune corbeau ! Il a fort caractère et pince les clients s’ils s’approchent de trop près, mais il n’est pas méchant ! Au fond ! Vous savez ! »


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