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 Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)

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MessageSujet: Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)   Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge) I_icon_minitimeVen 21 Sep - 13:28




j'en tremble


venetia & klaus

Les mots disent plus qu'ils ne disent et peuvent donc, sans changer, dire des contraires

La journée avait pourtant si bien commencé.

Elle avait eu droit à un congé ; car c'était l'anniversaire de Criquet, et qu'il était hors de question qu'elle passe ce précieux jour entre les murs du Ministère qui l'étouffait progressivement toujours plus. Elle avait fait en sorte que son petit frère ne travaille pas non plus à l'usine ce jour-ci, avec une petite babiole à son responsable, et un sourire avenant. Tout était réuni pour que la journée se passe dans de superbes conditions. Venetia s'était levée d'excellente humeur, une première depuis ces dernières semaines. Elle avait laissé son petit frère chéri dormir, revoyant mentalement le plan de la journée, qui se concluait par une immense fête dans un entrepôt vide qu'elle avait négocié pour la soirée, avec l'aide d'une connaissance de son père. L'endroit se trouvait sur les docks de Birmingham, leur terrain de jeu préféré quand enfants, ils avaient la liberté de courir à tort et au travers des rues pavées, polluées et grises de cette ville veinée de canaux. Les travaux de modernisation moldus lui étaient indifférents, mais son petit quartier, elle l'aimait à sa façon, avec une répulsion et une nostalgie propre à son caractère changeant.

Venetia était chez elle ; et n'avait le luxe de ne jouer le rôle que de l'enfant du quartier devenue adulte, normale, sans une trace de magie. C'était probablement le rôle qu'elle préférait. Entourée de gens qui la connaissaient depuis l'enfance sans jamais deviner qu'elle avait passé la plus grande partie de sa vie à jouer d'une baguette magique et à concocter des potions dans un vieux chateau écossais, elle était ici Venetia que ses parents avaient envoyé dans une école privée pour jeunes délinquants, afin de corriger son éducation hors de contrôle. Tout le monde avait trouvé ça compréhensible, elle était bel et un bien un petit monstre hors de contrôle aux yeux des braves gens. Les autres, les voyous, les mercenaires, la connaissaient comme Venetia, l'atout charme d'Arthur Thorne. Elle négociait ce qui ne se négociait pas avec des gros muscles, et elle était impitoyable quand il le fallait.... avant qu'Arthur ne meure bien évidemment.

Désormais, on les regardait avec un mélange de pitié et de mépris. Les deux rejetons Bird, la paire infernale, forcée à travailler comme le commun des mortels. Mais cela n'empêchait pas Venetia de travailler d'arrache-pieds à rebâtir leur réputation. Elle se mêlait aux soirées, affichait une confiance inébranlable et un sourire inoxydable. Tout pour faire taire les affreuses rumeurs. Oh évidemment, elle avait eu sa part de propositions douteuses, de sourires édentés et de promesses de tout arranger contre un peu de bon temps charnel, et plus d'une fois avait-elle dû compter sur une poignée d'amis d'école pour que tout ce beau monde se calme et revienne à ses esprits : elle n'était pas une fille de joie.

Une fois le triste constat établi, la fratrie Bird s'était habillée, peignée, et avait été passé un inconfortable déjeuner en compagnie de leurs parents et grands-parents, tous issus de ca satané quartier. Grand-mère Astrid avait cru bon de critiquer vertement les manières de Venetia, trop faussement maniérée, et de lui asséner son très fameux "Une mauvaise herbe croît toujours, même en hiver". La jeune femme s'était contenue, pour le bien de Criquet, mais l'ambiance était restée tendue, suffisamment pour l'hérisser pour le reste de la journée. Puis elle avait repensé à la caisse de champagne - certes un peu piètre, les cigares, et la très bonne bouteille de whisky qu'elle comptait offrir à son frère, sensible aux mêmes délices qu'elle. La soirée valait le coup qu'elle reste calme, même si tout l'argent qu'elle avait réussi à mettre de côté y était passé et qu'il était impensable qu'elle puisse fêter un Noël décent dans ses conditions.

Quand enfin, ce moment tant attendu était arrivé, Venetia était aux anges. Criquet, entouré de ses amis, ses collègues, enivré par le champagne, un cigare à la main, habillé sur son trente-et-un, et elle, faisant office d'hôtesse. La musique résonnait à fond et tout le monde dansait, parlait, s'amusait. C'était enfin une réussite, et un immense soulagement s'était fait ressentir. Elle maitrisait encore suffisamment de ficelles pour créer un souvenir mémorable à son petit frère.

C'était sans compter la magie, plaie de sa vie. Elle n'avait pas compris tout de suite. Des problèmes électriques, sans doutes causés par l'emplacement proche de l'eau. Des invités bousculés, quand l'alcool coulait à flot, c'était inévitable. Mais quand l'esprit frappeur décida de passer à la vitesse supérieure et d'apparaitre aux yeux des moldus... Venetia sentit son sang se glacer dans ses veines. Non. Pas ce soir. Pas ainsi. Si, en sa présence, le Code du Secret était anéanti... Elle en porterait la responsabilité, et cela lui retomberait dessus. Elle devait agir, rapidement.

Le temps qu'elle se mette en mouvements, il était trop tard. L'esprit frappeur avait déjà été vu par tout un tas de moldus qu'elle connaissait depuis l'enfance, des gens qu'elle allait devoir contenir dans l'entrepôt le temps de faire intervenir les autorités, et de faire oublier cette désastreuse aventure. Criquet l'observait, affolé mais prêt à réagir. Elle soupira, sortit sa baguette, et lui aboya :

- Ferme la porte, empêche quiconque de sortir, assomme les au besoin ! Et appelle papa. Il faut qu'il appelle le Ministère, on a besoin de personnes qualifiées dans la modification de souvenirs... ET d'éviter de se prendre une infraction au secret.

Elle tourna sur ses talons, le regard furieux, et siffla l'esprit frappeur, occupé à essayer de noyer un invité dans le bol de punch, lui envoyant une bouteille de bière. Venetia avait fort heureusement déjà croisé un esprit frappeur : Peeves. Ces êtres, purs esprits chaotiques, n'avaient rien du commun des fantômes, et pouvaient se rendre invisibles, et obtenir une apparence solide. Elle n'avait aucun moyen de le contenir, elle devait simplement l'occuper le temps que les employés du Ministère viennent lui sauver les miches. Elle n'avait qu'un répertoire limité de sorts fonctionnant parfaitement, et la plupart n'avaient aucun impact pour l'esprit frappeur. Il se tourna vers elle, sa grotesque apparence colorée la dévisageant avec une grimace obscène. Grand, fin, habillé d'un coloré costume bleu vif, il avait des cheveux rouge pétant, et la toisa.

- Alors c'est ta faute si mon sanctuaire est perturbé ?! Je déteste les petites pestes de ton genre !

Elle arqua les sourcils, tout bonnement outrée par la façon de parler du personnage, et agita bravement sa baguette.

- Laisse les moldus tranquille !!

Il ricana et lui lança des bouteilles vides, qu'elle évita de son mieux, la rage bouillonnant en elle. Elle se sentait impuissante, et ne rêvait que d'une chose : l'étrangler. Si elle avait eu quoi que ce soit d'utile contre lui, elle l'aurait utilisé sur le champ, mais elle était là, son inutile bout de bois au bout des doigts, à peine capable de penser à des sortilèges. Bousculée par ses invités éméchés, terrorisés par l'apparition flottante - elle ne pouvait leur en vouloir - elle finit par se résigner à lancer des Maléfices du Saucisson, stupéfixant les plus zélés acharnés qui pensaient pouvoir briser les fenêtres et s'échapper dans les rues. Le chaos était total, et elle songeait avec une pointe de désespoir que rien ne pouvait empirer cette soirée.

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MessageSujet: Re: Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)   Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge) I_icon_minitimeSam 22 Sep - 11:10

C'était une de ces jours lambda où les gens du Ministère arrivaient bien rangés, calmes et silencieux, dans leur bureau, à la même heure avec pour but de repartir à la même heure après une journée banale et tranquille. Klaus était dans la même mentalité. Son regard errait dans les couloirs du Ministère. Il finit par arriver face à l'entrée de son bureau, l'Oubliator ouvrit la porte, salua son collègue et s'installa à son siège, face à la pile de dossiers à traiter. "Et c'est reparti pour un tour." Un léger rire nerveux s'échappa de la bouche du fonctionnaire et il se plongea dans le dossier alors que son collègue lui répondait d'un voix distraite, étant déjà concentré dans ses affaires. Le dossier portait sur une affaire qu'il avait réglée il y a quelques semaines mais dans laquelle, selon les supérieurs, il manquait quelques détails jugés "essentiels". Klaus grommella un moment. Il savait pertinemment comment remplir un rapport et ça n'allait pas être quelques gamins de la haute hiérarchie, qui n'avaient pas son expérience, qui ne savaient pas tout ce qu'il avait fait pour eux, qui allait lui dire comment faire son travail. Mais pour l'instant, il était encore plus ou moins considéré comme un nouveau, donc il allait devoir faire avec. Ainsi, passant d'un dossier à l'autre, rectifiant à certains endroits des détails qui lui paraissaient comme anodins et insignifiants ; mais peut-être cela allait-il faire le bonheur de ses supérieurs, sait-on jamais.

Après plusieurs corrections, l'Oubliator sursauta d'un coup sur son bureau en sentant une présence, un papier voltigeait à côté de lui, comme s'il était impatient d'être lu. L'Allemand haussa les sourcils puis le prit en main, ce qui eu pour effet sa perte de mouvement, il l'ouvrit et lu quelques mots avec un sourire ravi, c'était un bon signe : « Breckenridge, du travail pour vous, Birmingham, des Moldus et un esprit frappeur. » L'Allemand haussa les sourcils, constatant le sens du message et l'adresse indiquée. C'était très vague et bien suffisant en même temps. Il jeta un œil à son collègue avec un sourire malicieux. « Je te laisse mes dossiers, fais-en bon usage. » Klaus avait été totalement transformé par cette nouvelle qui annonçait autre chose que de la paperasse quotidienne. Il enfila son manteau, prit sa baguette et fila vers la sortie, alors que son collègue de bureau exprimait un dégoûté « Veinard. » L'Allemand marchait rapidement, très rapidement, travers les longs couloirs, certainement bien excité et impatient, lui aussi. Une fois qu'il fût à endroit recommandé, l'Oubliator transplana, se préparant mentalement à tout.

Et l'Allemand arriva face à un entrepôt abandonné, classique pour un esprit frappeur ; cette pensée lui rappela qu'il ne savait plus trop comment s'occuper de ces bêtes-là. Hormis Peeves, il avait eu peu l'occasion de gérer ces affaires-là, ce n'était après tout pas sa spécialité première. Mais néanmoins ce pouvait être une bonne occasion de montrer aux Grands de quel bois il se chauffait et qu'il n'avait rien perdu de son expertise, malgré les choses de la Guerre. Il observa l'endroit, personne ne semblait sortir, pourtant il y avait de l'agitation, faisant un rapide topo de la situation des gens devant, avec un joli « Hominum revelio », il vu l'étendu de la situation et transplana à l'intérieur. Heureusement, ce fut quelques secondes après qu'une cruche volait à la hauteur de son crâne et allait s'exploser en éclats contre un mur. Il observa autour de lui. L'esprit n'était pas visible pour l'instant, l'ambiance avait eu l'air festive. Il fit une petite moue dérangée, constatant qu'il n'y avait pas que des Moldus dans la place. Mais il ne s'attarda pas encore là-dessus. Avant tout, il fallait éviter la propagation du problème. C'est ainsi que les Moldus, qui se pressaient contre une sortie, totalement paniqués, lui parurent sa priorité. Certains étaient déjà au sol, d'autres non ; Klaus agita sa baguette vers eux et les assomma afin qu'ils prennent place avec leurs confrères. Cela devrait suffire pour le moment, il se chargerait de leur mémoire par la suite.

Ce sur quoi il lança un regard aux deux jeunes adultes qui semblaient à peu près comprendre la situation et s'arrêta net dans son élan, la femme... Ce fut le moment d'égarement de trop, l'Oubliator fut projeté contre un mur qui heureusement n'était pas trop loin de lui, et de ce fait ne lui provoqua pas trop de peine.

L'Allemand se releva avec un peu de peine et observa autour de lui, fronçant les sourcils, puis jeta un œil aux jeunes gens, ils semblaient aussi perdus que lui. Alors il s'avança et, posant l'extrémité de sa baguette en Tilleul argenté, commença à s'exprimer. Sa voix était totalement changée, elle était déjà bien plus forte, très amplifiée de sorte à raisonner dans l'entrepôt, sans aller trop en dehors, mais elle était aussi plus grave, plus intimidante, plus féroce. Ne savant pas vraiment comment était l'esprit face à lui, autant dans son « physique » que dans son reste d'esprit, l'Oubliator n'avait pas cherché à plus réfléchir. « Le Ministère est là, Esprit. Tu n'as pas le droit de faire du mal ni de te heurter au Monde Moldu. Montre-toi à moi et nous parlerons. Tu connais les règles. » Klaus fronça les sourcils, il tournait doucement sur lui-même, observant les coins de la salle, cherchant l'être désincarné. Puis baissa doucement la baguette, restant néanmoins sur ses gardes. Il s'avança lentement vers les jeunes gens en attendant qu'il se décide ou réagisse : « Vous allez bien ? Qu'est-ce qu'il s'est passé là ? » Il observait la femme avec un regard singulier, ne sachant pas vraiment comment il devait réagir face à elle.
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MessageSujet: Re: Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)   Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge) I_icon_minitimeSam 22 Sep - 12:05




j'en tremble


venetia & klaus

Les mots disent plus qu'ils ne disent et peuvent donc, sans changer, dire des contraires

Oh elle avait eu tort, si tort, de penser être au bout de ses peines, au fond du trou, au pire du pire de cette journée. Trempée de punch, la jambe droite couverte d'une substance non-identifiée, probablement un mélange écoeurant de gâteau d'anniversaire et de mélasse, la moitié des moldus - non, de ses amis et connaissances, toujours prostrés contre la porte, Criquet incapable de l'aider autrement qu'en essayant de viser l'esprit frappeur avec des bouts de chaise et ensuite de courir se mettre à couvert, la situation était tout sauf sous son contrôle, et elle commençait à en avoir ras-le-bol. Elle avait esquivé un nombre incalculable de bouteilles de verre, toutes écrasées au sol dans un monticule de débris, avait roulé au sol une demie-douzaine de fois, et elle n'en pouvait plus. Elle voulait que ça s'arrête, d'un claquement de doigt.

Le claquement caractéristique d'un transplanage retentit alors, et elle remercia Merlin, Cunégonde, et Ghandi, pour l'aubaine qu'était la réactivité du Ministère. L'Esprit Frappeur disparut presque immédiatement, un ricanement sinistre ponctuant son invisibilité, et Venetia abaissa sa baguette pour se tourner vers son sauveur, l'employé du Ministère chargé de leur sauver la peau des fesses. Puis elle croisa son regard, et resta bouche bée, sonnée. Oh non. Le karma s'acharnait, c'était une mauvaise blague, parce que Klaus ne pouvait pas - ça ne pouvait tout bonnement pas être lui. Peut-être qu'il avait un frère jumeau. Peut-être que c'était quelqu'un de très ressemblant. Mais elle croisa son regard, et sut pertinemment que c'était lui - et tout revint soudainement, comme un coup de poing, la percuter dans le plexus. La soirée. Le whisky. Le champagne. La valse. Le ba- non. Venetia avait d'autres chats à fouetter, et l'instant de trouble leur valut un nouvel assaut insolent, faisant rouler Klaus au sol. Elle étouffa un glapissement, mais déjà, il se remettait debout et invoquait, dans une voix qu'elle ne lui connaissait pas, l'Esprit Frappeur.

Elle reprit péniblement son souffle, abaissant sa baguette. Forcément, le petit enfoiré se planquait maintenant que les autorités étaient présentes. Oh elle ne s'était pas trompée dans son pressentiment. Klaus était à des années lumières d'elle, et il allait pouvoir le constater lui-même ce soir. Venetia se tourna brutalement vers son frère, incapable de soutenir le regard pénétrant de l'homme.

- Tu vas bien Criq' ? Rien de cassé ?

Dans sa voix, se contenait toute la détresse du monde à voir l'anniversaire, ce moment si précieux pour eux deux, ruiné par la part de sa vie qui ruinait toujours tout. Son frère haussa les épaules, comme si de rien n'était, et elle sentit son coeur se briser - tout en notant qu'il s'était singulièrement renfermé à l'arrivée du sorcier. Evidemment. Affaires sorcières, c'était à elle de gérer. Lui n'était qu'un moldu - et elle devait forcément être responsable de ce qu'il s'était passé. Elle vit volte-face, tentant de garder une expression aussi neutre que possible, tentant de contrôler son émoi. Elle était dans un état misérable - désastreux même, mais il était hors de question de laisser transparaitre la moindre faiblesse. Tête haute, elle s'avança vers lui.

- Nous fêtions l'anniversaire de mon frère - ici présent. L'entrepôt nous a été alloué par Herbert Bishop, un sorcier, ami de mon père. Il avais bien évidemment omis de mentionner qu'un Esprit Frappeur voyait l'endroit comme son sanctuaire... De là, ça a été le chaos. J'ai essayé de contenir les moldus mais...

Sa voix se brisa un peu sous l'effet du stress, et elle se mordit la lèvre, se forçant à conserver un ton égal et neutre, son regard distant.

- Mais comme vous pouvez le constater, avec beaucoup de peine. Je suis la seule sorcière présente.

Elle exhala doucement, baissant le regard pour examiner le désastre. On aurait pensé l'entrepôt ravagé par un ouragan. Les moldus, entassés dans un coin, étaient tous immobiles, assommés par des stupéfix. Elle voyait l'horreur gravée sur leur visage, la terreur, et son coeur se serra. Même si demain matin, ils ne leur en resteraient aucun souvenir, elle, elle le saurait. Elle s'en souviendrait. Venetia se sentait très seule soudainement - pis que tout - fatiguée. L'assaut à son ego était insupportable, de penser que lui, entre tous, il avait fallu que ce soit lui qui intervienne... Ah.

Elle se souvenait parfaitement de la soirée - à vrai dire, elle avait été incapable d'arrêter d'y penser. Les jours la suivant, elle l'avait cherché dans le Ministère, du regard. Le matin en arrivant. Dans l'ascenseur magique. En sortant. Dans la foule d'employés du Ministère, elle avait cru l'apercevoir une fois, et son coeur avait cessé de battre une demie-seconde avant de reprendre un rythme plus effréné. Elle avait l'amertume en bouche et la mélancolie dans l'oeil, celle de peut-être être passée à côté de quelque chose de bien, de joli.

Au moins maintenant, il saurait pertinemment qu'il n'y avait pas loupé grand chose, lui. La cruauté de l'instant était si insupportable qu'elle aurait voulu que l'Esprit Frappeur revienne les distraire. Elle ne pensait pas son voeu exaucé quand l'Esprit Frappeur réapparut, bras croisé et air dédaigneux au visage, flottant quelques mètres au dessus d'eux.

- Oui bon ça va oh ! Je leur ai juste mis un petit coup de frousse pour qu'ils se barrent de ma propriété. Herbert Bishop n'est qu'un peigne-cul si vous voulez mon avis. Je défens mon habitation ! Z'avez pas l'droit d'me punir.

Venetia écarquilla les yeux et manqua de s'étouffer devant autant de mauvaise foi. Non mais c'était une BLAGUE ? Elle croisa les bras, l'air mauvais, son masque impassible glissant pour révéler la jeune femme née dans ce quartier, et qui ne l'entendait pas de cette oreille. Criquet, silencieux jusque là, haussa les sourcils, voyant la tempête arriver, et considéra prudemment l'Esprit Frappeur, puis Venetia, puis le sorcier qu'il ne connaissait pas... Avant de retourner sur Venetia, un sifflement prudent entre les dents.

- Mais quel faux-cul ! J'arrive pas à y croire ! Vous débarquez, vous noyez mes invités dans du punch, vous me malmenez comme le dernier des enfoirés, vous provoquez le chaos total, et c'est JUSTE UN PETIT COUP DE FROUSSE ? Descends un peu tu verras ce que c'est un coup de frousse espèce de ... de... peigne-cul !!

Et elle venait de perdre le contrôle, en direct. Devant tout le monde. Criquet retint un rire nerveux en toussant, et elle lui lança un regard entre effarement et agacement. Merde à la fin ! L'esprit l'observa avec dédain.

- Toi la ratée, avec ta baguette en plastique, on t'as pas sonnée. Laisse nous parler entre hommes !

Le visage de Venetia perdit le peu de couleur qu'il lui restait, et elle observa l'Esprit Frappeur avec toutes les envies au monde de le tuer, là sur place, le faire crier de douleur, fort. Elle recula d'un pas, se contenant, la mâchoire serrée, les jointures des poings blanchies.

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MessageSujet: Re: Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)   Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge) I_icon_minitimeDim 23 Sep - 11:19

Le sorcier croisa les mains dans le bas de son dos, écoutant avec un regard sévère, car il ne pouvait se permettre de montrer ses réelles émotions en un moment pareil, il observait le frère avec attention, penchant un tantinet la tête de côté, tout en continuant d'écouter les mots de Venetia. Ainsi elle était la seule sorcière du lot, et donc de sa famille, a priori. L'Allemand sentit bien la gêne de la jeune femme, il avait la même. Pourtant il lui offrit un sourire qui se voulait paisible et rassurant. Si déjà ils étaient dans une situation délicate, en présence d'un esprit frappeur, toujours inconnu à ses yeux, ce n'était pas la peine de rajouter encore d'autres éléments problématiques sur le plateau. « Très bien, je vois le tableau. On va s'occuper d'un... (il jeta un œil au tas de Moldus dans un coin) d'un point après l'autre. » Pis il tourna le regard sur le frère Moldu, penchant légèrement la tête, à nouveau. Il semblait assez au jus des histoires de sorciers, où alors il avait une capacité de sang-froid digne d'un Mangemort très calme et coincé dans une salle remplie de Moldus. « Et vous... peut-être devriez-vous aller vous mettre en sûreté ? Ça risque de ne pas être très sûr pour v... »

Et l'Allemand sursauta, leva son regard vers l'Esprit Frappeur, il fit plusieurs pas en arrière pour ne pas se faire de torticolis et l'écouta avec plus d'attention, hochant lentement du chef, quand il eut terminé, l'allemand reprit avec sa voix normale « Je compr... » mais fut interrompu par l'assaut furieux de la jeune femme, restant interloqué pendant sa tirade. Elle se montrait... bien différente de ce qu'elle avait montré l'autre fois. L'Oubliator haussa les sourcils, prit quelques secondes après la réponse de l'Esprit Frappeur avant de s'éclaircir la voix. « Hem... Je pense que ce n'est pas la peine de s'emporter encore plus... On va plutôt essayer de résoudre le problème sans se traiter de... « peigne-cul » ? » Klaus sourit en coin, cela n'avait pas été dit par moquerie, mais plutôt pour tenter de calmer un minimum cette situation dégénérant seconde après seconde. « Ettttt ... » il tourna le regard vers l'esprit frappeur en même temps qu'il prolongeait le mot "On parle autrement ! Sinon je vous promets que je vous attrape et vous enferme dans un coffre sans fond duquel vous ne pourrez plus jamais sortir ! ». Bon, l'Allemand n'avait aucune idée de si un tel objet existait réellement, mais en tout cas, il faisait comme si. Ses collègues Langue-de-Plomb devaient bien avoir quelque chose, fourré dans un coin d'on-ne-sait-quoi, qui ferait l'affaire.

Les deux s'étant décidés à se taire, ou peut-être étaient-ils en train d'encaisser le coup, l'Allemand prit une petite inspiration. Il avait l'impression d'être un instituteur qui devait résoudre une querelle entre deux petits enfants qui se chamaillaient. Il observa les deux, un après l'autre, et s'arrêta sur l'Esprit Frappeur. « Bon... Dites-moi, comment vous appelez-vous ? On va commencer par là. Vous pouvez m'appeler Klaus. Et puis vous savez, même si c'est votre... « sanctuaire », vous n'avez quand même pas le droit de briser certaines règles, dont le Code International du Secret Magique. Et ce n'est pas parce que vous êtes un Esprit que tout d'un coup vous pouvez vous permettre de mettre ce monde en danger. Pour l'instant, c'est aussi le vôtre, bon sang. » L'Allemand avait d'autres façons de laisser s'enfuir son sang-froid. Il haussa les épaules, faisant quelques pas. « Et ce Herbert Bishop, parlez m'en, tous les deux. » L'Oubliator tourna les yeux vers l'esprit, pour vers la sorcière. Il ne savait pas vraiment ce qu'il était en train de faire, soyons clair, mais au moins essayait-il de trouver une solution correcte pour les deux partis.

L'Allemand roula intérieurement des yeux, finalement, peut-être aurait-il mieux valu qu'il reste au Ministère à relire des dossiers, qui n'auraient pas disparu à son retour, en plus, plutôt que de retourner en enfance, de croiser une femme qui, après l'avoir fauché pour un moment, était partie en courant, le laissant seul avec cette bouteille de champagne hors de prix, qu'il n'avait même pas réussi à continuer, et à peine entamée et ces coupes ensorcelées. Surtout qu'il n'avait pas beaucoup plus profité de la soirée, ayant passé la nuit à arpenter les rues de Londres, autant la partie magique que la partie Moldue, comme un chat errant, finissant sa nuit sur un banc, au beau milieu d'un parc, à regarder le ciel puis l'astre soleil se lever. Moment où il finit, quand même, par rejoindre ses collègues au Ministère.

Enfin, il secoua la tête. C'était trop tard pour changer d'avis et advint ce qui devait advenir. L'allemand soupira brièvement et se reconcentra sur les deux « personnes ».
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MessageSujet: Re: Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)   Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge) I_icon_minitimeDim 23 Sep - 17:21




j'en tremble


venetia & klaus

Les mots disent plus qu'ils ne disent et peuvent donc, sans changer, dire des contraires

Criquet Bird était resté silencieux et d'apparence calme jusqu'à la réapparition de L'Esprit Frappeur. Il avait lui aussi subi quelques attaques, et son arcade sourcilière était ouverte, du sang s'en écoulant en abondance, sa tenue recouverte du même punch visqueux que celle de Venetia. En vérité - son sang bouillonnait dans ses veines avec la même rage que celle de sa soeur, et il aurait voulu être utile. Les sorciers ne l'impressionnaient pas plus que ça, parce qu'il avait déjà fricoté avec des mecs vachement énervés, et qu'armés d'un flingue ou d'une baguette, ça ne lui changeait pas grand chose, mais voir Venetia se contenir était d'une part, impressionnant, et de l'autre... inquiétant. Il savait sa soeur dans un triste état depuis la mort de leur oncle, mais ne s'était pas rendu compte d'à quel point elle devait jongler entre les deux mondes en tenant la tête hors de l'eau. Alors il était hors de question qu'il la laisse là, avec un mec qu'il ne connaissait pas, et un espèce "d'Esprit Frappeur" louche.  Bras croisés et air mauvais, il toisait tour à tour les deux troubles-fêtes, jusqu'à ce que sa soeur se tourne vers lui, sifflant entre ses dents.

- Klaus... Je veux dire, le monsieur, a raison. Tu devrais aller te mettre à l'abri et éponger le sang de ton visage. Je vais rester ici et régler les choses.

Il aurait aimé protester, mais le regard de Venetia l'en dissuada. Il comprenait. L'affront à son honneur, l'humiliation de ne pouvoir gérer seule la situation... Elle devait déjà être au bord de l'explosion. Par contre... Elle avait appelé un homme qu'elle ne connaissait pas par son prénom trente secondes après l'avoir appris. Il nota l'information dans un recoin de son cerveau et opina du chef. Tournant les talons après un grognement affirmatif, il escalada les corps de ses amis inconscients, s'escamotant rapidement et efficacement. Venetia exhala et se tourna vers le sorcier et l'Esprit, à présent engagés dans une conversation qui tenait plus de la négociation que de l'échange de mondanités.

- Je m'appelle Gaston. Et je vous l'ai déjà dis, Herbert est un peigne-cul. Un de ces défroqués qui n'en fait qu'à sa tête, monsieur l'agent, si vous voulez mon humble avis.

Ha ! Il se calmait direct hein, quand Klaus ouvrait la bouche, ce putain d'Gaston. Venetia croisa les bras sous sa poitrine, se concentrant plutôt sur l'Esprit que sur Klaus, qui se comportait en véritable professionnel. Le poids de devoir protéger son frère allégé de sa poitrine, elle pouvait enfin se calmer, et tenter de sauver les apparences. Il n'avait pas l'air ravi de la voir, ce qu'elle comprenait. Ugh, elle avait vraiment merdé pour le coup - et elle voyait le reproche au fond de son regard aussi sûrement qu'elle ressentait la culpabilité à l'idée de s'être enfuie de façon si peu digne. Elle avait passé le reste de sa nuit les yeux grands ouverts, ballotée dans le Magicobus, à faire toute la putain d'Angleterre de long, en large, en passant par le travers, et à regretter de n'avoir donné aucune explication, aucune chance à ce qui aurait pu être une chouette amitié... bien qu'elle se mentait probablement en évoquant un sentiment amical. Elle avait atterri au Ministère le lendemain matin, avec les vêtements de la veille et des cernes de quinze kilomètres sous les yeux. Houspillée par son responsable de Bureau, elle avait passé une journée de merde. Et maintenant, le cauchemar recommençait, sauf qu'en plus elle était couverte de punch, de mélasse, et qu'un Récurvite n'arrangerait rien à sa robe de soirée en sequins probablement ruinée à jamais.

Elle finit par intervenir, sa voix plus calme et tempérée que lors de sa précédente intervention, toute sa colère étant retombée comme un soufflé pas cuit, plongée dans une morne mélancolie. Elle priait pour que tout soit réglé au plus vite, et qu'elle puisse retourner se terrer chez elle en tâchant d'oublier cette catastrophique deuxième rencontre. Les romans à l'eau de rose, ça vous montait la tête. Elle avait imaginé quelque chose de très dramatique et romantique, et à la place, elle était littéralement témoin dans une affaire du Ministère, et il la jaugeait sans une once de compassion, ce qui était normal mais déplaisant. Si elle avait pu disparaitre et transplaner, elle l'aurait fait ugh.

- Herbert Bishop est un sorcier britannique de 54 ans, domicilié à Gloucester, mais qui vivait ici avant. Il travaillait au Ministère avant la Guerre, au Département des Transports Magiques, mais il a perdu sa femme et sa fille, attrapées par des Rafleurs. Elles ne sont jamais revenues, et n'ont pas réapparu depuis. Depuis, c'est un connard antipathique reclus qui vivote grâce à du commerce d'ingrédients de potions qu'il fait pousser dans son jardin, et des articles dévastateurs et réactionnaires publiés dans des torchons que personne ne lit. Il est resté ami avec mon père, qui était son collègue, et il a accepté de nous prêter l'entrepôt ce soir sans préciser... Enfin voilà. Je pense qu'il n'était pas au courant, ou que si il l'était, il n'en a rien à cirer. Il n'est plus revenu ici depuis... vous savez quoi.

Gaston l'Esprit Frappeur la considéra d'un air mi-surpris, mi-hautain, et claqua de sa langue cireuse, un poil moqueur, tandis qu'elle regardait obstinément le sol, et reprenait.

- Je veux juste qu'on se charge des moldus... Et qu'on scelle l'entrepôt pour éviter que le problème ne se reproduise. Herbert gèrera ça de lui même, si il a envie de payer pour un exorciste ou je ne sais quoi.

Elle toisa Gaston d'un air mauvais. Elle aurait aimé réclamer à grands cris une compensation financière pour tout ce merdier, mais elle avait d'une part, peur du regard de Klaus, et de l'autre, pas l'envie de mêler le Ministère à ses affaires. Elle irait régler ça avec Herbert toute seule directement, s'assurant que le vieux croûton prenne ses responsabilités au lieu de se laisser mourir à petit feu comme un vieux facho américain du fin fond du Texas. Et elle lui tirerait ses thunes aussi, mais sans faire intervenir les autorités. Ses bras toujours croisés sous sa poitrine, plus comme une étreinte pour se rassurer que comme une marque de défiance, elle s'était ternie et ne pipait plus grand mot depuis sa tirade informative sur Herbert Bishop. Mais évidemment, Gaston ne l'entendait pas de cette oreille.

- J'exige une compensation financière pour le grand émoi que toute cette soirée a provoqué ! Ils ont quand même pénétré chez moi ! Pour s'enivrer, comme de la petite gangrène !

Elle garda un visage placide, rêvant de mettre la main sur une arme à feu et de lui exploser la cervelle. A la place, elle utilisa les connaissances ingérées dans son fastidieux métier de Gratte Papier, se redressa, et lui récita le Code du Secret Magique, parce qu'elle le pouvait et qu'elle avait un peu envie d'impressionner Klaus.

- Monsieur Gaston. Selon l'article 654 du Code du Secret Magique, au libellé Créatures et Esprits Magiques, un Esprit Frappeur ne détient légalement aucune propriété. Votre propriétaire nous avait donné son accord, donc nous n'avons violé aucune loi par notre présence ici. Votre détresse émotionnelle ne sera pas prise en compte par le Magenmagot. Arrêtez de nous faire perdre notre temps.

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MessageSujet: Re: Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)   Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge) I_icon_minitimeLun 24 Sep - 10:34

Quand la jeune femme l'avait appelé par son prénom, l'Allemand avait haussé un sourcil, l'observant un instant, puis son jeune frère, se demandant comment il allait bien réagir, mais il ne fut rien, craignant, d’après l’impression de Klaus, la boule de fureur qui était plus ou moins contenue dans le cœur de sa sœur. Celui-ci avait l’air un peu mal en point, s’il avait été sorcier, Klaus l’aurait bien amené à son à son Médicomage favori, mais dans ces conditions-là, ça serait un peu plus compliqué. Quand il se décida à partir, ou plutôt que sa sœur le força, en quelques sortes, à foutre le camp, Klaus se dit que cela ferait au moins un soucis d'éliminé, il s'occuperait de lui un peu plus tard, puis s'était retourné vers les deux, écoutant la suite de leur conversation.

L'Oubliator, les mains toujours dans le dos, écouta les versions des deux êtres qu'il avait en face de lui, avec attention et notant dans sa tête les informations importantes. Au moins, les deux camps réussissaient à échanger sans se lancer l'un l'autre des insultes ridicules. Se tournant vers la jeune femme après sa requête sur les Moldus, il la rassura d’une voix tranquille. « Ne vous en faites pas, Venetia. (Klaus lui parla par son prénom comme une évidence, même si elle ne lui avait pas dit ce jour-là, mais il ne voulait pas risquer de l’offusquer plus à l’appeler « Madame », c’était déjà assez compliquée comme situation…) Je vais m’occuper moi-même de vos Moldus. Quand ils se réveilleront, ils auront tout oublié des problèmes de cette soirée et imaginerons que… je ne sais encore quel évènement futile aura dérangé votre évènement. C’est mon métier, après tout. ». L’Allemand laissa échapper un léger rire nerveux. Bien sûr que c’était son travail, et même s’il n’avait aucune idée de comment se débarrasser de Gaston, il comptait bien le faire.

Et la tempête commença à reprendra, elle devait reprendre. L’esprit exigea sa compensation. L’Oubliator, l’observant avec un sourire en coin, l’écouta jusqu’au bout néanmoins. Il n’aurait, c’était décidé d’avance par Klaus, par un seul kopeck. Comment pouvait-il se permettre d’exiger quoique ce soit face à un membre du Ministère qu’il semblait respecter ? C’était encore une de ces folies que l’Oubliator avait du mal à cerner.

Puis, quand sa collègue du Ministère énonça, avec une surprenante aisance, l'article 654 du Code du Secret Magique, l'Oubliator afficha un sourire mi-impressionné mi-amusé, l’écoutant avec attention, la tête penchée de côté. Décidément, elle avait des tonnes de facettes cachées, et cette dernière plaisait terriblement, trop, à l'Allemand. Elle lui avait bien cloué le bec et Klaus s’en trouvait à présent... plutôt fier, et enchanté. Mais... il manquait quelque chose, décidement. Il prit une petite inspiration et ajouta aux mots de Venetia, les yeux légèrement plissés et la voix dure. « La seule récompense que vous aurez, Monsieur Gaston, est ma clémence pour ne pas vous envoyer pourrir dans un cachot au fin fond de l'Irlande, pour cause de mise en danger de la Sécurité du Monde Magique, ne vous plaignez pas. Il n’y a pas que les mortels qui peuvent avoir des punitions et châtiments abominables, ne mettez pas en jeu mon imagination plus que fertile. J’ai vécu bien assez pendant la Guerre pour vous trouver de quoi faire pénitence pour les prochains siècles à venir, Monsieur Gaston. Alors vous devriez plutôt nous remercier, moi et ma collègue, pour essayer de nous trouver un arrangement, plutôt que d'exiger ce que vous ne méritez pas et que vous n'aurez jamais la chance d'avoir. Je pense ne pas avoir besoin de vous rappeler votre condition d’Esprit Frappeur et donc les limites physiques qui s’offrent à vous et vous empêcherons toujours d’avoir ce que vous ne pouvez posséder. »

Il jeta un œil à Venetia, réfléchissant un léger instant, le visage vide et l’esprit remplit de pensées qui se bousculaient, se heurtaient, s’écrasaient les unes sur les autres, puis ajouta, d’une voix forte : « Néanmoins... Si vous insistez réellement, Monsieur Gaston d'après ce que j'apprends, vous habitez une des propriétés d'un ancien membre du Ministère et victime de la Guerre, probablement sans son consentement. De ce fait, il pourrait y avoir des répercutions... » L'Allemand laissa échapper un léger rire. « Plus qu'embêtantes pour vous. » Il pencha la tête de côté, regardant l'Esprit Frappeur, qui serrait des poings, avec un sourire malicieux, presque carnassier. « En outre, si vous promettez d'être... sage et de laisser le lieu en paix, sans que nous n'ayons à le boucler, je suis sûr que tout cela pourrait s'arranger... Vous ne pensez pas ? »

La fin ressemblait plus à des menaces qu'à autre chose, mais il fallait bien cela pour faire comprendre à un Esprit aussi coincé d’esprit qu’il n’était pas en position de faire ce qu’il faisait. Et ces menaces ne furent pas sans suite. L'air d'un coup devint plus frais, presque trop, la teinte de l'Esprit Frappeur rougissait lentement, celui-ci s'échauffant. D'une façon presque imperceptible, l'Allemand souriait en coin. Il réussissait, lentement, mais sûrement, à obtenir ce qu’il voulait. Enfin.
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MessageSujet: Re: Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)   Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge) I_icon_minitimeJeu 27 Sep - 14:14




j'en tremble


venetia & klaus

Les mots disent plus qu'ils ne disent et peuvent donc, sans changer, dire des contraires

C'était son métier après tout.

Les mots résonnaient et soudainement, Venetia comprenait. Klaus était Oubliator. Une profession reconnue, respectée, difficile d'accès. Un sort compliqué et délicat, dont les effets sur la psyché étaient intriqués.. Et dévastateurs quand mal utilisés. Il l'avait appelée par son prénom. Peut-être ne la détestait-il pas ? Ne la méprisait pas trop ? Elle espérait inconsciemment que ce soit le cas. Elle savait déjà qu'elle se détestait, et c'était bien assez, le sentiment s'intensifiant quand elle jetait un oeil vers ses connaissances et amis d'enfance entassés au sol, recouverts eux aussi de tout un tas de liqueurs et autres substances visqueuses projetées par Gaston l'Esprit Frappeur. Terrible, ô terrible sort. Mais elle n'avait pas le temps de s'apitoyer sur son propre sort, et déjà, elle relevait le menton fièrement, approuvant de frénétiques hochements de tête les menaces de Klaus qui semblait pourtant ne pas sortir de ses gonds. Elle se fit la réflexion qu'il abusait peut-être un peu, comme si il cherchait à tout prix à provoquer... Et c'était le cas n'est ce pas ?

Elle recula prudemment d'un pas en observant le visage cramoisi de l'Esprit Frappeur, poings serrés et joues aussi colorées que ses cheveux. Gaston semblait soudainement s'enflammer. Gaston, Esprit Frappeur de son état, esprit du chaos, du désordre, créé du néant pour tourmenter les personnes lui déplaisant, en avait marre. La petite pimbêche brune et le gratte-papier coincé du Ministère dépassaient les limites. Et pour toutes les menaces qu'il lançait, il n'avait pour l'instant, amorcé aucune offensive. Gaston s'éleva dans les airs, observant son oeuvre. Le chaos. Des moldus entassés,  des bouteilles brisées, le liquide épars sur le sol de l'entrepôt. Un bordel sans nom, monstre, dont il était fier. Le désespoir au creux des yeux de la pimbêche quand elle avait cru devoir l'affronter seul. Oh il s'en était délecté, et maintenant, il voulait s'en délecter plus encore. Les voir s'engoncer dans leur suffisance, leurs balais sagement plantés dans leurs derrières comme deux petits moutons de la société incapable de dévier de leurs précieux "règlements"... Il allait les faire fumer.

N'était-ce pas d'une belle poésie après tout ? Voir tout ce petit monde brûler vif comme leurs ancêtres sur les bûchers de l'époque féodale. Voilà qui serait de bon goût. Elle partirait la première, avec sa robe de mauvais goût imbibée d'alcool, si délicieusement inflammable. Et lui, avec l'air d'avoir un balais enfoncé aux tréfonds de son âme, tenterait vainement de la sauver, pour finalement périr aussi. Gaston se frotta les mains, l'air devenu glacial autour de lui, un large sourire sardonique et effrayant déformant son visage de façon grotesque, il disparut soudainement, seul son caquètement retentissant. Venetia jeta un regard effrayé autour d'elle, et constata avec un brin d'horreur la cible de l'Esprit qui ne perdit pas une seconde. Arrachant tout les cables électriques du panneau, il les laissa au sol, vibrant de l'énergie contenue, en contact avec tout un tas de matériaux combustibles qu'il avait fait s'amasser là grâce à des bourrasques de vent glacial. Le feu se déclara en quelques secondes, vif mais de petite taille, et Venetia expira de soulagement une brève seconde, avant que l'angoisse ne la reprenne immédiatement.

Gaston avait saisi les dernières bouteilles de whisky trainant sur le buffet et en aspergeait joyeusement le feu, créant des trainées enflammées dans tout l'entrepôt, tandis qu'elle serrait sa baguette entre ses doigts, petit bout de bois inutile et rassurant. Elle esquiva une giclée d'alcool d'un pas de côté, incapable de parler, les yeux agrandis par l'horreur, en voyant le feu se propager en tout sens. Enfin, sa gorge serrée lui permit de glisser quelques mots.

- Non, non ... non ! Pas ça ! Les moldus vont rappliquer illico....

Elle jeta un regard terrifié à Klaus, presque furieuse qu'il ait à ce point provoqué l'Esprit et les ait mis ainsi en danger sans réfléchir plus avant.

- On doit l'arrêter ! T-Tu dois l'arrêter !

Pourquoi avait-il tout mis en oeuvre pour provoquer l'Esprit Frappeur ? Avait-il un plan en tête, un moyen infaillible de protéger tout le monde ? Elle connaissait la formule du sort d'eau, mais doutait d'avoir la puissance nécessaire à générer de quoi éteindre totalement le feu ! Venetia esquiva de nouveau une giclée, une vive bourrasque venant nourrir le feu qui soudainement devenant un brasier à la fumée noire de suie, suffocante.

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MessageSujet: Re: Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)   Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge) I_icon_minitimeSam 29 Sep - 15:32

L'Allemand observait Gaston avec un sourire sur le coin de ses lèvres. Un sourire qui ne montrait pas de la joie, pas de l'amusement, mais de la satisfaction, une singulière satisfaction devrait-on plutôt dire. L'Esprit s'enflammait, terriblement, et n'allait sûrement pas s'arrêter là. L'allemand l'observait, avec une curiosité étrange, qui n’avait pas sa place ici, mettre en mouvement les différents éléments nécessaires à son chaos. Son regard restait toujours neutre, plus ou moins, mais au fur et à mesure, son esprit devenait flou. L'Oubliator avait voulu mettre à bout l'Esprit pour deux raisons : la plus évidente et la moins compréhensible était celle de mettre de l'action dans cette journée qui allait à nouveau se finir face à de la paperasse. La seconde, moins désirée en premier lieu et plus logique, était cette de l'exciter pour le calmer et enfin lui faire comprendre qui était le boss, ici, merde.

Le cri de son amie le sortit de ses pensées. Il toussota légèrement. Bien sûr que c'était son travail, et il comptait bien le réaliser. Il se rendit compte qu'il avait fait quelques erreurs, il aurait pu, avant d'intervenir, protéger le lieu des yeux des Moldus non-concernés, si jamais un feu se déclarait en ville, même dans un entrepôt abandonné, ceux-là arriveraient bien vite. Le feu augmentait, de plus en plus vite, il se dispersait dans la salle. L'Allemand réfléchit quelques secondes de plus puis afficha un sourire en coin, il tourna les yeux vers la jeune femme, la rassurant du regard malgré la folie de la situation. Il avait une idée, une petite idée, mais qui pourrait donner, de une d'élégants résultats et de deux une issue favorable à eux deux.

Klaus tourna le regard et observa les flammes et l'Esprit, qui continuait de s'agiter, à essayer de trouver ce qu'il cherchait... Parfait. Il tendit la baguette, face à lui et murmura, tout doucement, presque imperceptiblement, mais avec une concentration et une volonté extrême le sort fatidique, qui les amènerait, c'est certain, à une meilleure situation... « Aguamenti... ». Alors, du bout de sa baguette sortit deux petites gouttes, lentement, puis une coulée d'eau qui s'intensifia peu à peu jusqu'à atteindre une vitesse impressionnante. La baguette, ou devrait-on en l'occurrence dire « le jet », était dirigé vers une traînée d'alcool qui amenait aux deux sorciers une lignée de flammes. Cela provoqua un petit « Pschhhhh. » comme quand on verse une bouteille d'eau sur un feu de camp, espérant que ça suffirait à l'éteindre entièrement. Puis le sorcier, éternel insatisfait, fit changer de direction au jet. Il le fit tourner tout autour de lui, évitant néanmoins d'arroser la jeune femme plus qu'elle ne l'était déjà. Le « Pschhh » s'intensifia, et fit changer l'entrepôt en un sauna, tant les flammes étaient à la fin présentes et telle que la force de l'eau avait été. L'allemand, légèrement affaibli, arrêta doucement son sortilège. Il ne voyait pas à cinq mètres devant lui, une épaisse... buée avait envahie le lieu. D'une façon pas très claire, il apercevait néanmoins la silhouette de Venetia. Aucune trace de l'Esprit. Il tourna doucement sur lui-même, celui-ci préparait sûrement un mauvais coup. Un instant silencieux, Klaus tendait l’oreille : quelques « plop plop » se faisaient entendre, d’abord rapidement puis plus calmement, c’était sûrement la faute aux tables qui avaient reçus de l’eau et étaient maintenant inondées, reprenant peu à peu leur état sec de base. Il eut d’ailleurs une petite pensée pour tous les mets, sans doute délicieux, qui étaient, après le risque d’être brûlés, totalement trempés, suintant d’une eau pure et abondante. A côté de cela, il entendait encore de petits bruits de feux. Tous ne s’étaient pas éteints, ils étaient éparpillés çà et là, et survivaient ; c’étaient de petits feux, ont entendant les crépitements, mais de toute façon, en l’état actuel de l’atmosphère, légèrement étouffant, il nous pouvait les localiser, puis il y avait plus important à gérer que de petites flammes. D’ailleurs… L'allemand plaça la pointe de sa baguette sur sa gorge, murmura son second et préféré sortilège avant de reprendre la parole, d'une nouvelle fois avec sa voix forte et singulière du début de la rencontre. Celle-ci mis en mouvement la vapeur d'eau, l'agitant de tous sens, sa voix percutant les murs et raisonnant de toutes parts. « Gaston. Nous n'allons pas continuer comme ça. Vous venez de faire une grosse entorse aux lois magiques en nous menaçant, nous et l'intégrité du Monde Magique. Calmez-vous, parlons, et vous éviterez peut-être de lourdes sentences. » Ç'eut été une idée pas très professionnelle de le provoquer ainsi, surtout en présence d'une autre personne et de Moldus. Klaus en était maintenant sûr et il préférait arranger la situation au mieux qu'il pourrait, laissant par la suite la possibilité aux supérieurs de juger vraiment comme il se devait la conduite de l'Esprit Frappeur.

L'Oubliator n'ajouta rien. Il continuait de regarder autour de lui, calmement, gardant au coin de l'œil la silhouette de Venetia. Ou du moins l’endroit où il l’avait vu, où il pensait l’avoir vu, la dernière fois. Il n’arrivait plus à la distinguer alors, involontairement, à petits pas, il s'en rapprochait, en même temps que la brume diminuait en intensité et qu'il reprenait, doucement mais sûrement, son entière contenance.
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MessageSujet: Re: Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)   Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge) I_icon_minitimeDim 30 Sep - 17:32




j'en tremble


venetia & klaus

Les mots disent plus qu'ils ne disent et peuvent donc, sans changer, dire des contraires

La gorge serrée, les cheveux dans tous les sens, les yeux rouges de larmes qui piquaient affreusement ses muqueuses, Venetia Bird tournait sur elle-même, désemparée, tandis que Klaus restait planté là, un sourire indéchiffrable sur le visage. Que... Elle ne cherchait même plus à comprendre. Elle avait pensé qu'il était un roc solide, le genre d'hommes à maitriser toutes les situations calmement et efficacement. Le timbre bourru et autoritaire de sa voix l'avait bizarrement rassurée au début ; parce qu'elle se souvenait encore de la rude douceur de ses mains qui l'entrainaient dans une valse, et parce qu'elle avait eu une confiance inébranlable en sa capacité à les sortir de là sans heurts. Entourée par le brasier qui menaçait les gens qu'elle connaissait depuis sa naissance, toute sa vie moldue, elle restait vide, le regard perdu, torturée à se dire que son intuition était probablement bourrée et qu'elle devait se rendre à la réalité. Personne n'était parfait ; et elle s'était encore trompée. Elle aurait dû finir le champagne ce soir là.

Et soudain, la fraicheur et l'humidité faisaient reculer les flammes, et elle restait plantée là comme une statue ébranlée, les yeux encore hantés de croire qu'elle allait voir mourir des gens avant d'elle-même succomber à un petit connard d'Esprit Frappeur énervé. L'eau bienfaisante, protectrice, qui soudain éteignait le feu, ne laissant qu'un épais brouillard s'installer dans l'entrepôt où seuls les bruits de respiration saccadée de Venetia, calmes de Klaus, venaient perturber le silence avec le ruissellement des gouttes. Elle se sentait étourdie - presque nauséeuse - ses phalanges blanchies toujours serrées sur sa baguette magique, cette baguette qu'elle avait haï pour lui faire défaut si souvent. La voix de Klaus résonna une nouvelle fois et elle tenta d'en trouver la source, le sort faisant réverbérer les sons de façon peu naturelle, ses jambes chancelant sous le poids du choc qu'elle avait soudainement l'impression d'avoir sur les épaules. Le caquètement ridicule de Gaston répondit à Klaus, et elle ne put retenir un sourire ironique à son tour. Lui demander de se calmer après l'avoir insulté de la sorte...

Elle fut prise d'une quinte de toux sèche, incapable de s'arrêter pendant une longue minute, et quand elle releva la tête, Klaus n'était qu'à deux pas. Elle ne savait pas comment réagir, autre qu'en lui lançant un regard un poil méfiant, un poil blessé. Elle finit par siffler entre ses dents, sans vraiment déserrer la mâchoire :

- Vous auriez pu protéger les moldus avant de le provoquer comme ça...

Et elle tourna le regard, agacée. Venetia n'avait rien d'autre à dire, et le cauchemar sans fin qu'était cette soirée parvenait peu à peu à franchir la vision rêvée et fantasmée dont elle avait gardé le souvenir. Elle voulait rentrer chez elle et oublier aussi tout de cette soirée, avec l'aisance des moldus bienheureux soumis à l'Oubliette. Elle imagina un instant poser la question à Klaus et retint un nouveau sourire nerveux. Elle allait perdre les pédales à force d'ingérer de la fumée - et tout son être brûlait désagréablement.

Insouciant des pensées de ses victimes, Gaston l'Esprit Frappeur continuait d'observer les deux agents du gouvernement sorcier avec mépris et agacement. Il avait bien conscience que ses pouvoirs avaient des limites, et l'homme avait l'air d'être en mesure de palier à tout ce qu'il aurait bien pu leur envoyer. La nana toute seule, aurait déjà cuit comme un poulet, et ça aurait été amusant. Mais le type... Il faisait peur déjà, avec sa grosse voix menaçante, et en plus, il avait pas l'air rigolo du tout. Il avait éteint son feu grandiose sans aucun effort visible, et s'était rapproché de sa compagne, comme conscient de la cible de choix qu'elle offrait. Rien d'intéressant donc pour l'Esprit Frappeur qui commençait à en avoir marre. Il finit par réapparaitre soudainement sous le nez des deux fouineurs, faisant sursauter vivement la jeune femme qui vacilla sur ses talons hauts et lui donna une furieuse envie de la pousser.

- Bon. J'me calme. Mais j'veux que vous ramassiez vos moldus et que vous décampiez d'ici pour l'instant. J'en ai marre des enquiquineurs de votre genre. Cassez-vous d'mon chez moi !

La fin de la phrase avait été presque rugi, montant soudainement les décibels. Venetia grinça des dents avec peine et secoua la tête, trop épuisée pour batailler. Elle jeta un coup d'oeil à Klaus, tournant la tête avant de croiser son regard, et jeta un coup d'oeil anxieux aux corps de ses amis étendus sur le sol. Elle hocha donc faiblement la tête, essorant un bout de sa robe pour éviter de patauger, et se dirigea vers eux en lâchant au passage.

- Oui, oui, on va faire ça...

Elle ne voulait même pas discuter ou argumenter, elle voulait juste que tout ça soit dans les mains de quelqu'un d'autre, qu'elle rentre chez elle se terrer pour les trois prochaines semaines, pour oublier les yeux de Klaus, les flammes, et la sensation de brûlure au fond de sa gorge qui continuait de la tirailler inlassablement. Sa voix avait sonné éraillée et fatiguée - et elle était toutes ses choses là. Elle rêvait d'un miracle - ou peut-être simplement d'une paire de bras musclés la soulevant du sol et s'occupant de tout à sa place. Elle pouvait continuer à rêver longtemps, songeait une sournoise voix dans le creux de sa tête. Ce genre de choses n'arrivait pas aux péquenaudes de Birmingham.

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MessageSujet: Re: Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)   Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge) I_icon_minitimeDim 30 Sep - 18:54

L'Allemand s'était décidement laissé... beaucoup trop allé. Il n'en conviendrait certainement pas devant qui que ce soit, mais au fond de lui il le savait, et il en avait, déjà, quelque peu honte. Quand la brume se dispersa, il retrouva Venetia, ne sachant pas vraiment comment se comporter face à elle, il était quand même rassuré, craignant que quelque chose, n’importe quoi, aurait pu se produire pendant cet instant de disparition, que l’Esprit l’aurait emporté là haut dans les airs pour la faire retomber avec brutalité, qu’elle ne se soit étouffée avec toute la fumée qui, à lui aussi, lui brûlait les poumons, mais non… non, celle-ci n'avait pas certes pas l'air bien, en gros, même si spécialement elle semblait entre choquée par les événements, réaction très compréhensible, qu'on se le dise, et méfiante, il l'avait peut-être heurtée ? L'Allemand fit une petite moue contrite, involontairement, en imaginant cette possibilité. Son regard parcourut la salle, en attendant que l'Esprit se manifeste à nouveau, sur les Moldus dans un coin, sur les tables renversées, certains endroits brûlés, tous inondés... Il ferma un instant les yeux, bien sûr que non, il n'aurait jamais dû faire tout cela, le provoquer inutilement. Il ouvra doucement la bouche et prononça, d'une façon claire mais relativement faible, en raison des efforts qui lui avaient été demandés. « Je... Oui, certainement, Venetia. Mais... C'est fini, maintenant. »

L'Oubliator, malgré toute sa fierté et son honneur, émit un léger glapissement avant de tourner le regard vers Gaston. Oh ce n'était pas du tout une marque de peur, mais plutôt une façon de se reprendre, de ne pas oublier que là, il était en mission et ne devait pas se laisser alors plus qu'il ne s'était déjà laissé aller. Ainsi l'Allemand écouta avec intérêt les paroles de l'Esprit, hochant lentement à chacune de ses paroles. Dieu merci celui-ci s'était calmé, il ne savait pas vraiment comment il s'en serait sorti sinon. Il répondit à l'Esprit d'une voix calme, mais ferme : « Écoutez, Gaston, nous n’allons pas recommencer, s’il vous plait. Je vais m'occuper des Moldus, m'occuper de ce lieu puis partir. Mais il va falloir être patient, ça va prendre un peu de temps, que je me charge de... leur mémoire, et du reste. Retournez... d'où vous venez, je me charge du reste ici. » Venetia approuva, certainement plus les dires de Gaston que ceux de l'Oubliator, mais elle approuva, toujours avec son air sous le choc.

L'Esprit finit par partir, disparaissant d'un coup, au grand soulagement des sorciers. Il regarda la salle, le chaos qui y régnait encore, à certains endroits. De gestes de la baguette il éteignit les derniers feux qui subsistaient puis marcha vers les Moldus. Toujours très silencieusement il opérait, ne voyant même pas ce que sa collègue du Ministère faisait de son côté, mais il déplaçait les corps, les dés-entassant avant de les mettre sur une ligne, tous allongés. Rapidement l'Oubliator vérifia qu'ils n'étaient pas blessés, pas trop du moins, puis se redressa. Il ouvrit la bouche et s'exprima, d'une voix laconique, à personne en particulier, peut-être à lui-même, peut-être à sa collègue : « Je vais effacer la mémoire des membres de votre famille, concernant l'Esprit. Puis, pour expliquer... tout ça, je changerais les leurs et ils se souviendrons de cette soirée comme d'une bonne soirée qui a mal fini. A un moment, les nappes ont pris le feu et ça s'est propagé, beaucoup trop vite à cause de l'alcool et de l'agitation. La porte s'était bloquée, les secours sont arrivés et ont tout aspergé pour... éteindre le problème. Ils étaient exténués, sous le chocs, et, après le départ des secours, sont restés là, voulant reprendre leur esprit. ». C’était classique, terriblement classique, digne des petits nouveaux qui cherchent une excuse à mettre dans la tête des Moldus, avec les fameuses excuses de la fuite de gaz ou encore de l’attaque de loups sauvage, mais ici, cela collait terriblement avec la situation, presque trop.

L'Oubliator avait la gorge serrée. Il se tourna vers la longue lignée de Moldus et les prit, l'un après l'autre, tendant la baguette en leur direction, murmurant d'une petite voix le tristement célèbre sort des Oubliators, qui avait valu à Klaus les moments les plus émouvants de sa vie, autant dans le bien, sens même de sa carrière, de sa présence au Ministère, de ses plus belles actions, mais aussi dans les pires moments, avec Avalon, avec ses parents... Cela dura quelques cinq minutes de silence. Quand il arriva au dernier, quand il finit de s'occuper du dernier, Klaus baissa la baguette et attarda son regard sur le cadavre, la mâchoire très serrée et le visage ému, comme à chaque fois que, depuis ce jour, il utilise le Sortilège d'Amnésie et qu’il voit ce même regard empli de tristesse, qu’il entend ces mêmes mots qui furent les derniers des Siens, du moins les dernier son ancienne Elle, de sa vraie Elle. Il redressa alors la tête et la tourna vers sa collègue, murmurant un « Voilà. C'est fait. » mêlant la faiblesse apparente de l'homme, aussi physique qu'émotionnelle, à la satisfaction d'avoir accompli son travail. Cela semblait simple, dit comme ça, beaucoup trop simple, pour ce que c’était réellement.
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Peut-être je me mens, peut-être j'en tremble (ft Klaus Breckenridge)

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