HistoireGrimfulf est né en 1967 de l'amour inattendu qui noua les vies bien différentes d'une sorcière et d'un moldu. Bien vite mis dans les confidences du secret magique par sa femme, c'est de bonne grâce et pour lui faire plaisir que le père accepta de se rendre chez un visionomeur lorsqu'ils apprirent sa grossesse. Mais là où le jeune couple crut s'aventurer pour un entretien excentrique qui leur laisserait souvenir d'autant de tendresse que d'amusement, la visite prit un tournant dont ils se seraient volontiers passé. Le voyant, spécialisé dans le don d'un prénom en fonction de ce qu'il discernait du futur de l'enfant, blêmit lorsque lui vinrent ses premières visions.

Un loup, murmura-t-il sans trop oser regarder les parents en face. Grimwulf, ajouta le visionomeur, c'est le nom qu'il lui faut. Trop superstitieuse pour négliger l'inquiétant verdict du voyant, la jeune mère reçut le soutien de son très sceptique époux pour passer outre ce présage ; et Grimfulf Ivers naquit dans les draps blancs de Sainte-Mangouste.

L'enfant déclara à 8 ans ses premiers signes de magie, qu'il put faire s'épanouir dans les murs de Poudlard sous l'égide Vert-Argent de Serpentard. Quinze ans avaient passé, et point de loup dans les parages ; les parents Ivers, n'ayant pour enfant que leur fils unique, se félicitèrent dans un premier temps que la nébuleuse prédiction ne se soit pas concrétiser. Ils finirent même par l'oublier.

Pourtant, l'été de ses 16 ans et lors d'une soirée d'été entre amis, Grimwulf tomba entre les griffes d'un loup-garou qui le laissa pour mort, sans compter que l'adolescent survivrait aux terribles morsures qui lui avaient été infligées. Cette nuit de sang et de souffrance marqua le début d'une toute autre existence, faite d'exclusion, de peur et de rejet. Outre les immanquables transformations dans ses goûts et son comportement, Grimwulf dut être traîné de force au Bureau d'enregistrement des loups-garous,  du Ministère de la Magie, dont il ressortit pétri de haine et sans pouvoir se départir du sentiment d'être un paria, isolé d'une société qui jusqu'alors l'acceptait pleinement. Jusqu'à ce jour, il n'a jamais oublié le débat qu'il surprit au Ministère entre deux employés, tentant de savoir si les loup-garous, si lui-même, ne relevait pas désormais plus de l'animal que de l'être.

Sa mère l'avait accompagné ce jour-là, mais le père Ivers ne fit pas partie du voyage. Les transformations terrifiantes de son fils achevèrent de tuer le peu d'affection qu'il portait envers la magie, et il déserta le domicile familial sans plus donner de nouvelles à son propre fils. Rejeté par son propre père et par d'anciens amis qui l'évitaient désormais ostensiblement en refusant d'entrer en contact avec lui, Grimwulf commença de nourrir une rancœur terrible envers tous ceux qui le condamnaient pour une attaque qu'il avait subie.

Sa vie de jeune adulte puis d'homme mûr fut une vie d'errance. L'apparition de la Potion Tue-Loup au début des années 90 ne lui assura aucun répit intérieur, et il ne trouva un semblant d'espoir que dans la figure de Fenrir Greyback ; de honte envers ce qu'il était devenu, Grimwulf en fit au contact du loup-garou Mangemort une fierté. Enfin accepté pour ce qu'il était et embrigadé par une idéologie haineuse qui s'infiltra dans toutes les failles et les déceptions qu'il avait vécu, il devint l'une des figures les plus violentes des sbires de Greyback, intégra la faction des Rafleurs, et tua notamment le frère de Rowan O'Leary lors de la seconde bataille de Poudlard, dont il parvint à s'échapper, tout en étant grièvement blessé par les Aurors.

Encore en cavale à l'heure actuelle, Grimwulf a longtemps disparu du paysage pour soigner ses blessures. Aujourd'hui, il chemine peu à peu vers Londres pour y faire son retour, et s'acharne à poursuivre la mission de Greyback en attaquant le plus de sorciers possibles sur son passage.