Famille et relations
Henry Cadfael – âge exact inconnu, sûrement une soixantaine d’années à présent – moldu
Sa profession exacte est inconnue à ce jour mais on suppose qu’il devait être un homme d’affaires ou un businessman coincé dans un avenir déjà tout tracé. Cette figure paternelle a été quasiment absente de la vie de la jeune galloise et pour cause, il s’agit d’un amant de passage de Jessalyn dont il s’est rapidement entiché à l’époque où elle était plus jeune, plus belle et surtout bien plus naïve. Cette amourette s’est terminée aussi rapidement qu’un feu de paille et l’arrivée imprévue d’Angharad en a été un des facteurs principaux. Henry n’a d’ailleurs jamais reconnu cette dernière comme sa fille biologique et a passé un marché avec Jessalyn, échangeant un chèque correct contre sa tranquillité et l’assurance qu’il n’entendrait jamais parler d’elle. Angharad lui voue un véritable mépris et préfère dire que son père est décédé plutôt que d’évoquer l’existence de ce Cadfael à qui que ce soit.
Jessalyn Milner – 54 ans – moldue
Lloyd et Tessa Milner – 32 ans et 26 ans – moldus
Caractère & physique en option
Au premier coup d’œil, c’est une belle femme qui ne doute guère de l’effet que son passage peut provoquer. La longue chevelure souple d’un blond solaire qui vient encadrer le visage anguleux aux traits fins d’Angharad lui donne des faux-airs de fille bien née. Sa hauteur et sa finesse sont des atouts pour celle qui n’a plus besoin que d’exercer et travailler sa grâce pour parfaire le jeu des apparences. Pourtant, sous ce vernis propre et soigneusement appliqué, il suffirait de gratter un peu pour percevoir cette lueur un peu folle dans le bleu sage de ses yeux ; il suffirait de tendre l’oreille pour remarquer les reliquats péniblement et durement enfouis de l’accent rêche de ces quartiers populaires gallois ; il suffirait de mieux observer cette peau laiteuse pour y lire en filigrane les blessures de son enfance et de son adolescence. Victime depuis sa naissance du syndrome d’analgésie congénitale, le corps de la chasseuse est parcouru par des cicatrices plus ou moins visibles et récentes. Ce sont autant de traces qui symbolisent la découverte de sa maladie et son adaptation plus ou moins réussie à une vie dénuée de toute douleur. Ce qu’on pourrait qualifier à tort de bénédiction lui donne à la fois des ailes et la pousse à jouer les invincibles et les inconscientes à tort.
En tant que femme très possessive, elle n’aime pas qu’on essaie de la rendre jalouse ou de se désintéresser volontairement d’elle. D’ailleurs elle n’apprécie pas qu’on tourne un peu trop près des gens auxquelles elle s’intéresse réellement, mais c’est malheureusement à force de vouloir surprotéger et d’étouffer les siens qu’on finit par les faire fuir. Matérialiste et égoïste, la galloise a appris avec le temps et les déceptions à ne plus penser que pour elle et pour ses intérêts : son manque d’espoir et de confiance envers autrui est surtout du à ce qu’elle a enduré et vu durant sa jeunesse (ce qui trahit aussi une profonde insécurité de sa part). Le paraître est une affaire sérieuse et si ce n’est pas pour son métier qui lui correspond très bien, la née-moldue chérit chaque jour qui lui permet de profiter de ce confort si rationnel et concret que de pouvoir exhiber bijoux offerts en cadeaux par de généreux et naïfs clients et tenues hors de prix. Etre au cœur de l’attention demeure essentiel pour celle qui aime ce qui brille et ce qui étincelle. Angharad a de l’ambition à revendre et elle s’est toujours donnée les moyens, dans une certaine mesure, de réussir là où elle le souhaitait. Ce n’est pas plus une érudite qu’une tête bien pleine mais elle a au moins le mérite d’avoir l’acharnement nécessaire pour apprendre les choses par elle-même. C’est de cette façon qu’elle parvient par exemple aujourd’hui à être une hôtesse et une conseillère exemplaire ainsi qu’une compagnie on ne peut plus plaisante et charmante pour celui qui veut discuter du monde, de la politique ou de la dernière exposition d’art en ville. Très à l’aise en société, elle parvient toujours à passer partout et à se faufiler là où elle le souhaite ; sourires charmeurs, attitude étudiée, gestes et mots parfaitement calculés, elle sait bien souvent comment faire pour se mettre quelqu’un dans la poche lorsque c’est nécessaire. Néanmoins, la tempétueuse blonde se comporte bien trop souvent comme une enfant dans ses envies et ses besoins : aisément changeante et lunatique, cette instabilité qui se ressent dans ses caprices se retrouve également dans ses sautes d’humeur et ses pensées. Jusqu’à parfois rebuter son entourage proche, car rares sont ceux ou celles qui supportent cette inconstance imprévisible.
Pour celle qui n’a jamais connu la vie facile des enfants de sang-pur et qui a toujours eu la sensation nauséabonde de ne pas avoir vu le jour au bon endroit dans la bonne famille, c’est le pouvoir qui attire, c’est la puissance et la richesse qui sont convoitées. Angharad est et restera profondément jalouse des chanceux qui ont gâché toutes leurs chances et ont envoyé valser tout leur patrimoine génétique et financier au nom de causes aussi nobles qu’absurdes. Elle qui ne reculerait devant aucun sacrifice et qui fera fi de tous les remords, elle qui se salirait les mains pour un peu plus d’argent, un peu moins de misère, c’est une injustice qu’elle n’a jamais su digérer.
Études supérieures & métier
Le parcours scolaire d’Angharad a été pour le moins chaotique. En raison de son manque évident d’intérêt pour de nombreux corps de métiers et de sa fâcheuse tendance à limiter ses efforts au strict minimum pendant ses sept ans à Poudlard, la galloise s’est vue refuser d’office bon nombre de portes – c’est d’ailleurs un miracle qu’elle ait eu ses ASPIC, certains de ses anciens camarades ayant été jusqu’à raconter qu’elle les avait eu grâce à une triche de sa part durant les examens ou à une sombre histoire de chantage avec un professeur.
Toujours est-il que la jeune femme a multiplié les débuts de cursus post-Poudlard sans résultat : c’est finalement après trois ans d’essais ratés qu’Angharad abandonne définitivement les bancs scolaires et bien trop rangés de l’université pour se forger sa propre expérience professionnelle. Serveuse, barmaid, réceptionniste, elle se prend de passion pour le domaine du relationnel et de la nuit. Ca fait maintenant bientôt cinq ans qu’elle est en charge de satisfaire toutes les excentricités – et accessoirement de les délester d’un maximum de Gallions - des clients les plus fortunés qui passent les portes du Golden Gobelin. Casino huppé de la capitale très fréquenté par les sorciers les plus grands joueurs et les flambeurs du pays, il possède une entrée dans le Monde Magique mais également un accès secret dans une partie de son voisin moldu, le Grosvenor Casino de Londres.
Officieusement et ce depuis le discours sujet à controverse du pape moldu, Angharad a vu certaines demandes plutôt inattendues faire leur apparition. Sa proximité avec le Grosvenor Casino lui a ouvert une nouvelle porte : certains pontes sont prêts à payer le prix fort pour voir disparaître ou pour se faire livrer sur un plateau certains sorciers. Une aubaine pour elle, loin des soupçons du Ministère.