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 Riot among purebloods (ft Fétide le Magnifique)

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MessageSujet: Riot among purebloods (ft Fétide le Magnifique)   Riot among purebloods (ft Fétide le Magnifique) I_icon_minitimeJeu 19 Oct - 17:46



Riot among purebloods
Aristide, sa mère ξ Shae


En observant le soleil commencer sa course vers l’horizon depuis le rebord de fenêtre de sa chambre, Shae fut soudainement prise d’une anxiété inexplicable. Cela faisait quelques jours qu’Aristide était reparti chez ses parents, et qu’elle avait repris le contrôle de sa vie - plus ou moins. Ne plus boire une goutte d’alcool était une torture, et les premières nuits avaient été pour la plupart emplies de sueur, de vomissements, et autres détails glamour que Ruth et Logan avaient pu constater avec divers degrés d’horreur et de dégout. Malgré tout, elle était reconnaissante qu’ils l’aient aidée. Elle ne pensait pas mériter de gens aussi peu égoïstes dans sa vie, surtout avec toute la merde qu’elle leur faisait subir. Mais c’était l’ancienne Shae ça ! La nouvelle Shae serait le brillant génie qu’elle se targuait d’être depuis toujours, le succès en plus et l’alcool en moins. Elle allait boucler cette satanée thèse. Elle le savait.

Ses pensées retournant à Aristide, elle considéra d’un oeil affectueux les lettres qu’il lui avait envoyé. Son style cassant et pourtant si charmant lui avait tiré des sourires et elle ressentait d’autant plus son absence que le silence assourdissant de la pièce lui renvoyait. Elle avait beaucoup plus de cigarettes qu’avant. De place dans son lit. De temps dans la salle de bain. Tous ces détails qui rendaient l’absence d’Aristide insupportable. Aussi grotesque que cela puisse paraitre, il lui manquait, et elle voulait le voir, et passer du temps avec lui, sans jamais avouer à quel point il faisait du bien à son âme meurtrie. Sa tête déjà gonflée exploserait sans doute d’orgueil.

Et voilà qu’elle était invitée par la mère d’Aristide à prendre le dessert. Des sueurs froides la firent frissonner. Shit. Pourquoi, pourquoi seulement avait-elle accepté ? Un peu par envie de revoir Aristide, beaucoup pour le malin plaisir de lui foutre la honte. Par curiosité aussi, probablement. Elle avait envie de rencontrer la femme qui avait élevé un tel énergumène artistique et pédant, et visiter les lieux qui avait abriter son enfance, son adolescence. Peut-être aurait-elle même la chance inouïe de voir des photos du bambin qu’il était, entre deux parts de gateau et deux coupes de vin d’Ambroise. Se levant enfin de son rebord de fenêtre sacré, elle considéra d’un air critique la bouteille que son père lui avait solennellement remis lorsqu’elle en avait fais la demande. Un bon vin, mis en bouteille par son grand-père, conservé avec grands soins dans la cave familiale avant d’être offerte à leur famille lors d’un énième repas de Noël. Depuis, elle restait dans leur propre cave à vin, attendant l’occasion spéciale. Cette occasion c’était maintenant.

Délaissant la bouteille pour inspecter son apparence, Shae grimaça à son reflet. La cicatrice était trop large. Trop rouge. Trop voyante. Elle faisait tâche. Mais elle faisait partie d’elle. Néanmoins, l’absence de maquillage était peut-être de mauvais goût. Elle n’avait aucune idée de comment se maquiller pour un repas du soir en compagnie de sa belle-mère. Vu comment les choses s’étaient passées avec la précédente, son angoisse et son soucis du détail s’expliquaient probablement, mais elle voulait vraiment faire bonne impression et rabattre le caquet de celui qui l’appelait Paillasson à longueur de journée. Elle finit par aller toquer à la chambre de Ruth d’un air infiniment sérieux et meurtrier. La discussion qui s’ensuivit, entre la demande renfrognée et le rire aux éclats moqueur de sa cousine acheva de l’agacer, mais c’est avec une infinie patience que Ruth entreprit ensuite de peindre son visage de façon satisfaisante.

Elle vint ensuite inspecter ses vêtements d’un air plus que critique, jetant sans ménagement la veste en cuir favorite de Shae dans le tas « SURTOUT PAS » et dégotant une espèce de petite robe noire longue, qui à défaut d’être élégante, était surtout la pièce la plus neutre de tout le placard de Shae. Celle-ci enfila le bout de tissu d’un air grognon, et fit en sorte de récupérer la veste dès que Ruth eut le dos tourné. Le cuir la rassurait. Et non, il était hors de question qu’elle porte des talons, de près, de loin, ou de quelque sorte que ce soit. Elle enfila ses bottines, jeta un dernier regard agacé à son reflet, et finit par claquer une bise à ses colocataires avant de transplaner juste devant le portail d’entrée de la bâtisse, impressionnante et tout à fait respectable de par sa taille et son apparence pour la vieille famille sorcière qu’étaient les Howard de Norfolk.

Inspirant profondément et luttant contre l’envie furieuse de s’allumer une clope, elle finit par signaler sa présence. La soirée commençait véritablement, et bouteille sous le bras, air contrit, et lèvres rouges, elle se demandait soudainement quand est-ce qu’un minimum de bon sens s’imprimerait enfin dans la cervelle de noix qui semblait lui appartenir.
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MessageSujet: Re: Riot among purebloods (ft Fétide le Magnifique)   Riot among purebloods (ft Fétide le Magnifique) I_icon_minitimeLun 23 Oct - 17:08



Riot among purebloods
Aristide, sa mère ξ Shae


Le comportement de madame Howard avait été des plus suspects tout au long de la journée. De femme éplorée, le visage ruisselant de larmes d’inquiétude, à dormir la journée dans la pénombre de sa chambre ou à hanter les couloirs la nuit comme un fantôme. Madame Howard s’était levée tôt ce matin là, sifflant comme un rossignol, enjouée et particulièrement de bonne humeur. Aimée Howard était-il revenu à Castle Rising sans qu’Aristide ne le sache ? Ce soudain regain de bonheur était étrange. Plus qu’étrange même ! Et la suspicion d’Aristide avait atteint son apogée lorsqu’il vit sa mère trainer dans la cuisine, les joues pleines de crème, fouet en main à battre, dans un chaudron, un liquide brun des plus douteux qui sentait le choux fermenté.

C’était quoi ce bordel ?! Sa mère ne cuisinait jamais. JAMAIS ! S’essayait-elle à la magie noire pour faire revenir son mari absent ? il n’osa interrompre l’experience de sa mère pour le lui demander. L’odeur infâme l’avait fait fuir de la cuisine pour la journée.
Un mauvais pressentiment lui tordait le ventre à mesure que le soleil disparaissait à l’horizon en colorant de teintes carmines le ciel dégagé de Castle Rising. Et lorsqu’il se rendit dans sa chambre pour ajuster ses outils de mesure et d’observation, sa crainte trouva confirmation. Un costume de soirée était innocemment posé sur son lit. Un costume neuf et pourtant rétro qui sentait la naphtaline à plein nez. Il n’osa comprendre et se saisissant promptement du costume, agacé comme jamais, il alla retrouver sa mère. Elle était dans le vestibule et guettait au dehors, cachée derrière l’énorme rideau de brocart.

«  MÈRE ! Qu’est-ce que ça signifie ?! » Hurla t-il presque avant de jeter sa bombe à naphtaline par terre.

Mais Madame Howard fit mine de ne rien entendre et les yeux toujours rivés au dehors, elle ordonna d’un geste impérieux à son fils d’approcher. Le nez collé à la fenêtre, pointant quelque chose du doigt qui semblait capter son intérêt tout entier.

«  MAMAN ! J’exige des expli- »

C’est là qu’il la vit. Shae Viridian. Son coeur fit un bond de trois mètres. Shae était là. Elle paraissait minuscule devant le portail démesuré de leur demeure. Attendant sagement qu’on vienne lui ouvrir. La surprise des premières secondes s’évanouit rapidement pour rendre à notre grand cornichon un soupçon de raison. Il tira d’un coup sec le rideau en poussant sa mère de son poste d’observation. PAR LE STRING DE MERLIN ! Comment ? Par quelle sournoiserie ?!

« C’est pas POSSIBLE ! »

Mais Madame Howard, ignora de plus belle son dramaking de fils et s’enquit d’un tout autre sujet  :

«  Je vais lui ouvrir ! Oh ! Non ! Toi vas-y ! OH ! J’ai mieux ! On va lui faire le coup du portail qui s’ouvre tout seul ! » Elle joignit ses mains et sautilla sur place, pleine d’une excitation enfantine qui irritait Aristide au plus haut point. « Ne me lance pas ce regard accusateur ! Oui, j’ai invitée ton amie pour le dessert, tu ne me l’aurais jamais présentée sinon ! » Elle Jeta soudain un regard à la tenue qui trainait par terre et elle ajouta sur un ton plus sévère en saisissant sa baguette «  Et fais moi le plaisir de porter le gilet façon XVIIIème de ton aïeul Ferdinand ! Si je me suis battue avec ta tante Cunégonde pour l’avoir en héritage ce n’est pas pour voir mon fils unique marcher dessus comme si ce n’était qu’un vulgaire paillasson ! »

Sa sentence était sans appel, son regard était noir, se rebiffer contre elle était une très mauvaise idée. Aristide s’exécuta donc avec le plus grand déplaisir sans avoir le temps d’ajouter la moindre protestation. Paillasson… Ce mot lui donna des sueurs froides. En présence de sa mère, il allait être difficile d’affubler Shae de sobriquets moqueurs. Il pria Merlin pour qu’elle ne s’en rende pas compte ou du moins ne tente pas d’en profiter…
Le portail s’ouvrit tout seul, la sorcière n’avait plus qu’à parcourir l’allée bordée d’étranges pistachiers tordus pour atteindre le perron d’une porte gigantesque qui aurait pu faire passer d’un seul bloc un groupe de 20 personnes pondéralement contrariées.

La porte s’ouvrit comme le portail, d’un simple coup de baguette proféré par une Madame Howard au sourire si large qu’il découvrait de belles dents éclatantes de blancheur. Elle portait une robe bleu nuit élégante surmontée d’un châle de soie coloré d’une myriade d’étoiles en mouvement qui scintillaient tels de petits diamants capricieux. Ses cheveux blonds étaient longs et remontés en un chignon approximatif voir sauvage qui donnait une touche impressionnante à son aspect général.
Aristide faisait pâle figure aux côtés de sa mère. courbé par le poids de sa honte. Les cheveux largement raccourcis depuis la dernière fois que Shae et lui s’était vus. Un rouge paranormal lui montait aux joues.
Sa moue d’enfant boudeur s’effaça pourtant bien vite lorsque la jeune sorcière qui semblait toujours aussi minuscule dans l’encadrure de cette porte hors norme, fit son apparition. Elle était magnifique. Etait-ce parce qu’ils ne s’étaient plus vus depuis des jours ou bien l’effort général de la Wolf Shadow pour plaire qui lui donnait cette forte impression ?  Il n’aurait su dire, et il devait sembler idiot à la dévisager de la sorte, la bouche tombante. Le sourire de madame Howard avait cependant perdu de sa sincérité. Un poil crispée elle s’attarda quelques secondes sur la cicatrice de sa belle-fille avant de se ressaisir en s’exclamant :

«  B-Bienvenue dans notre modeste demeure ma chère ! Je suis enchantée d’enfin faire votre connaissance ! » Elle s’approcha de Shae et lui saisit les deux mains avec enthousiasme en plantant ses yeux inquisiteurs dans ceux de la blonde. « Qu’avez-vous donc apporté là ? » Fit-elle en remarquant ce que son invitée portait sous son bras « Oh ! Mais il ne fallait pas ! » Dit-elle sur un ton qui voulait dire le contraire.  Shae avait marqué des points.
«  Aristide-Henry ! Ne reste pas planté là comme un ciseburine ! Occupe toi de son… sa… » Elle hésita « de sa veste ! Voyons ! Suis-je sotte ! » Il y eu un moment de flottement au cours duquel tout le monde avait l'air de vouloir regarder ses chaussures. Madame Howard reprit bientôt les devants. « Bien ! Je vous laisse vous retrouver, rejoignez moi dans le séjour ! Ne me faites pas trop attendre ! » Il y avait de la malice dans sa voix tout autant qu'un brun d'autorité. Aristide semblait au bout de sa vie. Il n'avait pas prononcé le moindre mot et ce ne fut que lorsque sa mère fut partie qu'il bredouilla un
« Salut… » timide qui était loin de lui ressembler.

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MessageSujet: Re: Riot among purebloods (ft Fétide le Magnifique)   Riot among purebloods (ft Fétide le Magnifique) I_icon_minitimeLun 30 Oct - 0:28



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Aristide, sa mère ξ Shae


La réponse à la rhétorique question qu'elle s'était posée s'imposa soudainement quand les grilles s'ouvrirent d'elles-même et qu'elle avança sur ses grandes guiboles vers l'entrée, discernant déjà les silhouettes aristocratiques d'Aristide et sa chère mère. Elle n'apprendrait jamais à réfléchir avant d'agir. Le coeur au bord des lèvres et l'assurance d'un Elfe de maison trop de fois menacé la prenant à la gorge, elle se hissa péniblement jusqu'à la maudite porte d'entrée, faisant face au véritable rayon de soleil élégant qu'était Lady Howard, dans sa superbe robe de soirée, et à son petit nuage sombre émo-gothique de fils qu'était Aristide. Un rire se coinçant dans la gorge de la blonde, elle s'astreignit à rester silencieuse, un fin sourire aux lèvres entre politesse et mesquinerie.

Les présentations furent aussi courtes - pour son plus grand bonheur - et observer la mine défaite d'Aristide durant les embrassades semblait aussi jouissif que de se saouler la tronche. Son pathétique salut lui fit néanmoins froncer le nez, et la jeune sorcière jeta un regard en coin à l'immense demeure avant de s'avancer vers lui en lui tendant sa veste en cuir, révélant ses épaules nues et ses bras maigrichons, lui fourrant avec sa délicatesse habituelle entre les bras, son sourire s'élargissant pour devenir plus sincère.

- Alors Aristide-Henry ? On a perdu sa langue ?

Un rire lui échappa et, rapidement, elle vint l'embrasser avant de s'écarter, faisant mine de s'intéresser à la décoration, y allant de son petit commentaire, s'éloignant d'un pas vif sur les pas de Lady Howard.

- C'est très sympa cette décoration. Un peu chargé, mais bon, je ne suis pas du style minimaliste non plus, je comprends. C'est ta mère qui a choisi la couleur des rideaux ? Oh, j'espère que la bouteille que j'ai ramené fera le bon effet, parce que c'était mon meilleur atout "bonne copine". J'me suis dis qu'il fallait bien compenser ma tronche de reprise de justice quelque part... Oui je sais, la veste. Elle haussa les épaules et leva les yeux au ciel, avant de reprendre, sa cadence de monologue s'accélérant. Franchement t'aurais pu m'inviter toi-même au lieu de tout laisser faire à ta chère maman, qui a l'air adorable. Je me demandais d'où tu tenais ton sale caractère, du coup j'imagine que c'est ta spécificité propre, mais c'est pas grave. Du coup, je me disais, on devrait la rejoindre, parce que si on attends trop ça va faire super suspect, et je doute que tu me colles au mur pour me rouler une grosse pelle, déjà parce que le tableau de ton arrière-grand-oncle Quentinus nous juge de ouf, et aussi parce que t'as l'air tout bloqué. Donc.
Euh. Voilà. Tu ranges ma veste et on y va ? Promis, ça va bien se passer. Ruth m'a donné des conseils tip top escalope.


Elle reprit sa respiration, se mordant la lèvre pour s'empêcher de continuer à débiter des conneries. Shit, ça faisait longtemps qu'elle n'était pas partie dans un monologue de ce genre, le genre de monologue à vous faire oublier pourquoi vous étiez là en premier lieu. Ah oui, sa belle-mère, tout ça, tout ça, être la petite copine d'Howard, tout ça. Sourire, faire bonne impression. Ne pas boire de vin, rester polie. Ne pas parler du côté moldu de la famille. Du gâteau. Se frictionnant les bras pour lutter contre les frissons d'angoisse prenant le pas sur elle, Shae finit par prendre son courage à deux mains et avancer à la suite de Lady Howard, cherchant la porte du séjour, pensant la trouver, ouvrant triomphalement la porte pour se retrouver devant un placard à balais.

Fronçant les sourcils et claquant ladite porte, elle se tourna vers Aristide et leva les bras au ciel en signe d'impuissance.

- Et pitié, guide moi dans ton chateau. J'ai un excellent sens de l'orientation, mais dès que ça excède trois pièces, ça me perturbe.

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