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 Résistance - Entretien très privé (PV Dwight)

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Poudlard
Aedan Bridewell
Aedan Bridewell
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MessageSujet: Résistance - Entretien très privé (PV Dwight)   Résistance - Entretien très privé (PV Dwight) I_icon_minitimeVen 28 Juil - 17:29

Londres, Westminster Bridge Road, 4 mai - 13h45

Londres était belle en cette période. Le temps était clément, et les rues n'étaient pas étouffantes et emplies de touristes comme cela pouvait l'être l'été ou pour les fêtes de fin d'année. L'hôpital St Thomas était situé tout près de l'Eye, et Aedan s'attarda quelques instant sur une rambarde donnant sur la Tamise pour l'observer. Une brise fraîche lui rabattit une mèche de cheveux sur le front et il se remit en route vers l'hôpital moldu. Il n'avait jamais eu l'occasion de se rendre ailleurs qu'à Sainte Mangouste et admira pendant quelques instants les grands jardins qui s'étalaient sous les fenêtres de l'édifice, à droite de son entrée. Quelques patients en blouse en foulaient les pelouses, accompagnés de parents, d'enfants et autres visiteurs, les aidant à pousser leur fauteuil ou leur pied à perfusion.

Il se dirigea vers la grande porte vitrée de l'entrée et entra dans le hall de l'hôpital. Le plafond était situé à plusieurs mètres de hauteur et de grands lustres en cristal éclairaient les quelques personnes présentes ici d'une lumière tamisée. Il s'approcha de la femme rousse de l'accueil qui lui adressa le numéro de la chambre qu'il cherchait d'un air fort désagréable. En s'éloignant vers les escaliers, il s'étonnait de cette manie qu'avaient les personnages antipathiques à ne pas prendre de gifles de la part des autres.

Il monta deux étages et se mit en recherche du service de soins intensifs. Il fut stupéfait, à son entrée, par le bruit qui y résonnait. Des machines produisaient des "bips" sonores dans chaques chambres, de nombreuses personnes en blouses blanches marchaient en tous sens dans une cacophonie qui semblait n'étonner que lui. Il demanda à l'une d'elle la chambre de Dwight Manson et elle lui indiqua la porte vitrée.

- Attention, vous n'avez droit qu'à une heure maximum avec lui. Il est dans un état grave.
- Que lui est-il arrivé au juste? Enfin... Je suis un ami d'enfance, et j'ai peu de contact avec lui depuis que... Depuis qu'il est à la rue vous voyez. Mais dès que j'ai appris ce qu'il s'est passé...
- Ne vous en faites pas, je comprends. Il a été roué de coups. Une bagarre générale, on n'en sait pas plus. Enfin, il a le fémur droit, trois côtes et l'épaule gauche brisés. Il a un hématome cérébral qui ne semble pas vouloir se résorber tout seul et qui le fait beaucoup dormir. On a du mal à cause de cela à évaluer son état cérébral, mais on a bon espoir de guérison partielle.
- Partielle? Ce qui signifie...
- Qu'il pourra probablement parler ou tout du moins se faire comprendre. C'est tout. Nous ne savons pas s'il pourra parler, nous comprendre ou même manger tout seul.
- Je vois. Je peux...?
- Oui, allez-y. Si vous avez besoin de quoi que se soit.

Les bips sonores lui sautèrent aux oreilles dès qu'il eut passé le pas de la porte qu'il pointa de la baguette sitôt fermée.

- Assurdiato.

Il prit une chaise et se plaça de dos à la porte, près du lit afin que personne ne puisse lire sur ses lèvres ou voir ce qu'il faisait réellement. Le visage de l'homme devant lui était boursoufflé d'hématomes, les paupières étaient gonflées et il semblait assoupi. Le silence, hormis par les bips, n'était brisé que par son souffle régulier et profond. Car Aedan n'était pas son ami d'enfance, il ne l'avais jamais vu. Il avait en revanche entendu parler d'un moldu qui s'était interposé entre un groupe de moldus près à passer à tabac deux jeunes sorciers qui se rendaient au Chemin de Traverse. Ils les avaient filé, signe qu'ils les connaissaient assez pour savoir où ils vivaient et qu'ils étaient suffisamment près du Chaudron Baveur pour y aller à pied.
Puis, en passant devant une ruelle déserte de la ville, ils les y avaient poussé et une bagarre avait éclaté. Les rumeurs en disait très peu ensuite, simplement qu'un sans domicile fixe était intervenu et qu'il avait pu sauver les deux adolescents, mais avait pris sur lui la fureur des assaillants. Il n'était pas mort non, mais pas loin. Et puis il avait appris son prénom et son nom. Mais il avait peu trouvé de choses sur lui. Ancien soldat américain, décoré de la Purple Heart, une médaille américaine accordée sur mérite...

Aedan était venu le voir, le remercier au nom de sa communauté. Et surtout, voir s'il pouvait se rendre utile. Il y a longtemps qu'il n'avait pas utilisé de sortilèges médicaux, mais si l'on jugeait les joueurs de Quidditch suffisamment méritants pour les soigner comme cela, qu'en était-il de cet homme? Il avait de toutes façons prévenu un contact au Ministère qui se chargerait de couvrir l'usage de la magie dans le monde Moldu.

L'homme dormait toujours, et Aedan, après réflexion se décida à soigner l'hématome cérébral en premier. Même si l'infirmière ne serait pas alertée par les hurlements qu'il pousserait si ses os se ressoudaient d'un coup grâce à l'Assurdiato, il ne pouvait le réveiller de la sorte.

Il sortit sa baguette et, la cachant comme il pouvait derrière lui la fit tournoyer trois fois vers la tête de l'homme et il murmura l'incantation. Il observa en direct l'efficacité de son sortilège lorsque l'hématome recouvrant toute sa tempe gauche et son front disparut lentement. L'homme papillonna des yeux un moment puis les ouvrit complètement.

- Bonjour, chuchota Aedan. N'essayez pas de parler de suite, vous êtes blessé. Revenez doucement à vous, prenez votre temps.. Je vous attends.
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MessageSujet: Re: Résistance - Entretien très privé (PV Dwight)   Résistance - Entretien très privé (PV Dwight) I_icon_minitimeSam 2 Sep - 0:13

C'est un Néant. Un monde gigantesque et blanc, qui s'ouvre à lui comme une rose éclot, un monde de grandeur et d'absolu, gorgé d'un vide qui le remplit. Il est seul sans se sentir isolé, arpentant sans marcher un univers tout neuf qui s'offre à ses pupilles mortes. Il ne voit plus rien et pourtant il est omniscient. Son corps est brisé et pourtant il ne s'est jamais senti si vivant. La sensation est grisante de tranquillité, prenante par son absence. Jamais n'a-t-il respiré air aussi pur, jamais n'a-t-il entendu son cœur battre si fort. Rien ne le retient, et seule la paix l'emporte loin, loin de cette vie de bohème, loin des tracas d'un quotidien maigre en richesses. Il se sent Bien, là, dans cet endroit imaginaire où seule la vacuité règne et couronne ses songes les plus fantasques. Seul compte l'instant, cet instant de grâce où rien n'arrive et où tout se ressent. Dwight se sent Grand. Dwight se sent enfin calme. Dwight aimerait rester ici, juste une seconde de plus.

Pourtant, l'inconnu en a décidé autrement. La vérité s'impose à ses oreilles à l'instant même où ses mots résonnent dans ce paradis perdu. Dès lors, tout se perd, tout s'effrite, tout se meurt et les mains ténébreuses de la conscience s'immiscent dans cette nature épargnée pour la briser de toute part. Le silence laisse place à des sons stridents. La délicate sensation de flottement est broyée d'une pesanteur de plomb qui pèse sur tous ses membres. Pire que tout : la douleur. Elle est plus insidieuse, plus sournoise, glissant sous la surface de sa conscience pour venir mordre chaque nerf de son pauvre corps. La vie s'offre à lui à mesure que la souffrance le tue. Il ouvre les yeux.

La blancheur de la pièce est aussi aveuglante que son environnement est flou. Tout en ce lieu est agressif, tout en cette scène est violent. Dwight se sent déjà mal. Il fronce les sourcils, mécontent de son réveil, fronce jusqu'à parvenir à se focaliser sur une tâche qui trône au plafond.

- Bonjour. N'essayez pas de parler de suite, vous êtes blessé. Revenez doucement à vous, prenez votre temps.. Je vous attends.
- M'rci, C'ptain'.

Sa voix éraillée est à peine audible, ses lèvres font mal en bougeant et articuler les mots lui donne la sensation d'avoir explosé de l'intérieur, mais il s'estime satisfait. Qui que soit ce type, il ne veut pas lui obéir, et surtout ne veut pas obéir à sa propre santé. Il en a vu d'autres. Toutefois, s'il en croit la terrible douleur qui remonte lentement le long de son épaule, il a fait fort cette fois-ci. Cela le tue de l'admettre, mais il mérite son séjour à l'hôpital. À cette idée, il soupire.

« J'toujours pas réussi à m'tuer, hein ? Qu'est-ce qu'j'ai foutu, c'te fois ? »

Articuler est pour lui ce qu'un marathon est à un cul-de-jatte. Et comme cela l'agace plus encore, il tourne son exécrable humeur vers cet interlocuteur venu de nulle part. Son regard bleu est rendu électrique par l'orage qui y règne. Tout en cette situation le gave, l'hôpital en première position. Il déteste ce genre d'endroits, leur odeur aseptisée et leur personnel trop souriant, déteste surtout les nouvelles qu'on y annonce. Merdiques, trop souvent.

« Et p'rquoi z'êtes là, vous ? »

Le ton parvient à être bougon en dépit de sa fatigue, ce qui ne manque pas de l'emplir d'une certaine fierté. Mal placée, certes, mais il s'en moque. L'important, c'est que ce visiteur – qui a inexplicablement rompu son sommeil – sente à quel point il ne lui est pas reconnaissant. Pas le moins du monde. Le regard qu'il tourne vers lui est tout sauf bienveillant.

Le type est grand, avec un visage gentillet qui lui donne envie de proposer une distribution de claques. Et tandis que lui vient l'amère pensée que sa frustration, son infime panique et sa douleur sont les instigatrices de pareils désirs, Dwight fusille cet invité indésirable du regard. Le parfait bouc-émissaire. Toutefois, il garde le silence. Ceux qui se taisent se trompent rarement, et le mutisme laisse suffisamment de place pour ses songes.

Si cet homme est venu, c'est pour une raison. Il le sait. Pourtant, pour tous les efforts qu'il y met, il peine à réunir les souvenirs qui le mèneront à cette chambre insipide. Rien, il n'y a tout simplement rien dans cette mémoire qu'il voudrait pleine. Ce constat l'agace autant qu'il l'angoisse. Perdre les pédales, il connait, et ça ne lui plait pas plus que ça. La perspective est même glaçante en soi. Le regard des gens, l'idée de ne plus jamais se sentir à sa place et surtout de ne jamais retrouver à l'esprit cette normalité synonyme d'apaisement, tout est... Trop, beaucoup trop familier.

Il n'espère qu'une chose : qu'on ne lui annonce pas la mort d'un ami.

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